par fernando » 21 Mars 2014, 11:08
Il craque le slip Berluscozy
Ecoutes : Nicolas Sarkozy sort de son silence
Le Monde.fr | 20.03.2014 à 19h05• Mis à jour le 21.03.2014 à 09h14
Nicolas Sarkozy sort de son silence. Pour sa première grande intervention médiatique depuis son départ de l'Elysée, en mai 2012, l'ancien président de la République a choisi de publier une tribune, dont il a réservé l'exclusivité au Figaro, avant de la publier sur sa page Facebook.
Dans le texte intitulé « Ce que j'ai à dire aux Français », Nicolas Sarkozy revient notamment longuement sur l'affaire des écoutes révélée par Le Monde. « J'apprends par la presse que tous mes téléphones sont écoutés depuis maintenant huit mois », écrit l'ancien président de la République.
« Aujourd'hui encore, toute personne qui me téléphone doit savoir qu'elle sera écoutée. Vous lisez bien. Ce n'est pas un extrait du merveilleux film La Vie des autres sur l'Allemagne de l'Est et les activités de la Stasi. Il ne s'agit pas des agissements de tel dictateur dans le monde à l'endroit de ses opposants. Il s'agit de la France. »
« Je n'ai jamais demandé à être au-dessus des lois, mais je ne peux accepter d'être en dessous de celles-ci », écrit encore dans ce plaidoyer Nicolas Sarkozy, qui affirme également n'avoir « nul désir de [s]'impliquer aujourd'hui dans la vie politique » de la France, et n'être animé « par aucune velléité de revanche ».
Contre les juges, par contre, M. Sarkozy ne mâche pas ses mots, affirmant à propos des écoutes qui le visent et son avocat Thierry Herzog que « des principes sacrés de notre République sont foulés aux pieds avec une violence inédite et une absence de scrupule sans précédent ».
L'ancien président de la République évoque également les faits de trafic d'influence dont il est suspecté, disant que le seul « crime » de son avocat dans cette affaire est « d'avoir été l'ami depuis trente ans d'un avocat général à la Cour de cassation [Gilbert Azibert], un des plus fameux juristes de France, à qui il a demandé des avis sur la meilleure stratégie de défense pour son client », à savoir lui-même.
Le 19 avril 2013, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre X pour « corruption active et passive », « trafic d'influence », « faux et usage de faux », « abus de biens sociaux » et « blanchiment, complicité et recel de ces délits ». Confiée aux juges Serge Tournaire et René Grouman, elle vise un éventuel soutien financier de la Libye à la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
Le 7 mars, Le Monde a révélé que Nicolas Sarkozy, Claude Guéant et Brice Hortefeux (qui furent ses ministres de l'intérieur) avaient été mis sur écoute dans le cadre de cette information judiciaire.
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