[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar krouw2 » 09 Avr 2015, 23:48

Le Pen : "Si Marine veut ma mort, qu'elle ne compte pas sur ma collaboration" .

ne pas collaborer avec l'ennemi, c'est pas banal ça
Hollande 2027
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Messagepar fernando » 14 Avr 2015, 21:59

un ptit didn't real lol avant d'aller se coucher

L’Europe doit abandonner l’euro

LE MONDE | 02.03.2015 à 08h01 • Mis à jour le 03.03.2015 à 16h51

Si tout se passe bien, nous assistons au commencement de la fin de l’union monétaire européenne. « Si l’euro échoue, l’Europe échoue », disait Angela Merkel. Aujourd’hui, c’est exactement l’inverse. L’euro est en train de détruire l’Europe. Si l’euro échoue, il se pourrait quand même que l’Europe finisse par ne pas échouer. Ce n’est pas certain : les blessures qu’a causées l’union monétaire sont trop profondes.

Avec l’arrivée au pouvoir en Grèce du parti de gauche Syriza, en alliance avec un parti groupusculaire d’extrême droite, le projet monstrueux consistant à greffer une monnaie commune à des sociétés ayant des économies différentes semble devoir connaître la fin qu’il mérite.

On en avait pourtant fait, des tentatives ! On avait commencé par installer à la place des gouvernements élus des technocrates issus des bureaucraties financières privées et publiques, mais les peuples ingrats les ont renvoyés chez eux. L’ère de la docilité européenne est ainsi révolue : les institutions démocratiques ont rejeté les implants bruxellois. Et cela va continuer : en Espagne, le parti frère de Syriza, Podemos, enverra aux pâquerettes le Partido Popular.

Personne ne peut savoir ce qui va sortir des négociations que l’on vient d’entamer. Syriza a des avis divergents quant à savoir si la Grèce doit rester ou non dans l’euro. Beaucoup de choses sont possibles. De l’autre côté, l’Italie et l’Espagne jurent qu’elles soutiennent la politique commune de « réforme » et de « sauvetage » – mais il est clair qu’elles réclameront pour elles les concessions que négociera la Grèce. Cela va coûter très cher au Nord. Syriza en chien démineur, chargé de repérer jusqu’où l’Allemagne est prête à aller pour préserver la cohésion de l’union monétaire ?
Restrictions humiliantes

Peut-être les artistes bruxellois de la négociation réussiront-ils à immobiliser la Grèce dans un premier temps et à faire passer l’été à l’euro. Cela produira peut-être l’effet collatéral désiré : provoquer la scission de Syriza et ruiner sa réputation auprès des électeurs. En menant à bien l’assainissement fiscal de la Grèce, puis celui, dès lors inévitable, des autres pays débiteurs, on n’aura rien gagné.

Même si l’économie grecque se stabilisait à son niveau actuel, les gigantesques disparités que les « réformes » ont fait naître entre l’Europe du Nord et du Sud persisteraient, et cela vaudrait aussi pour l’Italie et pour l’Espagne si elles se rendaient « compétitives » au sens où l’entendent les normes de la Banque centrale européenne (BCE) et de l’Union européenne (UE).

On réclamerait alors des compensations par redistribution ou par « relance » de la croissance, sous forme de crédits ou d’aides structurelles relevant de la politique régionale, ou du moins le rétablissement des relations telles qu’elles étaient avant la crise et le sauvetage : un conflit de redistribution déplacé au niveau des relations entre Etats. Et cette revendication, c’est à l’Allemagne qu’on l’adresserait, en même temps qu’à quelques pays de plus petite taille, comme les Pays-Bas, l’Autriche et la Finlande – la France intervenant alors comme « médiateur ».

Ainsi débuterait un conflit durable qui provoquerait l’éclatement de l’Europe. L’Allemagne, le Nord, ne pourraient échapper aux négociations prévisibles. On peut s’attendre à ce que les bailleurs considèrent que les paiements qui leur sont réclamés sont trop élevés tandis que les pays bénéficiaires jugeront que l’argent ne coule pas assez, et seulement au prix de restrictions humiliantes de leur souveraineté.

Ce conflit structurel existera tant que l’union monétaire subsistera. Si celle-ci ne se brise pas sur le conflit en question parce que les gouvernements s’accrochent obstinément à leur « expérimentation frivole » ou si le secteur allemand de l’exportation croit devoir s’accrocher jusqu’à la victoire finale à son « idée européenne », alors cet idéalisme provoquera l’éclatement de l’Europe. Mettre un terme, dès que possible, à l’union monétaire sous sa forme actuelle est donc avant tout dans l’intérêt, sinon économique, du moins politique de l’Allemagne.

Haïe

Dans les pays de l’espace méditerranéen, y compris en France, l’Allemagne est aujourd’hui plus haïe qu’elle ne l’a jamais été depuis la seconde guerre mondiale. L’injection financière de la BCE en janvier n’a eu qu’un seul effet certain : le sentiment de triomphe qu’a provoqué dans le sud de l’Europe la défaite allemande au conseil de la banque. Le héros de l’Italie s’appelle Mario Draghi, parce qu’on considère qu’il a pris les Allemands par la ruse et les a humiliés.

Le dévalement européen de l’Allemagne est en bonne partie un héritage à long terme de cet « Européen passionné » qu’était Helmut Kohl. Quand des accords menaçaient d’échouer en raison d’un désaccord sur la répartition des frais, Kohl se montrait toujours disposé à payer la facture. Ce qui peut avoir été dans l’intérêt de l’Allemagne pour des raisons historiques, le folklore politique l’a porté au compte de convictions personnelles de Kohl, mais cette attitude a suscité des espoirs qui sont allés au-delà de son mandat.

Pour les successeurs de Kohl de tous bords, les intérêts de l’économie exportatrice allemande et de ses syndicats justifieraient à eux seuls qu’ils fassent tout en vue de répondre à ces attentes et, le cas échéant, qu’ils financent seuls la cohésion de l’union économique européenne. Or cela, ces héritiers n’en sont plus capables.

L’approfondissement du processus d’intégration, souhaité par nombre de bons Européens, a eu pour conséquence sa politisation et la naissance d’une opinion publique qui a mis un terme au « consensus permissif » sur la politique européenne d’intégration.

Contrairement à ce que l’on expliquait, la vie publique européenne ne s’est pas installée sous forme de politique intérieure, mais d’une politique extérieure dans laquelle dominent les conflits entre Etats et où l’objectif d’une union sans cesse plus étroite, auquel on ne prêtait jadis qu’une attention secondaire, est devenu de plus en plus contesté. Au sein de l’union monétaire, les indispensables subventions d’intégration ont atteint un tel niveau qu’elles dépassent largement les possibilités de l’Allemagne.

On peut considérer que le gouvernement Merkel serait volontiers disposé à faire payer un prix très élevé à ses contribuables pour imposer son « idée européenne » d’un marché intérieur supranational sans dévaluation pour les machines et les automobiles allemandes, et l’on peut en dire autant, même si c’est pour des raisons en partie différentes, de l’opposition rassemblée au Bundestag. L’émergence en 2013 du parti anti-euro AfD dans la politique intérieure allemande ne l’a toutefois pas permis.

Catastrophe géostratégique

Comme le consensus permissif a lui aussi toujours été lié à un système où tout ce qui devait servir l’intégration n’était pas connu du public, on pourrait continuer à travailler pour dissimuler les concessions allemandes dans de quelconques galeries technocratiques creusées en profondeur, ce à quoi se prêterait en particulier très bien la BCE. Mais cela aussi est devenu impossible avec les élections en Grèce.

Les tiraillements auxquels on peut s’attendre autour du « programme de croissance », des remises de dettes et de la mutualisation des risques, d’une part, des droits d’entrée dans les gouvernements, de l’autre, se dérouleront sous l’impitoyable lumière de l’opinion publique, sous les cris d’alarme ou de triomphe, selon la situation, de l’AfD en Allemagne et de presque tous les partis dans les pays débiteurs.

L’union monétaire a réduit à néant la politique européenne allemande et les succès qu’elle avait obtenus au fil de longues décennies. Si nous ne faisons pas attention, elle peut aussi à présent avoir des conséquences catastrophiques sur le plan géostratégique. La Russie est prête à accorder à la Grèce les crédits qui lui seraient refusés par l’UE.

La même idée pourrait s’appliquer en cas de faillite de l’Etat grec ou si ce pays était exclu de l’union monétaire européenne. Si l’on en arrivait là, on se retrouverait face à une asymétrie aussi spécifique qu’unique : de la même manière que l’UE, encouragée par les Etats-Unis, tente de mettre un pied en Ukraine, la Russie pourrait travailler à établir en Grèce une tête de pont vers l’Europe de l’Ouest.

L’instant de vérité

Chacune des deux parties se verrait alors contrainte de remplir un puits sans fond dans la zone d’influence de l’autre (les Grecs auraient ici motif de s’étonner que Bruxelles, Berlin et compagnie aient encore de l’argent pour une Ukraine largement oligarchique, mais pas pour une Grèce dirigée par un gouvernement de gauche). De la même manière que l’Ouest a voulu étendre son emprise en direction de Sébastopol, avec son port militaire russe vers les mers chaudes, la Russie pourrait vouloir pousser la sienne vers l’Egée, espace de manœuvre de la 6e Flotte des Etats-Unis. Ce serait un retour aux conflits géostratégiques de l’après-guerre, qui virent, en 1946, l’intervention des troupes britanniques dans la guerre civile grecque.

L’instant de vérité est arrivé pour une politique d’intégration européenne qui a échappé à tout contrôle, dont le moteur est le capital financier. Pour que l’Europe ne se transforme pas en un marécage d’incriminations réciproques entre nations, avec des frontières ouvertes et en courant à tout moment le risque d’être submergée de l’extérieur, il faut démanteler ce monstre qu’est l’union monétaire.

Le démantèlement doit se dérouler sur la base du contrat social, avant que l’atmosphère ne soit trop empoisonnée pour cela. Comment s’y prendre : voilà ce dont on doit débattre. Il faut permettre aux pays du Sud une sortie en douceur, peut-être au sein d’un euro du Sud qui n’exigera pas de leur part des « réformes » détruisant leurs sociétés.

Quant à ceux qui, au début de l’union monétaire, leur ont fait l’article en leur promettant qu’ils pourraient jouir sans fin des crédits issus des subprimes, ils doivent le payer, tout comme ceux qui savaient de quoi il retournait et n’ont rien dit. Au lieu de l’étalon-or de fait que l’on utilise dans le rapport avec l’Europe du Nord, il faut mettre en place un régime monétaire qui permette la flexibilité tout en excluant l’arbitraire. Les économistes sont de plus en plus nombreux à le réclamer, et l’on compte parmi eux des poids lourds comme l’Américain Alan Meltzer. Nous devons faire ce qui est nécessaire – non pas pour sauver l’euro, mais pour sauver l’Europe (Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni).

Wolfgang Streeck (Sociologue de l’économie et professeur à l’université de Cologne)
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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fernando
 
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Messagepar fernando » 15 Avr 2015, 13:52

Placé sur écoutes, Claude Guéant promet de ne « pas balancer »

Le Monde.fr | 15.04.2015 à 11h56 • Mis à jour le 15.04.2015 à 12h29 | Par Gérard Davet et Fabrice Lhomme

Claude Guéant partage décidément tout avec son mentor, Nicolas Sarkozy. Jusqu’à se faire piéger, tout comme lui, par son second téléphone portable, qu’il croyait sûr… Tout débute au mois de mai 2013 lorsque les policiers mandatés par les juges Serge Tournaire et René Grouman, chargés de l’affaire libyenne – le financement supposé de la campagne présidentielle de M. Sarkozy en 2007 par le régime libyen –, interceptent une conversation entre M. Guéant et l’ancienne chef de son cabinet, Nathalie Gonzalez-Prado, à qui il communique un nouveau numéro qu’il dit utiliser pour échapper aux journalistes. Quoi qu’il en soit, pendant plusieurs mois, les enquêteurs vont ainsi surprendre, sur ce second portable, une série de conversations mettant en scène un homme en plein désarroi, convaincu d’avoir été lâché par les siens.

En colère contre l’UMP… et Sarkozy

En ce printemps 2013, M. Guéant est publiquement mis en cause dans plusieurs affaires, notamment celle des primes de cabinet et celle des tableaux. Le 4 juin, son fils lui envoie ce SMS : « Je crois beaucoup à la théorie du bouc émissaire et je crois que ça ne dérange pas ton ancien boss bien au contraire », écrit François Guéant, faisant allusion à Nicolas Sarkozy. « Là il faut penser qu’à sa gueule papa », ajoute-t-il. « Tu as raison », répond Claude Guéant. Quelques jours plus tard, le 11 juin, c’est Marie-Sophie Charki, la fille de M. Guéant, qui téléphone à son père, afin d’évoquer cette affaire de primes. « Moi j’en ai ras-le-bol des insultes », clame Mme Charki. « Moi aussi. Oui oui. Ben moi aussi hein », répond M. Guéant. « Ça doit être l’intérieur qui fait des communications uniquement sur toi », lance-t-elle encore, imaginant que son père est victime d’une manipulation politique. « Ouais bien sûr… », approuve ce dernier. La conversation vient alors sur les « amis » politiques de l’ancien ministre. Des échanges savoureux.

« Et puis l’UMP est nulle aussi… Parce qu’ils ne te défendent pas !, dit Marie-Sophie Charki
– Oui. Bien sûr, répond Claude Guéant
– Ils sont dégueulasses ! C’est des dégueulasses de toute façon.
– Oui mais ça c’est sûr (…) Et puis quand tu vois certains qui disent pas forcément des choses négatives, qui disent… Mais qui défendent pas, quoi (…) Et que tu sais qui ils sont et ce qu’ils ont fait (…) Ou font !
– Ouais.
– Bon, ben tu peux… Hein… Parce que je… Je sais quelques petits trucs quand même !
– Ouais.
– Tu vois ? On n’est pas ministre de l’intérieur en vain !
– Ben ce serait bien qu’un jour tu les balances… Parce que franchement…
– (Rires de M. Guéant)
– Franchement il y a vraiment des claques qui se perdent !
– Ouais. »

Quelques heures plus tard, M. Guéant est recontacté par sa fille.

« Ce qu’il y a c’est qu’il faudrait que t’aies un ou deux copains à l’UMP qui te défendent, quoi, parce que c’est pas juste ce qu’il font, hein ? », interroge Mme Charki. « Bah oui je sais bien », approuve son père. « Mais t’en as pas un ou deux qui peut quand même être sympa et… » « Non », la coupe Claude Guéant, qui indique : « Je me démerderai tout seul et j’y arriverai tout seul. » « C’est dégueulasse franchement la politique c’est vraiment un sale milieu, vraiment… », déplore-t-elle. « Ah oui ça c’est sûr », approuve M. Guéant.

« Ouais et puis ils se tiennent tous entre eux tu vois, c’est vraiment des médiocres », ajoute sa fille. « Oui, oui, quand je vois les mecs (…) qui font des trucs (…) quand je sais ce qu’ils font, ce qu’ils ont fait et ce qu’ils font, hein bon… », lui répond-il. « Mais pourquoi tu débines pas aussi toi, hein ? », insiste-t-elle. « Ah non c’est pas mon genre (…) Je vais pas débiner Dupont, Durand,… (…) Je me défends mais de là à mettre en cause des gens. »

Le 13 juin 2013, M. Guéant est rappelé par sa fille, sur le même thème. « Je suis très en colère, attaque-t-elle, parce que je trouve qu’à l’UMP quand même, ils ne se sont pas beaucoup bougé les fesses pour te défendre hein quand même… » « Oh bah non, c’est le moins qu’on puisse dire », acquiesce M. Guéant, qui pense avoir l’explication : « Surtout, je ne fais pas partie de la bande quoi… » Sa fille approuve : « T’es pas de leur bande ! C’est pour ça que je te dis… Ils se tiennent tous entre eux ! » « Oui oui (…) Ah c’est sûr ! », conclut M. Guéant. La discussion vient alors sur M. Sarkozy.

Marie-Sophie Cherki : « Ils en ont long comme le bras dans leurs petites affaires personnelles, et puis il n’y en a pas un qui… Et moi je ne suis pas contente après Sarkozy parce qu’il aurait pu faire quelque chose pour toi ! »
– Oui, je pense aussi. Oui oui, moi non plus, répond Claude Guéant.
– Hein ? Hein ? Alors il a intérêt à se méfier parce que le jour où tu vas décider de balancer, et ben… tu vas voir !
– Oh bah je vais pas balancer !
– Ses petits copains, là…
– Je ne vais pas balancer, tu le sais bien.
– Oui, ben écoute…
– Bon, enfin… On est comme on est…
– Il mériterait… Il mériterait…
– (Rires) OK, allez, salut Marie. »

Fillon dans le collimateur

Le 20 juin 2013, toujours en ligne avec sa fille, Claude Guéant évoque un article de L’Express le concernant. « J’ai compris, résume-t-il, que ça voulait dire qu’il fallait un minimum de solidarité parce qu’il ne fallait pas que je craque ! » « Mais c’est pas mon genre », ajoute-t-il, avant de préciser : « Mais je vais quand même distribuer quelques taloches… Gentiment hein… »

A la même période, l’ex-secrétaire général de l’Elysée est souvent en ligne avec Michel Gaudin, directeur du cabinet de M. Sarkozy. Craignant lui aussi d’être écouté, ce dernier utilise le portable de… Véronique Waché, la conseillère en communication de M. Sarkozy. Le 13 juin 2013, les deux hommes évoquent un article publié par Le Lab d’Europe 1 affirmant que l’ancien chef de l’Etat a « lâché » son ancien secrétaire général.

Amer, M. Guéant s’indigne : « En gros, c’est moi qui ai monté l’affaire Tapie quoi. Tu vois ? » « Oui oui. Mais en fait, le président n’a jamais rien dit à personne sur ce sujet. Je peux en témoigner, tente de le rassurer M. Gaudin. Donc tout ça, c’est de la malveillance journalistico-politique. » « Oui, mais tu sais, je pense qu’il y a quand même des gens autour du président (…) qui se laissent aller à ça, Michel. Hein, sinon ça ne sortirait pas ? » « Oui, oui. Non, non, mais je t’en parlerai, répond M. Gaudin. Parce qu’on a des soupçons, puisqu’on en a reparlé avec Véronique, elle m’a appelé pendant le discours du président tout à l’heure. » « Non parce que c’est un peu raide quand même, poursuit M. Guéant. Quoi, bon, moi je suis d’une totale loyauté (…) Je défendrai le président bec et ongles. Mais je ne peux pas porter tous les péchés de la terre ! (…) C’est vraiment le bouc émissaire quoi… Je prends tout sur la tête ! »

Le 1er août 2013, c’est Nicolas Sarkozy lui-même, via son secrétariat, qui vient aux nouvelles. Claude Guéant évoque l’envoi de commissions rogatoires internationales (CRI) par les juges chargés de l’affaire des tableaux. « Ceci dit, à mon sens, il y a moyen de vérifier plus vite qu’en passant par des CRI », observe M. Guéant. « Bah bien sûr, abonde M. Sarkozy. Souvenez-vous ce qu’ils avaient fait dans l’affaire Clearstream. » L’ancien président a toujours reproché au juge Renaud Van Ruymbeke d’avoir mis trop de temps à le mettre hors de cause dans cette affaire de faux listings.

M. Sarkozy évoque ensuite le Sarkothon, organisé par l’UMP après l’invalidation de son compte de campagne et la nécessité pour lui de rembourser l’Etat : « Pour la souscription, on est à 9 millions et demi aujourd’hui (…) Oh mais c’est exceptionnel. Puis ça me sort d’un sacré problème en plus. » Les deux hommes en viennent à la situation de l’UMP. « Et quant à M. Fillon, il est… il est toujours (…) comme on l’attendait », attaque M. Sarkozy. « Oui, oui, tout à fait, il est égal à ce qu’on a connu, absolument, renchérit Claude Guéant. Mais cela étant, il a quand même, M. le président, une caractéristique extraordinaire cet homme-là, c’est que, il peut dire n’importe quoi, tout glisse. » « Je pense, ajoute-t-il, que c’est parce que les gens n’y croient pas quoi. » « Personne ne s’intéresse à lui », conclut cruellement M. Sarkozy.

Nadine Morano « apporteuse d’affaires »

Ce même 1er août 2013, Nadine Morano téléphone à Claude Guéant. Les enquêteurs sont aux aguets car, cette fois, la Libye est l’objet de l’appel. « Bon Claude, commence l’ex-ministre, je vous appelais parce que j’aurais besoin de savoir si vous avez encore des contacts en Libye. Avec le premier ministre qui est actuellement en charge… » « C’est Zeidan, coupe M. Guéant. J’ai un contact auprès de lui. » « Parce que j’aurais besoin d’avoir un contact à haut niveau pour une entreprise et puis (…). On pourrait en reparler de vive voix… dans l’aide qu’on pourrait leur apporter », précise Mme Morano. « Je connais parce que j’ai déjà rencontré quelqu’un qui est l’un de ses conseillers (…) Qui a été ambassadeur à Paris, tout de suite après la révolution », reprend M. Guéant qui promet à son interlocutrice de lui envoyer les coordonnées de son contact libyen. « Si c’est un truc qui marche, je vous en parlerai, lâche Mme Morano. Parce que c’est une implantation d’une entreprise, voilà, il y a de l’apporteur d’affaire(s) à faire. On peut… » « Oui oui. D’accord », l’interrompt M. Guéant. « On en parlera », conclut Mme Morano.

Affaire libyenne : les socialistes a la manœuvre ?

Mais c’est un autre interlocuteur qui semble concentrer l’intérêt des enquêteurs : Alexandre Djouhri, intermédiaire sur de grands contrats internationaux, et accessoirement artisan de l’intrigante réconciliation entre Nicolas Sarkoy et Dominique de Villepin. Les deux hommes, qui se tutoient, semblent très proches. « On va voir les Popov ensemble, hein ? Les Russes ! », propose par exemple M. Djouhri à l’ancien ministre ce 26 septembre 2013. « Ah ben volontiers », répond ce dernier. Mais ce n’est pas cet aspect de la discussion qui retient l’attention.

« Tu sais que j’ai vu là… Bechir. Je suis à Johannesburg, là », lance M. Djouhri. Bechir Saleh, l’ancien directeur du cabinet de Mouammar Kadhafi, est le détenteur de tous les secrets de l’ex-dictature libyenne. Il avait été « exfiltré » de France dans l’urgence entre les deux tours de la dernière présidentielle, juste après que Mediapart – contre qui M. Sarkozy a déposé plainte pour « faux et usage de faux » – ait publié un document évoquant un financement de la campagne 2007 de M. Sarkozy par le régime libyen. « Figure-toi, reprend M. Djouhri, que les socialos lui ont proposé de raconter des conneries. » « De dire, précise-t-il, voilà, oui, effectivement, j’aurais financé… des… mais des saloperies, et là, ils lui donnaient l’école pour les enfants, ils demandaient à la Libye de lever le mandat d’Interpol. » « C’est une magouille, s’exclame M. Guéant. C’est incroyable. » Un peu plus tard dans la discussion, M. Djouhri revient sur les éventuelles démarches qui auraient été effectuées par des émissaires des socialistes auprès de M. Saleh : « Attends, je te raconterai de vive voix tout ce que Bechir m’a raconté, les allées et venues (…) Des mecs qui sont venus lui parler et tout, mais c’est pas possible. »

Les confidences de M. Djouhri pourraient être extrêmement embarrassantes pour le pouvoir, accusé de fait d’avoir tenté de faire pression sur un témoin important dans une procédure judicaire afin de nuire à Nicolas Sarkozy. Si ces approches ont bien eu lieu, elles ne semblent pas avoir été couronnées de succès : en novembre 2013, quelques semaines après cette conversation interceptée par les enquêteurs, M. Saleh, dans les colonnes de Vanity Fair, n’avait absolument pas confirmé avoir participé au financement occulte des activités politiques de M. Sarkozy, qualifiant même le document de Mediapart de « faux grossier ». De source gouvernementale, on indique qu’aucune démarche n’a été entreprise auprès de M. Saleh.
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Messagepar Dageek » 15 Avr 2015, 14:39

Bon, mettez vous a table maintenant bande de fdp
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Dageek
 
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Messagepar stikky » 16 Avr 2015, 00:01

didn't listen to lol
I know I ain't doing much, Doing nothing means a lot to me
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stikky
 
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Messagepar fernando » 17 Avr 2015, 15:30

Sapin réplique à Schäuble : « La France déteste qu'on la force »

Le Monde.fr avec AFP | 17.04.2015 à 09h53 • Mis à jour le 17.04.2015 à 15h19


Les propos du ministre des finances allemand, Wolfgang Schäuble, qui a déclaré jeudi 16 avril que la France avait besoin de réformes, passent mal auprès de la classe politique française.

Peu accoutumé à la langue de bois, M. Schäuble a déclaré lors d'un débat intitulé « Eurozone at a crossroads (again) » (« La zone euro encore à l'heure des choix ») devant la Brookings Institution, à Washington, que « la France serait contente que quelqu'un force le Parlement, mais c'est difficile, c'est la démocratie ». Ces propos ont été tenus, a-t-il dit, après avoir évoqué les réformes, selon lui, « très réussies » menées en Espagne sous la supervision de la « troïka ».

Ce chantre de la discipline budgétaire a développé :

« Si vous en parlez avec mes amis français, que ce soit [le ministre des finances] Michel Sapin ou [de l'économie] Emmanuel Macron, ils ont de longues histoires à raconter sur la difficulté à convaincre l'opinion publique et le Parlement de la nécessité de réformes du marché du travail. »

En guise de réponse, Michel Sapin a répliqué vendredi que « la France déteste qu'on la force ».

Jean-Christophe Cambadélis, le premier secrétaire du Parti socialiste, et Alexis Corbière, le secrétaire national du Parti de gauche, se sont également insurgés contre ces propos.

« La nouvelle arrogance allemande »

Jean-Luc Mélenchon a de son côté estimé que M. Schäuble devait « présenter des excuses au peuple français ». Ses propos « illustrent la nouvelle arrogance allemande à l'heure où elle domine l'Europe, qu'elle met en coupe réglée », selon M. Mélenchon, qui ajoute que M. Schäuble est « encouragé par les pleurnicheries des ministres français qui se plaignent auprès de lui de leurs propres compatriotes ».

Le vice-président du Front national, Florian Philippot, a déclaré lui que les déclarations de M. Schäuble « compromettent gravement l'honneur de notre pays ». Pour le FN, le gouvernement « doit immédiatement convoquer l'ambassadeur d'Allemagne à Paris et exiger des excuses officielles de Mme Merkel ».
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fernando
 
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Messagepar fernando » 17 Avr 2015, 15:35

continuons dans la série Vive l'europe

La France doit dire « non » à l'arbitrage privé dans les accords de libre-échange transatlantiques

Le Monde.fr | 17.04.2015 à 10h08 • Mis à jour le 17.04.2015 à 11h48


Alors que l’Union européenne est engagée dans la négociation de deux accords de libre-échange transatlantiques, avec le Canada et les Etats-Unis, le débat public est devenu extrêmement vif autour du dispositif envisagé pour protéger les investisseurs : le règlement des différends investisseurs-Etats (RDIE en français ou ISDS en anglais).

Le RDIE permet à un investisseur étranger d’attaquer un État devant un tribunal arbitral international, plutôt que devant une juridiction nationale, s’il considère que ce dernier a pris une décision qui affecte négativement ses activités. Il peut demander des compensations financières, y compris pour « atteinte » aux profits non réalisés, présents et futurs.

Au départ prévus pour protéger les investissements dans des pays où l’Etat de droit ou les systèmes juridiques étaient défaillants, le RDIE est devenu un outil puissant pour attaquer des législations sur l’environnement, la santé publique, les droits des consommateurs ou des travailleurs, et empêcher l’adoption de nouvelles législations.

Le cas le plus emblématique de cette dérive est l’attaque par le groupe Philip Morris de l’Australie après l’adoption d’une loi de santé publique instaurant le paquet neutre pour les cigarettes. Plusieurs pays attendent pour adopter des lois similaires de voir si le cigarettier obtiendra les milliards de dollars de compensation qu’il exige et que pourraient être appelés à payer les contribuables australiens. Car l’objectif des firmes est d’exercer une menace permanente de recours et de compensations financières pour éviter que des législations contraires à leurs intérêts voient le jour.

Opacité des procédures et des décisions

Le RDIE est un mécanisme opaque et biaisé qui affaiblit nos systèmes juridiques.

Il instaure de fait un système juridique privé, parallèle et supranational, uniquement accessible aux investisseurs étrangers. Ainsi ses décisions pourraient-elles s’imposer aux juridictions nationales et européennes, y compris la Cour de justice de l’Union européenne ! En outre, le RDIE est marqué par l’opacité des procédures et des décisions, un coût élevé (de 5 à 10 millions de dollars en moyenne), l’absence de recours possible et les conflits d’intérêt : une quinzaine de juristes dans le monde jouent alternativement les « arbitres » et les avocats des firmes et ont déjà participé à plus de la moitié des litiges.

Le RDIE n’est pas justifié.

Il est normal que des investisseurs puissent contester devant des tribunaux des décisions publiques dont ils se sentiraient victimes. Mais il existe de part et d’autre de l’Atlantique des systèmes juridiques très solides qui permettent ces recours et protègent de manière adéquate les investissements. Plusieurs études, y compris de la Banque mondiale et de l’OCDE, concluent par ailleurs que le RDIE n’est pas un facteur d’accroissement des investissements.

Le RDIE menace la démocratie.

Nous considérons que le RDIE constitue un transfert inacceptable de souveraineté démocratique au profit d’intérêts privés. Le RDIE est une menace directe contre la capacité des collectivités, des Etats ou des institutions fédérales à légiférer. Ainsi, le groupe Vattenfall a-t-il attaqué l’Allemagne et lui demande 4,7 milliards d’euros de compensations pour avoir décidé de sortir du nucléaire après la catastrophe de Fukushima.

Dans le secteur du numérique, presque toutes les législations sont à construire et sont amenées à évoluer. Un RDIE renforcerait la position ultra-dominante des acteurs américains et de leurs règles (protection des données ou fiscalité notamment) sur un marché européen en rapide expansion.

Il en est de même en matière fiscale. Si, au terme de son enquête, la Commission européenne jugeait illégal le dispositif fiscal préférentiel dont bénéficient notamment Starbucks aux Pays-Bas ou Apple en Irlande, elle pourrait, en vertu du droit européen, exiger que ces entreprises remboursent les pays « lésés » par la perte de recettes fiscales. Grace à un RDIE, ces entreprises pourraient se voir restituer les mêmes sommes pour atteinte à leurs intérêts et « attentes légitimes ». En d’autres termes, ce type de juridiction rendrait ici le droit européen ineffectif.

Une contestation croissante

Des deux côtés de l’Atlantique, de très nombreux juristes, économistes, think tanks et centres de recherche (Institut Notre Europe-Jacques Delors, Institut Cato, Conseil européen pour les relations internationales…), syndicats (dont la Confédération européenne des syndicats) et organisations de la société civile, entreprises et organisations de PME, collectivités locales et parlements, ont émis les plus grandes réserves vis-à-vis du RDIE.

97% des 150 000 citoyens qui ont participé à la consultation publique organisée par la Commission européenne sur ce mécanisme l’ont rejeté. A l’évidence un RDIE transatlantique donnerait à ce dispositif une assise sans commune mesure avec les accords antérieurs puisqu’il concernerait plus des trois-quarts des firmes multinationales mondiales.

Des pistes de réformes sont évoquées. Elles ne changent pas la nature profonde d’un tribunal arbitral privé, parallèle, primant sur des juridictions nationales définies par la Constitution. Nous refusons qu’une telle menace prive nos institutions démocratiques de la capacité à définir et à protéger l’intérêt général. Des alternatives sont à l’étude qui portent notamment sur la construction d’une juridiction « publique » internationale. Ces propositions doivent nourrir les négociations en cours afin d’impulser des règles multilatérales équilibrées et démocratiques en matière d’investissement. L’Union européenne se doit de promouvoir son institution.

C’est pourquoi, dans la droite ligne des résolutions votées à l'Assemblée nationale et au Sénat, nous demandons au gouvernement français d’afficher vis-à-vis de l’opinion publique, et de défendre avec force au sein du Conseil européen, une position claire et ferme de refus de tout RDIE dans les accords commerciaux négociés avec le Canada et les Etats-Unis.

Signataires : Jean Arthuis (eurodéputé ADLE, président de la Commission du budget), Alain Bazot (président de l'UFC-Que Choisir), Pervenche Berès (eurodéputée S&D, présidente de la délégation socialiste française), Laurent Berger (secrétaire général de la CFDT), José Bové (eurodéputé Verts/ALE, membre de la commission du commerce international), Jean-Pierre Gastaud (avocat, professeur émérite à l’Université Paris-Dauphine), Yannick Jadot (eurodéputé Verts/ALE, vice-président de la Commission du commerce international), Denez L'Hostis (président de France nature environnement), Robert Rochefort (eurodéputé ADLE, vice-président de la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs), Emmanuel Maurel (eurodéputé S&D, membre de la commission du commerce international), Bernadette Ségol (secrétaire générale de la Confédération européenne des syndicats), Benoît Thieulin (chef d’entreprise dans le numérique), Marie-Christine Vergiat (eurodéputé GUE, membre de la commission des affaires étrangères).
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Messagepar fernando » 17 Avr 2015, 15:54

et dans la famille gouffre à argent public inutile je demande le Sénat

Au Sénat, le chèque en or d’un haut responsable de l’UMP

16 avril 2015 | Par Mathilde Mathieu

Le principal conseiller du groupe UMP du Sénat a empoché en décembre dernier une indemnité de départ de 173 000 euros, avant d'être illico recasé quelques bureaux plus loin, au service de Gérard Larcher. Les réserves du groupe UMP dépasseraient les 5 millions d'euros.


Au Sénat, traverser la cour peut rapporter gros. À Noël dernier, d'après nos informations, l'un des conseillers de droite les plus influents du palais du Luxembourg, Alain Sauret, a empoché 173 000 euros en passant de l'aile cossue du groupe UMP, où il occupait le poste de secrétaire général, à un emploi à la présidence du Sénat, quelques dorures plus loin.

Cette somme provenant de fonds publics correspond à une indemnité de départ négociée avec le patron du groupe UMP arrivé en octobre dernier, le sénateur Bruno Retailleau, qui souhaitait un nouveau secrétaire général bien « à lui » à cette place stratégique. Remercié à l’issue d’une rupture conventionnelle (il était en CDI), Alain Sauret est finalement parti le 20 décembre avec un an de salaire dans ses cartons – il touchait plus de 14 000 euros brut mensuels !

Ce qui choque, c'est surtout qu’au retour des fêtes, ce « super conseiller » a été immédiatement recasé au cabinet de Gérard Larcher, le président UMP du Sénat, comme chargé de mission « outre-mer ». Il n'aura pas été inscrit un seul jour à Pôle emploi. Son salaire depuis janvier ? Environ 7 000 euros net mensuels.

Alain Sauret a bénéficié, en clair, d'une sorte de « parachute doré » de 173 000 euros brut pour passer, à quelques semaines d'intervalle, du service d'un sénateur filloniste au service d'un autre sénateur filloniste.

À l’heure où la justice enquête sur des soupçons de détournements de fonds au groupe UMP, ses « patrons » ont sans doute jugé prudent de ne pas braquer ce serviteur historique, trente ans de maison au compteur, qui détient moult secrets puisqu’il a occupé pendant douze ans le poste de secrétaire général du groupe UMP, après avoir assumé le même rôle pour le RPR.

Le versement de cette indemnité n'a rien d'illégal. Et la Constitution reconnaît aux groupes parlementaires (structures au statut ultra flou qui organisent le travail collectif entre élus d'une même étiquette politique) le droit de « s'administrer librement », de fixer le salaire de leur personnel comme d'acheter des conseils en communication à prix exorbitants (voir nos enquêtes sur les dépenses du groupe UMP à l'Assemblée, ici ou là). Mais est-ce bien nécessaire de rappeler que leurs caisses sont alimentées par de l'argent public, soit directement par les subventions du Sénat (environ 10 millions d'euros distribués chaque année), soit indirectement via les cotisations des élus membres ? Dans ces conditions, le montant de l'indemnité d'Alain Sauret fait tache.

« Un licenciement sans faute aurait coûté beaucoup plus cher au groupe, réplique l'intéressé. Demandez à un avocat de droit social : aux prud’hommes, j’aurais pu obtenir deux ou trois ans de salaire. Le montant a été négocié entre le président du groupe et moi-même. Vous savez, à soixante ans, c’est plutôt angoissant de se retrouver au chômage… » En l’occurrence, Alain Sauret n'a connu que quelques semaines d'inactivité.

À l'entendre, il n’avait aucune garantie de « reprise » quand il a signé son départ. Mais comment le croire ? « Les négociations sur ma rupture conventionnelle ont commencé en octobre, assure le chargé de mission. J'ai pris attache avec le président Larcher pour voir s'il pouvait me prendre, mais il s’est passé un certain laps de temps… J 'aurais aussi bien pu m’inscrire au chômage, j’imagine que j’aurais gagné plus à ne rien faire chez moi. J’aurais déprimé ! » Tandis que l’outre-mer…

Il est vrai que le groupe UMP peut se permettre ce genre de fantaisies budgétaires. D’après nos informations, il disposerait de quelque 5,5 millions d’euros de trésorerie, accumulés au fil des années dans le plus grand secret (puisque les comptes des groupes n’ont jamais été publiés, qu'il s'agisse des groupes UMP, PS ou bien centriste). Ces chiffres “officiels” sont tirés de l’audit interne lancé par Bruno Retailleau après son élection à la présidence du groupe en octobre dernier, en plein scandale judiciaire. À l’époque, Mediapart venait de révéler une liste de sénateurs UMP, dont Jean-Claude Gaudin ou Gérard Longuet, ayant bénéficié sans contrepartie connue de chèques ou d'espèces pour un montant avoisinant les 400 000 euros (rien qu’entre 2009 et 2012), encaissés par le biais d'une association semi-fantoche.

Saisis de possibles faits de « détournements de fonds publics », d'« abus de confiance » et de « blanchiment », deux juges d'instruction parisiens, René Cros et Emmanuelle Legrand, continuent de décortiquer les ingénieux canaux de dérivation qui partent des comptes du groupe UMP, censés servir exclusivement aux travaux parlementaires.

Les abus sont multiples. Comme Mediapart l’a dévoilé en février dernier, un ministre de Nicolas Sarkozy, Henri de Raincourt, ancien patron du groupe UMP au palais du Luxembourg, a même bénéficié d’un virement automatique de 4 000 euros par mois pendant qu'il était au gouvernement (entre 2009 et 2011), tirés depuis un compte bancaire secret du « groupe UMP du Sénat » (visiblement réservé à une poignée d'élus seulement). C'était « à la bonne franquette », s'est mollement défendu Henri de Raincourt, en reconnaissant les faits.

Il aura fallu cette pression des juges et des médias pour que le bureau du Sénat fixe enfin, le 11 mars dernier, de nouvelles règles à ses groupes parlementaires, qui devront dorénavant se constituer en association, faire certifier leurs comptes et les publier (à partir de l'exercice 2015 seulement). L'Assemblée nationale avait adopté la même décision en septembre dernier, là encore après des révélations de Mediapart et du Canard enchaîné sur la folle comptabilité du groupe UMP. Que de lenteurs et de résistances…
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Messagepar SAV » 17 Avr 2015, 16:11

fernando a écrit:et dans la famille gouffre à argent public inutile je demande le Sénat

Le Général avait bien raison d'en demander sa suppression.
Ca fait cher pour une usine à gaz qui n'a de toutes façons qu'un avis consultatif.
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Messagepar GilbertSedman » 17 Avr 2015, 16:58

fernando a écrit:Sapin réplique à Schäuble : « La France déteste qu'on la force »

Brandao don't like it
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar SAV » 23 Avr 2015, 11:55

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Messagepar Giallo » 23 Avr 2015, 12:00

> topic kdo ragun
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar GilbertSedman » 23 Avr 2015, 14:30

j'aurai mis en piécette sur déprogression
Parler à un con c'est un peu comme se masturber avec une râpe à fromage, beaucoup de douleurs pour peu de résultats (Desproges)
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Messagepar ruitos » 23 Avr 2015, 14:38

Marine Morano
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Messagepar Xylophène » 23 Avr 2015, 18:23

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"Si je lance mon chapeau, si je fais l’oiseau, c’est pour ne pas mourir tout de suite, c’est pour me maintenir à la surface. Comme un nénuphar sans talent, mais nénuphar tout de même."

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Messagepar matcheu » 24 Avr 2015, 10:57

SAV a écrit:Image


Moi je la vois bleue.
Heureusement qu'on est tous fous sinon on deviendrait tous dingues.
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Messagepar Dageek » 24 Avr 2015, 10:59

Loul
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Messagepar stikky » 24 Avr 2015, 18:50

Énorme matcheu !
je parle de ta blague hein
I know I ain't doing much, Doing nothing means a lot to me
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Messagepar laurentlille1 » 24 Avr 2015, 19:55

lol matcheu et stikky
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Messagepar fernando » 26 Avr 2015, 10:36

Pas compris, pour changer.
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fernando
 
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Messagepar boban » 26 Avr 2015, 10:38

Lol Nando.
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Messagepar kaptn_kvern » 26 Avr 2015, 10:50

Toujours au taquet Nando, c'est beau cette constance dans l'effort.
I don't always listen to Pantera...but when I do, I get fucking hostile.
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Messagepar Dageek » 26 Avr 2015, 12:26

Nando, un indice, ça se passe au niveau de la robe,maintenant tu peux googler robe bleu sur les internets
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Messagepar fernando » 26 Avr 2015, 13:00

Je n'ai pas de fessebouc, et je m'en porte pas plus mal, et je vous emmerde.
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Messagepar kaptn_kvern » 26 Avr 2015, 13:05

Va falloir revoir tes priorités Nando. C'est beau de partager des articles sur les OGM, la BCE, Siriza ou autres, mais tu passes à côté des informations vraiment importantes.
I don't always listen to Pantera...but when I do, I get fucking hostile.
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Messagepar fernando » 26 Avr 2015, 13:06

J'ai l'impression ouais, vu que je passe pour un demeuré quand je ne connais pas les buzz du net des 15 derniers jours.
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Messagepar boban » 27 Avr 2015, 12:51

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Messagepar fernando » 27 Avr 2015, 16:57

dans la série "les énarques au bûcher", je demande la présidente de l'INA



Les frais de taxi exorbitants de la présidente de l'INA

Le Monde.fr avec AFP | 27.04.2015 à 11h35 • Mis à jour le 27.04.2015 à 14h20

La présidente-directrice générale de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), Agnès Saal, est soupçonnée d'avoir dépensé des sommes exorbitantes auprès de la compagnie de taxi G7, selon Le Figaro éco. En dix mois, elle aurait accumulé plus de 40 000 euros de factures.

Cette révélation a été faite à la suite d'un courrier anonyme envoyé aux administrateurs de l'INA à la veille du conseil d'administration qui s'est tenu le 23 avril, précise le quotidien. A la réception de ce courrier anonyme citant des documents de l'entreprise, l'INA a lancé une enquête interne et envisage de porter plainte, a appris Le Monde.

Sur le montant global (40 915 euros), un peu plus de 7 000 euros concernent l'abonnement et 32 000 euros les déplacements. Agnès Saal a indiqué avoir déjà remboursé une partie des dépenses de taxi relevant de ses déplacements privés.

6 700 euros au nom de son fils

Agnès Saal, qui avait succédé à Mathieu Gallet, PDG de Radio France, en mai 2014 s'est défendue :

« En tant que PDG de l'INA, j'ai une voiture de service avec chauffeur à disposition. Mais, comme je ne peux pas le faire travailler douze à quinze heures par jour ni les week-ends, j'ai également un abonnement aux taxis G7, car je n'ai pas de permis de conduire. Ce dispositif avait déjà existé avant mon arrivée et je l'ai repris. »

Sur cette facture, 6 700 euros sont imputables à son fils, à qui elle avait communiqué son numéro de réservation, ajoute Le Figaro. « C'est une maladresse, j'en reconnais la responsabilité et j'ai immédiatement remboursé ces frais », a expliqué l'énarque de 57 ans.


Un doute subsiste cependant concernant les 7 800 euros de frais de taxi facturés le week-end, à savoir ce qui relève des trajets professionnels et des privés. « Ce n'est pas évident de savoir si une course de taxi pour un événement dans lequel je représente l'INA est professionnelle ou personnelle », a-t-elle expliqué, estimant que « l'usage professionnel du taxi pendant les week-ends représente environ un tiers ou un quart de la facture ». Selon Le Figaro, elle s'est ainsi engagée à rembourser les deux tiers ou les trois quarts restants.



6700€ de frais de taxi pour le fiston aux frais du contribuable, "une maladresse"...
Mais va crever sale pute

Ras-le-cul de cette élite hors-sol qui se sent intouchable et qui mène un train de vie de pacha avec de l'argent public

Ils ont trouvé la bonne personne pour succéder à Matthieu Gallet à l'INA en tous cas...
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Messagepar laurentlille1 » 27 Avr 2015, 20:42

fernando a écrit:A la réception de ce courrier anonyme citant des documents de l'entreprise, l'INA a lancé une enquête interne et envisage de porter plainte, a appris Le Monde.


J'adore la réaction... Dans n'importe quel pays, la première réaction aurait été de virer la présidente, enquêter sur ces frais de taxi et lui demander au minimum des excuses. Non, en France, on lance une enquête pour savoir d'où vient la fuite et virer la taupe, tout en se faisant passer pour une victime si possible (lol le "pas évident de savoir si un événement est professionnel ou personnel")...
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Messagepar fernando » 27 Avr 2015, 21:26

Le fait qu'elle soit tranquillement toujours en poste ce soir est assez hallucinant en effet. Faut pas s'étonner que tous ces gens aient un tel sentiment d'impunité.
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