par manulosc » 22 Avr 2014, 08:50
Foot - Ligue 1 : l’avenir de Valenciennes pourrait être menacé en cas de relégation
Sans doute condamné à la L2 après son naufrage dimanche contre Nantes (2-6), Valenciennes panse ses plaies et se trouve bien mal en point avant d’aller défendre son infime dernière chance samedi à Guingamp. Trois questions brûlantes sur l’avenir à court et moyen terme
Est-il raisonnable de croire encore au maintien ?
Non, ce serait croire au père Noël. Même Jean-Raymond Legrand garde un espoir bien mince en concédant une certaine « utopie », évaluant les chances à « une sur dix ». Pour se sauver, VA doit remonter quatre points à Sochaux et six à Guingamp en quatre matchs. Il lui faut donc à la fois tout gagner en espérant l’effondrement des autres.
Samedi, il abattra sa dernière carte en Bretagne pour éventuellement revenir à deux et trois points. Mais l’écroulement mental face à Nantes conjugué à la fronde d’une partie des supporteurs ne permettent guère d’être optimiste, alors que le stade du Roudourou portera l’équipe guingampaise finaliste de la Coupe de France (samedi 3 mai). À noter qu’en cas de défaite samedi, VA serait quasiment en L2 (neuf points de retard sur Guingamp et un goal average impossible à rattraper).
Que se passerait-il en cas de descente en Ligue 2 ?
Là non plus, il n’est pas facile d’être optimiste. A priori, le club du Hainaut devrait pouvoir sauver les meubles sur le plan financier. La masse salariale ayant été considérablement contractée sous les dix millions d’euros, il lui faudra bien sûr vendre un ou deux joueurs pour compenser les trois à quatre millions qui manquent par rapport à la douzième place budgétée. Mais le navire devrait rester à flot. Il reste que l’équipe sera à reconstruire de A à Z, puisque douze joueurs seront libres : Bahebeck, Doumbia, Kagelmacher, Medjani, Waris (retour de prêt) ; Angoua, Dossevi, Ducourtioux, Massampu, Mater, Pujol, Traoré (fin de contrat).
Pourquoi a-t-on l’impression que le club est en danger au-delà de l’échec sportif ?
Le visage marqué de Jean-Raymond Legrand dimanche soir et son discours plein de sous-entendus (« J’assumerai mes responsabilités jusqu’au bout ») laissent penser que le président vit des heures difficiles qui l’amènent à se poser des questions. Et s’il laissait tomber ? Après avoir injecté plus de 13 millions d’euros , une somme considérable et pas qu’à l’échelle de VA, il ne cache plus qu’il est usé par une saison difficile depuis le début et que son investissement pour le club ne lui a procuré jusque-là que peu de joies.
Il est semble-t-il très déçu du manque de soutiens des milieux économiques et politiques. Et la fronde des supporteurs dimanche contre les joueurs l’a également marqué. S’il la comprend sur le fond, le président constate des dégâts à tous les niveaux et une autre forme de déliquescence autour du club qui ne l’aide pas dans sa mission.
Quel avenir pour le président Legrand ?
Mystérieux, il donne rendez-vous le 17 mai au soir de la dernière journée, évoque des plans A, B et C. L’immense risque pour VA, c’est que le plan C soit un jet de l’éponge. Dans le contexte actuel, alors que les investisseurs du foot d’aujourd’hui fleurissent à plusieurs heures d’avion plutôt que dans le quartier d’à-côté, le coup serait fatal. Et la chute sans doute bien au-delà de la L2.
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