fernando a écrit:Au fait, quelqu'un saurait me dire suite à quoi Hollande a décidé d'aller bombarder la Syrie avec les yankees?
C'est assez récent mais ça fait suite à un événement précis? Me souviens plus.
petit rappel
François Hollande ouvre la voie à des bombardements en Syrie contre l’Etat islamique
Le Monde.fr avec AFP | 07.09.2015 à 13h19 • Mis à jour le 15.09.2015 à 08h44
Des vols de reconnaissance de l’aviation française seront menés à partir de mardi 8 septembre au-dessus de la Syrie en vue d’éventuelles « frappes » contre l’organisation Etat islamique (EI). C’est ce qu’a annoncé le président François Hollande lors de sa sixième conférence de presse, lundi 7 septembre à l’Elysée.
« Ces vols permettront d’envisager des frappes contre Daech [l’EI], en préservant notre autonomie d’action et de décision. »
Cette volte-face du chef de l’Etat français intervient au moment où l’Europe fait face à un afflux historique de réfugiés, notamment syriens, qui fuient leur pays en guerre. « C’est Daech qui fait fuir, par les massacres qu’il commet, des milliers de familles », a souligné le président pour justifier cette décision, alors que la France avait jusqu’à présent exclu complètement des bombardements sur le sol syrien. Ces vols ne signifient pas pour autant que la France se joindra à la coalition agissant en Syrie sous la direction de Washington, a toutefois laissé entendre François Hollande.
Malgré les appels d’une partie de la classe politique en ce sens, le président a en revanche exclu tout envoi de « troupes au sol », jugeant qu’il serait « inconséquent et irréaliste ». « Nous n’enverrons pas de troupes au sol » en Syrie, « pas plus que nous le faisons en Irak », a-t-il martelé. Une option également rejetée par des ténors des Républicains, comme Alain Juppé.
Revirement de la position française
Lorsque la France a décidé il y a un an de s’engager dans la coalition arabo-occidentale dirigée par Washington contre l’EI, elle avait spécifié qu’elle se limiterait au territoire irakien pour ses vols de reconnaissance et ses bombardements. Paris avait alors expliqué qu’il mettait dans le même sac l’Etat islamique et le régime de Bachar Al-Assad, accusés de centaines de milliers de morts depuis le début de l’insurrection syrienne en mars 2011. Et pour la France, bombarder l’EI en Syrie ne pouvait servir que les intérêts du régime syrien. « Daech a considérablement développé son emprise depuis deux ans », a fait valoir lundi M. Hollande, en justifiant le changement d’orientation de sa politique.
Pour la France, l’objectif est avant tout d’essayer d’atténuer la menace de nouveaux attentats sur son sol. Les attaques meurtrières contre Charlie Hebdo, une policière et un magasin casher en janvier, celle commise à la fin d’août dans un train Thalys, les attentats avortés comme celui contre une église dans la banlieue parisienne, ont tous un lien avec le djihadisme, et certains ont été revendiqués par l’EI.
« La France face au terrorisme a toujours pris ses responsabilités,. Et c’est depuis la Syrie, nous en avons la preuve, que sont organisées des attaques contre plusieurs pays, et notamment le nôtre. »
Le départ de Bachar Al-Assad en question
François Hollande a aussi jugé lundi que « rien ne d[eva]it être fait qui puisse consolider ou maintenir Bachar Al-Assad », et que son départ était « à un moment ou un autre posé dans la transition », afin de permettre « le rassemblement des Syriens sur une base démocratique » et « la constitution d’un gouvernement d’union très large, sans bien sûr les groupes terroristes ». Le chef de l’Etat, qui avait jugé « indispensable » la neutralisation de son homologue syrien à la fin d’août, a été invité à préciser le sens de ce terme :
« Bachar Al-Assad, est-ce que je dois le rappeler, c’est lui qui est responsable de la situation en Syrie, c’est lui qui, lorsqu’il y a eu des manifestations, a tiré sur son peuple, c’est lui qui a bombardé des populations civiles, c’est lui qui a refusé toute discussion avec ses opposants, quand ils n’étaient pas enfermés ou tués. (…) Nous l’avons toujours dit, la solution ne peut pas passer par le maintien de Bachar Al-Assad à la tête de la Syrie. »
Vendredi, la présidente du Front national, Marine Le Pen, avait estimé dans un entretien au Parisien qu’en Syrie, « le moindre mal, c’est Bachar Al-Assad. » Dimanche, le cofondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon avait, lui, qualifié « d’erreur » d’éventuelles frappes en Syrie contre l’EI et demandé de « discuter avec ceux qui font la guerre, c’est-à-dire notamment avec Bachar Al-Assad ».
« Comment voulez-vous qu’un Syrien qui a vu sa famille massacrée, parfois dans des conditions épouvantables, puisse accepter de revenir à la table avec Bachar Al-Assad ? », a répondu pour sa part François Hollande lundi.
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