[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar Giallo » 19 Juil 2015, 10:09

W a écrit:Il y a eu une inversion entre la ritalienne et l'irlandienne.


loul
ce message ne vient pas de moi
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Giallo
 
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Messagepar fernando » 20 Juil 2015, 10:02

les juges rouges s'acharnent sur les honnêtes serviteurs de l'état



Derrière l’alibi des tableaux de Guéant, la piste de l’argent libyen

19 juillet 2015 | Par Karl Laske et Fabrice Arfi


Alors que l’ancien ministre de l’intérieur assure avoir obtenu, en 2008, 500 000 euros de la vente de deux tableaux d’un maître néerlandais, les investigations révèlent que le banquier soupçonné d’avoir effectué le virement en sa faveur, Wahib Nacer, était l’un des gestionnaires des comptes de Bachir Saleh, le patron du puissant fonds d’investissement libyen en Afrique.


Pour Claude Guéant, c’est l’épreuve de vérité. Ce moment douloureux où devant les juges, la construction d’un alibi s’effrite, puis s’effondre. Le 27 février 2013, la justice découvrait lors d'une perquisition que l’ancien ministre de l’intérieur avait reçu en 2008 un virement de 500 000 euros lui permettant de s’acheter l’appartement de ses rêves, rue Weber, dans le XVIe arrondissement de Paris. L’alibi de Claude Guéant consistait à certifier qu’il avait vendu deux tableaux du maître flamand Andries van Eertvelt (1590 -1653) quelques semaines plus tôt : Vaisseau de haut bord par mer agitée et Navires par mer agitée – des peintures à l’huile sur bois de 19,8 x 36,4 cm.


Justification difficile : le prix obtenu par le secrétaire général de l’Élysée était dix fois supérieur à la cote de l’artiste, et l’acheteur, représenté par un avocat malaisien, était resté inconnu. Claude Guéant ne parvenait même pas à préciser dans quelles circonstances il avait lui-même acheté ces toiles, au début des années 1990, avec sa femme, au Louvre des antiquaires…

Après deux ans d’investigations, l’ancien préfet et ancien ministre, âgé de 70 ans, a finalement été mis en examen le 7 mars pour « faux et usage de faux et blanchiment de fraude fiscale en bande organisée », pour avoir entre autres « organisé la vente fictive de deux tableaux du peintre van Eertvelt prétendument détenus depuis plus de douze ans ». L’enquête a permis d’établir que les 500 000 euros reçus par Claude Guéant – virés depuis la Malaisie via le cabinet d'avocat de Me Siva Rajendram – provenaient en réalité d'un compte ouvert à Djeddah au nom d’un richissime Saoudien, Khalid Bugshan, qui n’avait jamais rencontré Claude Guéant, ni acheté ses tableaux !

L’enquête révèle aujourd'hui que le banquier soupçonné d’avoir effectué le virement, Wahib Nacer, financier de la famille Bugshan, et dirigeant du Crédit agricole suisse, était aussi l’un des gestionnaires des comptes de Bachir Saleh, le patron du puissant fonds d’investissement libyen en Afrique, le Libya Africa Investment Portforlio (LAP). Le 31 mars, le domicile et les bureaux de Wahib Nacer ont été perquisitionnés en Suisse, de même que ceux de l’intermédiaire Alexandre Djouhri, ce proche de Dominique de Villepin devenu, après 2007, l’un des conseillers officieux de Guéant.

En mai 2012, Alexandre Djouhri a organisé le départ en catastrophe de Bachir Saleh (alors visé par un mandat d'arrêt d'Interpol) de Paris vers Niamey, au Niger, peu après la publication par Mediapart de la note officielle libyenne faisant état de son rôle présumé dans le projet de financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy par la Libye, en 2007. Alors qu’une enquête se poursuit sur l’authenticité de cette note, l’homme d’affaires Ziad Takieddine a précisé aux juges que Bachir Saleh était venu à plusieurs reprises en France pour mettre en place la mécanique financière du soutien libyen et obtenir auprès de Claude Guéant les « indications bancaires » nécessaires aux virements.

Lors de la perquisition d’un des lieux de résidence de M. Saleh en France, les enquêteurs ont découvert une attestation de Wahib Nacer, datée du 24 juillet 2008, au nom du Crédit agricole suisse, certifiant la « capacité financière » de Bachir Saleh. Et différents documents prouvant que Wahib Nacer était l’administrateur des comptes du dirigeant libyen.

Mis en examen en même temps que Claude Guéant, le Saoudien Khalid Bugshan, de son côté, n’est pas parvenu à expliquer le virement de 500 000 euros parti de son compte vers celui de Claude Guéant : il ne connaissait tout simplement pas son nom. Après avoir déclaré ne pas se souvenir du tout de cette opération bancaire, Bugshan a expliqué que Wahib Nacer, ancien cadre de la Banque franco-saoudienne de Djeddah – filiale d’Indosuez – gérait, depuis les années 1970, les comptes de sa famille, avant et après avoir rejoint le Crédit agricole de Genève. Le virement à l’origine de la bonne fortune de Guéant est parti de la National Commercial Bank de Djeddah vers la Malaisie, avant d’atterrir à Paris. Wahib Nacer pouvait effectuer très directement des opérations sur le compte du Crédit agricole suisse, mais aussi sur des comptes situés à Djeddah.

Bugshan lui demandait d’effectuer des retraits ou des versements par des ordres écrits au nom d’une des sociétés de sa famille. Mais Wahib Nacer était « bordélique », selon M. Bugshan. Il avait la fâcheuse habitude de lui apporter les documents ou papiers à signer « à la dernière minute » ou juste avant qu’il prenne l’avion, sans qu’il puisse en prendre connaissance. « Un nombre incalculable de papiers, y compris d’ouverture de comptes », a-t-il précisé.

Khalid Bugshan a souligné que s’il avait voulu verser 500 000 euros à Guéant, il lui aurait donné directement la somme. « Une petite somme », pour lui. Propriétaire de plusieurs biens immobiliers à Paris, M. Bugshan a servi d’intermédiaire aux Français lors de la vente des frégates à l’Arabie saoudite et il garde d’importantes « relations d’affaires » avec les groupes d’armement Thalès et EADS.

La méconnaissance totale de Bugshan de l’histoire des tableaux accable évidemment Claude Guéant. L’ancien ministre a tenté de conforter son alibi en communiquant aux juges une photo prise au cabinet de l’avocat malaisien Siva Rajendram, d'où est parti le virement. On y voit l’assistante de l’avocat tenir entre ses bras les deux marines de van Eertvelt, tandis qu'un journal local, le New Straits Times posé devant elle permet de dater le cliché. Mais cette apparition fantomatique a plutôt conforté l’idée que les tableaux n’avaient pas été vendus…

Selon Guéant, les tableaux étaient accrochés dans sa chambre, sa femme de ménage ne les a jamais vus

Devant les policiers, Claude Guéant a raconté avoir entrevu une possibilité de vente de ces tableaux lors d’une rencontre au Ritz avec l’avocat malaisien, à l’automne 2007, lorsqu’il était secrétaire général de l’Élysée. Intéressé par ces œuvres, M. Rajendram se serait rendu dès le lendemain au domicile des Guéant. « C’est mon épouse qui l’a reçu, et elle me dit sa surprise de l’avoir entendu lui demander si, par hasard, nous ne serions pas vendeurs de ces deux tableaux, a rapporté l’ancien ministre, le 6 mai 2013, dans un procès-verbal divulgué par Le Monde. Il nous a rappelé plusieurs fois pour finir par articuler une proposition de prix à 500 000 euros, ce qui nous a semblé intéressant. »

On comprend l’intérêt du couple. D’autant que Claude Guéant ne se souvient pas du prix d’achat des deux tableaux, ni de l’antiquaire qui les lui avait vendus. Il n’a pas de facture. Par ailleurs, ses tableaux ne sont, très curieusement, pas assurés. Le hasard fait bien les choses, puisque le secrétaire général de l’Élysée voulait justement s’acheter un appartement et qu'il s’était rendu compte qu’avec son seul pécule, il ne pouvait prétendre au mieux qu'à 40 ou 50 mètres carrés.

La galerie commerçante où Claude Guéant assure avoir acheté les tableaux.La galerie commerçante où Claude Guéant assure avoir acheté les tableaux. © DR.

Le 4 janvier 2008, avant même d’avoir reçu les fonds de Malaisie, et donc d’avoir bouclé la vente de ses tableaux, Claude Guéant signe la promesse d’achat d’un appartement de 89 m2, rue Weber, situé entre l’avenue Foch et celle de Grande Armée, dans le XVIe arrondissement. Le 30 janvier 2008, l’avocat malaisien communique au secrétaire général de l’Élysée les « instructions » d’un client, qui « souhaite rester anonyme » au sujet de la vente des « dites antiquités », sans plus de détails. Selon l’avocat, le client offre 500 000 euros et attend un certificat d’expert, ainsi qu’une évaluation de la valeur des « antiquités » qui, au passage, ne sera pas fournie. Claude Guéant contresigne, sous la mention manuscrite « bon pour acceptation », et c’est l'unique document dont il dispose qui atteste d'une « vente » – bien que les tableaux ne soient même pas mentionnés – qui justifie le transfert des fonds.

Les 500 000 euros lui parviennent de Malaisie le 3 mars 2008. Ce qui lui permet de payer comptant, quinze jours plus tard, l’appartement, 717 500 euros.

Dès les premiers interrogatoires de l’ancien ministre de l’intérieur, le doute s’installe sur la réalité de l’opération. C’est qu’il ne dispose d’aucun élément lui permettant de prouver qu’il a vraiment été propriétaire de ces tableaux : pas une photo, pas un témoignage… Quant à sa femme, elle est décédée. Claude Guéant précise quand même que les tableaux étaient accrochés dans sa chambre à coucher. Il suggère d’interroger sa femme de ménage. Hélas, celle-ci déclare aux policiers qu’elle n’a jamais vu ces œuvres !

Le service antiblanchiment Tracfin apporte sa pierre à l’édifice en communiquant aux juges les données obtenues de son homologue de Malaisie. Provenant d’Arabie saoudite, un virement de 500 000 euros a crédité le compte de l’avocat malaisien, le 27 février 2008, cinq jours avant le paiement des « tableaux ». Pour justifier l’opération, Me Siva Rajendram a présenté une facture à en-tête de Claude Guéant, comportant des fautes d’orthographe dans les noms des œuvres et celui de l’artiste, et libellée en livres et non en euros… À la vue de cette « facture », l’ancien ministre a simplement assuré qu’elle n’était pas de sa main.

Cherchant d’où venaient les œuvres en question, les enquêteurs ont obtenu une réponse intéressante de Christie’s : en juin 1990, les deux marines d’Andries van Eertvelt ont été vendues aux enchères chez Christie’s Amsterdam, au prix total de 48 300 euros. L’acheteur était une société basée à Genève dont les gérants n’ont pas jusqu'à présent été retrouvés. Par contre, un expert en œuvres d’art a analysé pour la justice l’évolution de la cote de l’artiste. Des tableaux de grande taille se sont vendus dans une fourchette de 30 000 à 140 000 euros pour le plus cher. D'autres ont même été vendus à des prix inférieurs à 10 000 euros. L’expert conclut que les deux marines sur bois objets de l'enquête pouvaient être estimées autour de 30 à 35 000 euros en 2008, puis entre 40 et 50 000 euros en 2013. Une somme dix fois inférieure à celle reçue par Claude Guéant.

Lors de cette prétendue vente, il ne s’est pas chargé, ni préoccupé de l’expédition des œuvres : des messagers non identifiés s’en seraient chargés. Il n’a d’ailleurs pas non plus déposé de demande de licence d’exportation au ministère de la culture, comme cela été relevé, dès 2013, lorsqu’il a fait état de cette vente de tableaux. Cette dernière procédure est pourtant obligatoire dès lors qu’une vente dépasse 150 000 euros.

Pour sa défense, l’ancien ministre de l’intérieur a retrouvé le certificat d’authenticité qui accompagnait ces tableaux. Malheureusement, les enquêteurs se sont vite aperçus que cette attestation avait été établie par un expert, Alain L., parti en Thaïlande après avoir été impliqué dans une affaire de faux certificats… Les juges d’instruction ont donc conclu que Claude Guéant avait participé « à la confection d’un ensemble de documents (promesse d’achat, lettre, facture) destinés à formaliser la vente fictive » des tableaux.
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Messagepar fernando » 21 Juil 2015, 09:13

interview intéressante



Crise grecque : « Nous avons évité le pire, mais nous avons créé le mal »

LE MONDE | 20.07.2015 à 11h32 • Mis à jour le 21.07.2015 à 09h05 | Propos recueillis par Philippe Ridet (Rome, correspondant)

L’Italien Romano Prodi, 75 ans, a présidé la Commission européenne entre 1999 et 2004. Il livre ses réflexions à la suite de l’accord trouvé entre la Grèce et ses créanciers.

Les conditions imposées à la Grèce pour son sauvetage vous paraissent-elles acceptables ?

Romano Prodi : Puisqu’elles ont été acceptées, elles sont donc acceptables. Mais elles ont été imposées de la pire manière qui soit. On a transformé un petit problème en un énorme problème. Si on avait fait preuve de bonne volonté dans un contexte de solidarité qui prévalait autrefois, tout aurait été plus facile. La confiance qui doit être à la base des relations entre les pays européens a été anéantie. Nous avons évité le pire, mais nous avons créé le mal.

Faut-il restructurer la dette d’Athènes ?

Tout le monde sait depuis longtemps que la Grèce ne pourra pas rembourser la totalité de sa dette. Réduction forte, abaissement des taux d’intérêt ou allongement des durées de prêt ? Au fond, cela ne fait pas une grande différence pratique. Mais quand un malade est dans un état grave, il faut mieux agir de façon chirurgicale.

Au fil des négociations, un fossé s’est creusé entre le nord et le sud de l’union monétaire. Peut-il être comblé ?

Cette fracture existe sans aucun doute. Pourtant, le nord de l’Europe, et disons plus clairement l’Allemagne, a su profiter de l’euro. Je m’attendais de sa part à une plus grande attention à l’intérêt commun, vu que ses intérêts nationaux ont été satisfaits. Mais l’opinion publique allemande a beaucoup changé. Quand les Américains ont pris le leadership sur le monde à la fin de la seconde guerre mondiale, ils ont lancé, eux, le plan Marshall. Non pas par charité chrétienne, mais comme une conséquence naturelle de leur puissance.

L’Europe peut-elle être en « danger de mort » ? D’autres crises peuvent-elles surgir et où ?

Quand nous avons décidé de lancer l’euro, puis d’aller de l’avant avec la Constitution, rejetée par les Français et les Hollandais [en 2005], nous étions tous d’accord pour dire que cette construction reposait sur deux piliers : le pilier monétaire et le pilier économique et fiscal. Malheureusement, seul le premier pilier a été érigé. Donc, l’Europe est un pain à moitié cuit. Le pain mal cuit est difficile à mastiquer, à avaler… Les citoyens européens ne peuvent pas se sentir protégés dans une Europe à moitié achevée. Restent deux solutions : ou bien nous finissons la cuisson, c’est-à-dire que l’Europe se dote d’une politique économique et fiscale, ou bien d’autres crises surgiront. Elles peuvent venir aussi bien de l’Allemagne que de la France, de l’Italie ou de l’Espagne.

Même de l’Allemagne ?

Lorsque je présidais la Commission, je prenais cet exemple absurde : « Que ferait l’Union si un tremblement de terre détruisait le Luxembourg ? » Or, cette probabilité est quasi impossible. Cela pour dire que les crises peuvent surgir n’importe où d’événements imprévisibles. La politique en général est faite pour gérer même l’imprévisible, mais nous ne sommes pas armés pour faire face aux crises financières ou à l’imbroglio grec… Il faudrait aussi évoquer la frilosité des gouvernements français, toujours rétifs à aller de l’avant.

Le couple franco-allemand peut-il être encore le moteur de l’Europe ?

Non. Non, parce que ce moteur est complètement déséquilibré. L’Allemagne dispose de plus de puissance, de plus de cylindrée ; en comparaison, la France paraît bien plus faible. Or, les moteurs ne peuvent pas fonctionner de cette manière. Il y a un an, j’ai proposé une plus grande collaboration entre l’Italie, la France et l’Espagne, dont les intérêts sont identiques. Mais cette idée n’est pas encore politiquement mûre. Malheureusement, la confiance manque. Chacun veut se croire le maître de l’autre !

De quoi l’Europe est-elle coupable dans la crise grecque ?

C’est une longue histoire. Quand, en 2003, j’ai voulu faire respecter le pacte de stabilité que la France et l’Allemagne avaient malmené, Jacques Chirac et Gerhard Schröder me firent remarquer que ce n’était pas le rôle de la Commission. J’ai proposé alors qu’une « cour des comptes européenne » surveille les budgets des divers pays. Ils me répondirent qu’il y avait déjà assez d’autorités de contrôle bureaucratiques en Europe. J’ai alors proposé que l’office européen de statistiques, Eurostat, puisse s’en occuper. Nouveau refus. Dans un entretien au Monde [en octobre 2002], j’avais déclaré que le pacte de stabilité était stupide. Parce qu’il y a des années où il faut avoir des budgets excédentaires et d’autres où il faut faire du déficit. Treize ans plus tard, c’est encore plus évident : il est stupide, car il n’est qu’une norme arithmétique. A partir du moment où l’on a empêché la Commission de gérer le pacte de stabilité et où l’on a choisi la voie des égoïsmes supranationaux, on a ouvert la voie à la crise grecque et à mille autres problèmes dans l’avenir.

Peut-on encore réenchanter l’Europe ?

Nos gouvernements ont cru préférable de suivre les partis populistes en faisant moins d’Europe. Pourtant, c’est dans les moments comme celui-ci qu’il faudrait revenir à l’esprit des pères fondateurs. Combattre le populisme en réfrénant la solidarité et la construction européenne n’est pas une solution. Nous, les Européens, nous avons un destin à assumer dans le monde si nous sommes unis. Autrement, nous sommes finis.

Croyez-vous encore dans le projet européen ?

Oui, j’y crois parce que, à chaque fois que nous sommes arrivés au bord du précipice, la sagesse des peuples, même si elle était dictée par la peur, nous a de nouveau réunis. Mais si nous continuons comme cela, nous passerons totalement à côté de la marche du monde. Je souffre énormément de voir ce que l’Europe est devenue.
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Messagepar ancien posteur » 21 Juil 2015, 10:04

le nord de l’Europe, et disons plus clairement l’Allemagne, a su profiter de l’euro. Je m’attendais de sa part à une plus grande attention à l’intérêt commun, vu que ses intérêts nationaux ont été satisfaits. Mais l’opinion publique allemande a beaucoup changé.

Putain, mais les sudistes n ont vraiment honte de rien. "comme nous n aimons pas le travail, nous attendions que les allemands le fassent pour nous". Finissons en avec l Euro et retablissons la Mark pour tout le monde, avec un gouvernement allemand pour tous et tout le monde.
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Messagepar ruitos » 21 Juil 2015, 10:11

tu fais honneur à ton papi, oit...
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Messagepar fernando » 21 Juil 2015, 10:27

pfff... a écrit:retablissons la Mark pour tout le monde, avec un gouvernement allemand pour tous et tout le monde.


Ca existe déjà, et ça s'appelle la zone euro justement.
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Messagepar Dageek » 21 Juil 2015, 10:39

Han nando le pavé dans la mark ici...
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Messagepar bijams » 21 Juil 2015, 10:48

Dans un entretien au Monde [en octobre 2002], j’avais déclaré que le pacte de stabilité était stupide. Parce qu’il y a des années où il faut avoir des budgets excédentaires et d’autres où il faut faire du déficit. Treize ans plus tard, c’est encore plus évident : il est stupide, car il n’est qu’une norme arithmétique


C'est ce que j'disais à des amis l'aut' jour.
On a bien rigolé.
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Messagepar fernando » 21 Juil 2015, 11:35

Tu passes des soirées sympa on dirait.
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Messagepar ancien posteur » 21 Juil 2015, 15:12

bijams a écrit:
Dans un entretien au Monde [en octobre 2002], j’avais déclaré que le pacte de stabilité était stupide. Parce qu’il y a des années où il faut avoir des budgets excédentaires et d’autres où il faut faire du déficit. Treize ans plus tard, c’est encore plus évident : il est stupide, car il n’est qu’une norme arithmétique


C'est ce que j'disais à des amis l'aut' jour.
On a bien rigolé.


Euh ca fait 40 ans que la France a un budget deficitaire.....
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Messagepar fernando » 21 Juil 2015, 16:46

Qu'en est-il des autres pays européens?
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Messagepar krouw2 » 21 Juil 2015, 19:55

c'est tellement le kif la RFA que tout le monde se presse pour y bosser, Polakie, Roumakie...pour être payé 5 neuro de l'heure, c'est mieux que le STO medirévous
Hollande 2027
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Messagepar bijams » 22 Juil 2015, 10:37

Très intéressant, je n'ai pas dormi.
Édifiant.
______________________________________________________________

I. La Grèce et la zone euro

Depuis le début, les pays engagés dans la construction européenne ont souhaité mettre en place un système de taux de change fixe (les monnaies ne peuvent plus fluctuer les unes par rapport aux autres), plus favorable au développement du commerce et des investissements. En 1986, la libéralisation de la circulation des capitaux a ouvert un brèche pour la spéculation rendant la monnaie unique encore plus nécessaire. Afin d’éviter des déséquilibres économiques trop importants entre les pays désirant adopter la monnaie unique, le traité de Maastricht (1992) qui a servi de base à l’euro, imposait des conditions strictes en terme d’inflation, de déficits, d’endettement, de taux d’intérêts et de dévaluation. Pour des raisons politiques, ces mesures seront finalement assouplies, au grand dam de l’Allemagne, et la zone sera ouverte à l’Espagne et l’Italie en 1999 et la Grèce en 2001.

En rejoignant la zone euro, la Grèce a bénéficié de nombreux avantages mais également de failles dans le système. Adopter l’euro a permis à la Grèce de supprimer le risque de change dans ses échanges internationaux, de stabiliser son inflation et surtout de bénéficier de taux d’intérêts plus faibles. En effet, avant même le lancement de la monnaie unique, les taux d’intérêts auxquels se finançaient les États ont convergé vers le niveau de l’Allemagne grâce à la baisse de la prime de risque. Depuis 1999, il n’existe donc plus qu’un seul taux d’intérêt à court terme fixé par la BCE, le même pour tous les pays de l’Eurozone. Pourtant, les différents pays peuvent encore avoir des niveaux d’inflation relativement différents (les prix dans les magasins peuvent augmenter plus vite en Grèce qu’en Allemagne). En maintenant une inflation relativement élevée, un pays comme la Grèce a donc pu bénéficier d’un taux d’intérêt réel (en tenant compte de l’inflation) négatif, autrement dit elle voyait sa dette diminuer mécaniquement avec le temps. L’État et les citoyens grecs ont alors cessé d’épargner et ce sont mis à consommer plus qu’ils ne produisaient avec pour conséquence le creusement de déficits public (l’État dépense plus qu’il ne gagne) et extérieur (on importe plus qu’on exporte) très importants. La situation économique s’est également aggravé car le différentiel d’inflation ne cessait parallèlement de dégrader la compétitivité-coût de la Grèce par rapport aux producteurs du reste de la zone (les produits grecs devenaient de plus en plus chers et donc moins compétitifs). Il existe donc bel et bien un problème de surendettement et de perte de compétitivité de l’économie.
II. Les finances publiques grecques

La Grèce a accumulé des déficit publics importants (autour de -5 %) entre 2000 et 2008 et très importants (autour de -10%) entre 2008 et 2011. Ces déficits n’ont pourtant pas eu directement de conséquences, notamment sur les taux d’intérêts, car ils ont été camouflés par les autorités grecques avec l’aide de banques d’affaires étrangères. Contrairement à d’autres pays en difficulté, ce n’est donc pas vraiment l’augmentation brutale des taux qui a mis à mal les finances publiques du pays mais bien l’accumulation de déficits. En effet, les taux grecs, après avoir été négatifs en termes réels pendant plusieurs années sont resté assez proches de taux européens jusqu’en janvier 2010 (5%) avant d’exploser pour atteindre 35 % en 2012.

Le gouvernement grec a menti sur l’état des finances publiques du pays. En 2004, Eurostat a considérablement revu à la hausse le déficit et la dette publics de la Grèce pour les années précédentes (trafiqué afin de rentrer dans l’euro). En octobre 2009 le nouveau gouvernement grec a cette fois réévalué ses déficits publics de 2008 (passant de 4,8 points de PIB, à 7,7 points de PIB, puis 9,8 points de PIB) même chose en 2009, 2010.

La Grèce présente une situation compliquée. La corruption gangrène le pays (le pays se situe en dernière place en Europe dans le rapport de transparency international), les dépenses militaires sont excessives (2,5% du PIB, contre 1% en Belgique et 1,3% en Allemagne), le financement des pensions n’est pas soutenable à long terme, le pays a du mal à faire rentrer les recettes fiscales et maintient des statuts fiscaux spécifiques douteux (église, armateurs,…).
III. L’euro, la politique monétaire unique et l’austérité

L’euro empêche de recourir aux mécanismes économiques traditionnels pour améliorer la compétitivité d’une économie. La crise de la dette souveraine a frappé plus durement la zone euro que les États-Unis et le Japon alors que leur dette est supérieure en terme de PIB. Ceci s’explique par la fragilité de l’Eurozone notamment parce qu’avoir une monnaie commune et donc une politique monétaire commune empêche toute dévaluation compétitive du taux de change. Cela empêche également la Grèce d’équilibrer son déficit extérieur (très important) par la dévaluation de sa monnaie. Faute de dévaluation externe (par la monnaie) pour restaurer leur compétitivité, un pays comme la Grèce devrait alors recourir à la dévaluation interne (par les salaires ou la fiscalité par exemple). Mais c’est forcément un processus beaucoup plus lent et douloureux qu’une dévaluation externe et surtout beaucoup plus conflictuel.

Les mesures d’austérité conduisent à une contraction de l’activité économique ce qui rend impossible un remboursement de la dette. Ceci s’explique par l’effet multiplicateur qui relie l’évolution des dépenses publiques (ou des impôts) au taux de croissance de l’économie. Des mesures contra-cycliques (par exemple des investissements et des dépenses sociales) en période de crise peuvent permettre de relancer la consommation, l’emploi et les recettes fiscales (politique Keynésienne de la demande). De nombreuses analyses (du FMI notamment) indiquent que les effets de l’austérité sur la croissance ont été sous-estimés et que la dette grecque ne sera pas viable si les remboursements ne sont pas considérablement étalés ou si une partie n’est pas annulée (ils parlent de 30%).

L’austérité ne marche pas en Grèce. Si l’on se contente d’observer les dépenses publiques grecques en part du PIB, il peut sembler que les mesures d’austérité ont été négligeables. En effet, celles-ci sont passées de 45% du PIB à 50% à la veille de la crise puis à 60 % en 2013 avant de retomber à 49 % en 2014. Cependant, si l’on s’intéresse aux dépenses en millions d’euros, la situation est beaucoup plus marquée. Entre 2009 et 2014, les dépenses publiques ont reculé de 40 milliards d’euros, soit une baisse de 30%. Étant donné que le PIB grec a baissé de 25 % entre 2008 et 2014, maintenir les dépenses publics en pourcentage du PIB implique une baisse importante en valeur nominale alors que la dette en % de PIB va mécaniquement augmenter pour devenir impossible à rembourser.
IV. Le rôle des autres économies européennes dans le crise grecque

La dette d’un pays représente les actifs d’un autre. Les déficits d’une nation sont les excédents d’une autre. Théoriquement, un taux de change flottant permet de contenir les déséquilibres par la volatilité des monnaies. Un déficit commercial entraîne une sortie des capitaux, un affaiblissement de la monnaie et un gain de compétitivité, des produits nationaux moins chers avec pour effet de contrebalancer le déficit commercial. Avec l’euro, cette mécanique n’est plus à l’œuvre. L’excédent commercial de l’Allemagne vis-à-vis de la Grèce entraîne un transferts d’euros de la Grèce vers l’Allemagne mais pas un renchérissement de la monnaie allemande par rapport à la grecque. La Commission s’inquiète d’ailleurs des excédents commerciaux allemands. C’est dans ce contexte que les banques du nord ont prêté aux pays du sud sans crainte d’une dévaluation. L’État grec a été un emprunteur irresponsable mais pour chaque emprunteur irresponsable, il y a un prêteur irresponsable.

L’aide à la Grèce n’a pas (encore) coûté un euro aux contribuables européens. C’est le contraire qui est vrai. Les pays qui ont « bénéficié » des programmes de secours sont en fait aussi les pays qui paient. Lorsque l’Allemagne prête de l’argent aux pays débiteurs dans le cadre de programme de secours, elle se finance à des taux d’intérêt de 1 à 2% mais (re)prête à des taux supérieurs. Ce qui veut dire que chaque année les contribuables grecques paient les contribuables allemands. La Belgique par exemple a directement prêté près de deux milliards d’euros à la Grèce. Cet argent provient d’un emprunt à un taux plus faible que celui que la Grèce doit rembourser. Tant que les grecs paient, l’opération est donc intéressante bien que la différence entre les deux taux est aujourd’hui minime. Si la Grèce honore ses dettes, la Belgique pourra donc rembourser son emprunt et réduire sa dette. En revanche, si la Grèce n’est plus capable de rembourser, notre pays devra faire un trait sur ce montant et les intérêts. Cependant notre dette ne va pas augmenter car les prêts à la Grèce sont déjà comptabilisés dans notre dette publique.

Un défaut grec aurait néanmoins un coût pour la Belgique. Notre pays a également donné une garantie de 5,3 milliards d’euros au Fonds européen de stabilité financière (FESF), qui détient 141,8 milliards d’euros de dette grecque. Pour prêter cette somme aux Grecs, ce fonds a fait appel à des investisseurs privés, qui ont accepté d’allonger les milliards sur base des garanties des États membres. Chaque État, en fonction de son poids économique, devra donc mettre la main à la poche si la Grèce est en défaut de paiement. Dans ce cas, la Belgique par exemple devra trouver 5,3 milliards sur les marchés et payer des intérêts sur cet emprunt. Ceci n’aura à nouveau pas d’impact sur la dette publique, car comme l’impose Eurostat, ces montants sont déjà intégrés dans le calcul comptable de notre dette. Afin de récupérer son prêt et ne pas devoir activer sa garantie, la Belgique a donc tout intérêt à éviter un défaut de paiement de la Grèce.
V. Où est parti l’argent ?

Depuis mai 2010, la Grèce a reçu environ 225 milliards d’euros de prêts internationaux, l’équivalent de son produit intérieur brut (PIB) de 2010. 197 milliards ont été prêtés par les pays de la zone euro, d’abord sous forme de prêts bilatéraux, puis à travers le Fonds européen de stabilité financière. Le Fonds monétaire international (FMI) a apporté de 30 milliards (nets des remboursements déjà effectués). La Grèce a également bénéficié d’une décote de moitié sur les titres de dette publique détenus par les créanciers privés, autrement dit un allégement de près de 100 milliards.

Cette aide à servi de manière tout à fait marginale à financer les besoins des Grecs. Entre 2010 et 2014, le déficit primaire grec cumulé, c’est-à-dire avant paiement des intérêts de la dette, n’a représenté qu’un peu moins de 15 milliards. Soit 5 % seulement des besoins de financement totaux de l’État grec. 140 milliards ont servi a rembourser les dettes arrivant à échéance, 50 milliards à rembourser les intérêts de la dette et 50 milliards à renflouer les banques. Ce ne sont pas « les Grecs » que les autres États européens (et le FMI) ont aidés. Ce sont leurs propres banques auxquelles ils ont permis de se désengager en se substituant à elles comme créanciers de la Grèce. Il est important de souligner que dès 2010 Syriza s’opposait à ces renflouements conditionnés à l’austérité qui ne faisaient que rendre la dette encore moins soutenable.
VI. Effet d’un Grexit

La sortie de la Grèce de la zone euro ne devrait pas avoir pas un impact économique énorme sur les autres pays. Le PIB de a Grèce représente moins de 2 % du PIB européen et la dette grecque est passée des mains privées au public. La situation est donc plus stable mais une nouvelle fois les profits sont privatisés et les dettes collectivisées. Les aides financières à la Grèce ont déjà été comptabilisées dans les dettes publiques nationales et, même si un défaut de la Grèce coûtera certainement de l’argent aux contribuables européens, du point de vue économique les États membres même les plus fragiles devraient pouvoir encaisser le choc. Les conséquences politiques par contre peuvent être beaucoup plus graves notamment pour la crédibilité et la légitimité de la construction européenne et de la zone euro.

En cas de Grexit la situation en Grèce serait (encore plus) catastrophique. La Grèce a effectué, sous la pression de ses créanciers, une très forte dévaluation interne, de l’ordre de 30 %. Si les conséquences sociales dans le pays ont été terribles, il semble que la compétitivité est finalement revenue ainsi que la profitabilité des entreprises et l’État dégage des excédents primaires depuis 2013. Même si le niveau reste bas, les exportations sont en hausse, les investissements également. Il apparaît que la Grèce est redevenue compétitive dans la zone euro et sortir de l’euro afin de pouvoir recourir à une dévaluation de la monnaie n’a donc plus de réel intérêt. Un retour à la drachme aurait aujourd’hui pour effet de voir la monnaie se déprécier, la dette publique (en euro) deviendrait absolument impossible à rembourser (ce qui est déjà le cas) et les capitaux fuiraient (encore plus) le pays. Enfin, la réapparition du risque de change pourrait faire peur aux investisseurs étrangers et l’inflation ainsi que les taux d’intérêt augmenteraient ce qui aurait pour effet de rendre le financement de l’économie plus coûteux.
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Messagepar ruitos » 22 Juil 2015, 10:39

***ce qui aurait pour effet de rendre le financement de l’économie plus coûteux.***



me suis arrêté là
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Messagepar karmelille » 22 Juil 2015, 11:37

me suis arrété ya 10 pages moi.
Je cherche pas à vous faire peur. Vous avez déjà peur...
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Messagepar fernando » 22 Juil 2015, 14:02

bijams a écrit:Très intéressant, je n'ai pas dormi.
Édifiant.


J'ai cru déceler une pointe d'ironie dans ce préambule.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar Der » 22 Juil 2015, 15:37

Une image vaut mieux que de longs discours, même pour expliquer la crise grecque:


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On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar gblosc » 22 Juil 2015, 16:54

Payday de kaous
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Messagepar bijams » 22 Juil 2015, 17:08

fernando a écrit:
bijams a écrit:Très intéressant, je n'ai pas dormi.
Édifiant.


J'ai cru déceler une pointe d'ironie dans ce préambule.


Un peu, te taquine.
Mais article intéressant néanmoins.
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Messagepar krouw2 » 22 Juil 2015, 19:45

3 carottes devant le siège du PS et plus de paquet neutre sur les clops, 50 producteurs de cadavres qui bloquent un rond point et hop des Musd, il a des youk Manu Blancos. Toujours à l'écoute de l'électorat de droite
Hollande 2027
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Messagepar fernando » 22 Juil 2015, 20:21

bijams a écrit:
fernando a écrit:
bijams a écrit:Très intéressant, je n'ai pas dormi.
Édifiant.


J'ai cru déceler une pointe d'ironie dans ce préambule.


Un peu, te taquine.
Mais article intéressant néanmoins.


Une bonne synthèse de la situation, équilibrée et sans prise de position idéologique.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar bijams » 22 Juil 2015, 22:49

Du belge.
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Messagepar Hitotooo » 23 Juil 2015, 14:38

krouw2 a écrit:3 carottes devant le siège du PS et plus de paquet neutre sur les clops, 50 producteurs de cadavres qui bloquent un rond point et hop des Musd, il a des youk Manu Blancos. Toujours à l'écoute de l'électorat de droite


Si c'est structurel, il suffit de vendre un jeune veau formé à l'étable à un producteur Anglais par an.
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Hitotooo
 
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Messagepar bijams » 24 Juil 2015, 15:00

Si j'ai bien compris la crise des éleveurs de bidoches, suis un noobs moi.
Ils se plaignent que les grandes surfaces tirent trop sur les prix pour pouvoir vivre décemment de leur production ?
Donc le gouvernement leur file une subvention/perfusion.
J'ai tout compris ?
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Messagepar matcheu » 24 Juil 2015, 15:05

Non.
Heureusement qu'on est tous fous sinon on deviendrait tous dingues.
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Messagepar bijams » 24 Juil 2015, 15:31

Ouf, j'ai eu peur.
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Messagepar Nougets » 25 Juil 2015, 22:21

Le Foll a dû se faire péter la gueule par Valls.
Expatrié.
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Messagepar krouw2 » 25 Juil 2015, 23:51

une chose est sur c'est la faute à tout le monde sauf celle de la FNSEA qui fait tout bien, analyz juste, et 1 millions pour remettre en état les routes défoncés, aucune garde à vue, aucune arrestation, ça fait 601 miyons du contribuable.

Dégâts routiers. Plus de 500.000 € dans le Finistère
24 juillet 2015 à 13h17


Les manifestations d'agriculteurs ont occasionné des dégâts importants sur les routes nationales dans plusieurs départements en France. Dans le Finistère, on en est déjà à au moins 500.000 euros. C'est une première estimation.

"Pour l'instant, ce n'est qu'une première estimation. Mais je suis en train de chiffrer", explique Pascal Cornic, adjoint au chef de district (le département 29) de la Diro (direction interdépartementale des routes ouest). Et vers midi, il en était, pour le Finistère, à "environ 150.000 ou 200.000 euros d'enrobé, environ 50.000 euros de coût pour les glissières de sécurité endommagées, et peut-être 300.000 euros pour les quelque 2.400 m3 de déchets à évacuer".

Ce qui donne un total de 500.000 à 550.000 euros. Chiffres qui devront être affinés et qui pourraient bien sûr augmenter en cas de nouvelles actions des agriculteurs, si de nouveaux dégâts sont commis.

A noter qu'au moins deux boulons ont été retirés sur des haubans du pont de l'Iroise à Brest. Une "attitude irresponsable", qui pourrait créer un sérieux danger, selon la Diro.

et celle là elle est pas mal:

Le Durgeon : une rivière polluée par le lait déversé par les agriculteurs
Publié le 24 juillet 2015 à 10h03, mis à jour le 24 juillet 2015 à 18h34

C'est ce qu'on appelle un dommage collatéral. En Haute-Saône les agriculteurs ont marqué leur mécontentement en déversant 15.000 litres de lait sur le parking du Cora de Vesoul. Une partie de ce lait s'est retrouvée dans la rivière du Durgeon...

Inquiets, les pêcheurs de Haute-Saône le sont. Les actions des agriculteurs ne sont pas sans conséquences sur l'état de la rivière du Durgeon et par ricochet sur l'état des poissons. La situation est catastrophique. De nombreux poissons sont déjà morts et ça ne risque pas de s'arranger car le lait ne s'écoule pas.

Le technicien de la fédération de pêche de Haute-Saône a relevé un taux d'oxygène dans l'eau quasiment nul ce matin à 06h30. En amont du rejet la teneur en oxygène était de 7.5mg/l et en aval de 1.5mg/l. Insuffisant pour que les poissons vivent.
La température de l'eau était déjà de 23° à 06h30. Les fortes chaleurs ne vont pas améliorer la situation.
Le lait, après s'être déposé au fond de la rivière, coagule, remonte en surface et forme des plaques qui ne peuvent pas s'écouler.
Hollande 2027
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krouw2
 
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Messagepar King Kong » 26 Juil 2015, 08:14

ils veulent des tracteurs uber?
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
King Kong
 
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