par manulosc » 07 Déc 2014, 10:20
Trois raisons de s'inquiéter pour Lille
Décroché au classement avant d'affronter Lens dimanche au Stade de France (17h00), le LOSC est d'abord pénalisé par ses difficultés offensives.
«Inquiet, non, mais en football, il faut être vigilant.» «Ce groupe vaut mieux que son classement.» «Je crois qu’on aura des jours meilleurs.» René Girard, l'entraîneur de Lille, n’a pas décrété l'état d'urgence. Son équipe reste pourtant sur sept matches sans victoire en Championnat (deux nuls, cinq défaites) et recule chaque semaine au classement: en sept journées, elle est ainsi passée de la troisième à la quinzième place. Alors, vraiment pas inquiet le LOSC?
1) La pire attaque du Championnat
Lors de leurs sept derniers matches de Ligue 1, les Lillois n’ont marqué que trois buts, contre Guingamp (1-2), Saint-Etienne (1-1) et le PSG mercredi (1-1). Résultat, ils forment la pire attaque du Championnat avec dix réalisations (sur un total de 190 tirs tentés). Soit trois de moins que Bastia, dernier du classement avant le début de cette 17e journée… Cela faisait 22 ans que l’on n’avait plus vu le LOSC aussi peu prolifique après 16 journées dans l’élite (5 buts en 1992-93). Cette saison-là, ils s’étaient d'ailleurs sauvés de justesse, terminant à la 17e place avec 26 buts
Depuis le retour de la Ligue 1 à 20 clubs en 2002-2003, seules dix équipes ont inscrit dix buts ou moins après 16 journées. Trois ont évité la relégation: Rennes (2002-2003), Valenciennes et Saint-Etienne (les deux en 2008-2009). Au bout de 16 journées, les Bretons, qui n’avaient inscrit que neuf buts, étaient derniers. Ils ont finalement terminé à la quinzième place, en multipliant presque leur total de buts par quatre (35). Les Valenciennois et les Stéphanois avaient une attaque aussi anémique que celle de Lille (10 buts). VA a terminé à la 12e place, avec 35 buts; l’ASSE à la 17e, avec 40.
Les sept autres sont descendus: Istres en 2004-2005 (8 buts après 16 journées), Ajaccio, Metz et Strasbourg en 2005-2006 (9, 7 et 8 buts), Metz en 2007-2008 (8), Arles-Avignon en 2010-2011 (10) et Grenoble en 2009-2010 (9). Le LOSC a plus le profil d’un Rennes ou d’un Saint-Etienne, mais il devra se montrer beaucoup plus efficace pour s’en sortir.
2) Kalou pas remplacé
L’énorme salaire de Salomon Kalou (240000 € nets mensuels) a contribué à plomber les finances lilloises la saison passée. Afin de réduire sérieusement la masse salariale, l’international ivoirien a été vendu au Hertha Berlin cet été en échange d’une indemnité comprise entre 2,5 et 3 M€. Seulement, le frère de Bonaventure était le meilleur atout offensif du LOSC. Il avait marqué 16 fois en Championnat, soit 35% des buts de l’équipe en L1. Mais il avait commencé la saison tranquillement: il n’avait inscrit «que» trois buts en 16 journées, soit le même total que son successeur désigné, Divock Origi. Prêté par Liverpool, le Belge n’a converti aucun de ses 18 derniers tirs en L1. Il devra se montrer plus précis pour augmenter son total, puisqu’il n’a cadré que cinq tentatives.
Il y a un an, l’attaquant le plus prolifique était Nolan Roux avec six buts. Depuis le début de la saison, l’ancien Brestois n’en a inscrit qu’un seul. La recrue arrivée pour renforcer le secteur offensif, Michael Frey, est le dernier Lillois à avoir marqué en Ligue 1. C’était le 1er novembre dernier face à Saint-Etienne. C’est l’unique réalisation de l’international Espoirs suisse recruté cet été, qui sortait d’une saison à neuf buts avec les Young Boys de Berne, et dont les débuts à Lille ne sont pas encore à la hauteur des 3 M€.
3) Girard, une saison sur deux?
«On a connu des passages à vide jusque-là, en raison de la surcharge des compétitions et des blessures.» En cas de mauvais résultats, René Girard déporte souvent l'attention vers des paramètres extérieurs. A Montpellier, où il est resté quatre ans en offrant au club un titre de champion, il s’adressait régulièrement aux arbitres. Extraits: «Désolé, mais je suis déçu par l’arbitrage. Quand je vois Baldé, leur déménageur de service dans la surface, finir le match… Il faut vous poser des questions, messieurs les arbitres!», après un nul (1-1) contre Valenciennes (7 novembre 2009). «Lionel Jaffredo doit se regarder dans une glace en rentrant chez lui. Je ne m’en rendais pas compte quand je jouais pour de grands clubs, mais je m’en rends compte maintenant que j’entraîne des petits. Il y a deux arbitrages: celui pour les grands et celui pour les petits», à l’issue d'une défaite (0-1) contre Bordeaux (16 décembre 2009).
3) Girard, une saison sur deux?
«On a connu des passages à vide jusque-là, en raison de la surcharge des compétitions et des blessures.» En cas de mauvais résultats, René Girard déporte souvent l'attention vers des paramètres extérieurs. A Montpellier, où il est resté quatre ans en offrant au club un titre de champion, il s’adressait régulièrement aux arbitres. Extraits: «Désolé, mais je suis déçu par l’arbitrage. Quand je vois Baldé, leur déménageur de service dans la surface, finir le match… Il faut vous poser des questions, messieurs les arbitres!», après un nul (1-1) contre Valenciennes (7 novembre 2009). «Lionel Jaffredo doit se regarder dans une glace en rentrant chez lui. Je ne m’en rendais pas compte quand je jouais pour de grands clubs, mais je m’en rends compte maintenant que j’entraîne des petits. Il y a deux arbitrages: celui pour les grands et celui pour les petits», à l’issue d'une défaite (0-1) contre Bordeaux (16 décembre 2009).
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