[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar rodolfo » 13 Avr 2016, 20:07

Il m'a l'air très sympathique ce Henri en tout cas.
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Messagepar bijams » 15 Avr 2016, 09:31

La France va mieux.
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Messagepar King Kong » 15 Avr 2016, 09:37

Plus de croissance,plus de compétitivité,moins d'impots, moins de déficits , un sacré bluffeur ce françois!
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
King Kong
 
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Messagepar fernando » 15 Avr 2016, 11:34

Même manu n'aurait pas osé.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar SAV » 15 Avr 2016, 12:47

Ne me dites pas que vous avez regardé.
Non, ne me le dites pas.
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar fernando » 15 Avr 2016, 13:55

Bah non, quel intérêt?
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Messagepar John Holmes » 15 Avr 2016, 14:06

regarder quoi ?
"Connard =)"
ChevalierBlanc - janvier 2021
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John Holmes
 
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Messagepar fernando » 16 Avr 2016, 17:44

Merkel soutient la plainte d’Erdogan contre l’humoriste Böhmermann
16 avril 2016 | Par Thomas Schnee

Piégée par un article du code pénal datant du XIXe siècle, la chancelière allemande a accepté la demande officielle de la Turquie, et finalement donné son feu vert au parquet fédéral pour ouvrir une enquête judiciaire contre l’humoriste Jan Böhmermann. Mme Merkel s’est-elle « couchée » devant le président turc Erdogan, préférant la raison d’État à la liberté d’opinion ?

Berlin (Allemagne), correspondance. - Angela Merkel a annoncé vendredi 15 avril qu’elle allait autoriser le parquet fédéral à ouvrir une enquête judiciaire contre le présentateur et humoriste de la chaîne publique ZDF Jan Böhmermann. Cette décision fait suite à la demande du gouvernement turc, furieux après la parution du « Poème outrageant » de l’animateur satirique qui attaque sévèrement le président turc Recep Tayyip Erdogan. « Après consultation, le gouvernement fédéral a décidé de donner son accord », a déclaré la chancelière qui a fait état de nettes divergences entre les partis de la coalition, les ministres SPD rejetant cet accord. « Dans un État de droit, ce n’est pas l’affaire du gouvernement mais celui des avocats généraux et des tribunaux de juger et d’évaluer le rapport entre les droits de la personne et les libertés d’opinion et de création… la justice est indépendante, les droits des personnes concernées par des procédures sont protégés et la présomption d'innocence prévaut », a-t-elle expliqué, justifiant aussi sa décision par le fait que la Turquie était un partenaire stable et important, tant sur le plan économique que politique, pour l’OTAN comme pour l’Union européenne, comme en témoigne, selon elle, le récent accord avec l’UE sur la reprise de réfugiés par Ankara.

Pour mieux comprendre le « cas Böhmermann », qui est aujourd’hui devenu une petite affaire d’État observée au-delà des mers, un retour en arrière s’impose. Le 17 mars, l’émission satirique allemande « Extra 3 » (ZDF) a diffusé un clip musical satirique qui, à l’aide d’un montage d’images d’archives, se moque des côtés dictatoriaux du président turc. Après la diffusion, l’ambassadeur d’Allemagne en Turquie a été convoqué par le gouvernement turc qui a exigé que son homologue allemand remette de l’ordre dans sa télévision publique et fasse retirer le clip de l’Internet. Berlin a refusé et « Extra 3 » s’est empressé de nommer Erdogan comme « travailleur du mois » : le clip, visionné 50 000 fois avant la réaction turque, a depuis été vu plus de 7,5 millions de fois !

Puis, Jan Böhmermann est entré en scène. Il est présentateur de « Neo Magazin Royale », une autre émission satirique. Il s’est fait connaître en mars 2015 quand il a jeté le trouble dans les médias en présentant comme un faux un vrai doigt d’honneur fait aux Allemands par l’ancien ministre des finances grec Yannis Varoufakis. Fin mars 2016, Böhmermann a déclamé un texte intitulé « Poème outrageant » où il est question des goûts d’Erdogan pour l’oppression des minorités ou pour les rapports sexuels avec les chèvres et la pédophilie, entre autres. Le poème est un tissu d’insultes. Mais pendant sa récitation en direct, l’humoriste n’a cessé de souligner ironiquement que son texte était insultant, son action incorrecte et non diffusable et que s’il l’était, M. Erdogan aurait bien raison de faire appel à un avocat et de porter plainte. La provocation était claire. Mais elle va bien au-delà de l’insulte. L’humoriste a sciemment provoqué le chef d’État turc pour qu’il porte plainte. Et le quasi-monarque turc, qui détient le record absolu de plus de 1 800 plaintes pour insulte à l’égard de son auguste personne depuis son entrée en fonction, n’a pas manqué de foncer sur ce chiffon rouge.

L’affaire a pris une tournure diplomatique quand M. Erdogan, après avoir porté plainte à titre privé, a demandé parallèlement, par le biais du gouvernement turc, que le gouvernement allemand ait recours à l’article 103 du Code pénal. Promulgué au XIXe siècle, cet article – qui va être supprimé avant l’été – prévoit un recours spécial pour les chefs d’État étrangers en cas d’insulte personnelle. Ceux-ci peuvent saisir le gouvernement allemand qui peut alors décider d’autoriser le parquet fédéral à ouvrir une enquête judiciaire. La différence entre les deux procédures (plainte privée d’Erdogan et plainte de l’État) tient en deux points. Tout d'abord, la peine encourue est plus élevée avec l’article 103 : elle peut aller jusqu’à 5 ans de prison, au lieu de 3 ans pour une plainte privée. De plus, l’article 103 oblige le gouvernement allemand à s’engager publiquement. Ce que voulait Erdogan, qui n’en est pas à sa première intrusion dans les affaires allemandes, pays qui abrite la plus grosse communauté de Turcs à l’étranger (2,8 millions dont 1,4 million ont encore leur passeport turc).

Crime de lèse-majesté

Au-delà des années 1990, lors desquelles la Turquie et ses services secrets avaient fait efficacement pression contre le PKK jusqu’à ce que l’Allemagne l’interdise sur son sol en 1998, le président turc visite régulièrement ses compatriotes, qui sont nombreux à détenir encore le droit de vote en Turquie. En 2008, il explique ainsi dans un meeting politique rassemblant 16 000 personnes que « l’assimilation culturelle est un crime contre l’humanité », ce qui ne ravit pas le gouvernement allemand qui est alors en train de moderniser sa politique de l’immigration et veut améliorer l’intégration des étrangers.

Il réédite en 2011, à Düsseldorf, où il déclare : « Vous appartenez à l’Allemagne, mais vous appartenez aussi à la grande Turquie. Oui, intégrez-vous dans la société allemande mais ne vous assimilez jamais. » Enfin, en 2015, il recommence devant 14 000 personnes en leur demandant d’enseigner à leurs enfants d’abord la langue turque, puis seulement après la langue allemande. « Erdogan dispose de nombreux réseaux plus ou moins secrets en Allemagne. Certains ont été créés bien avant l’immigration des années 1960 et remontent à l’époque où les “Trois pachas” qui ont organisé le génocide arménien sont venus trouver asile en Allemagne en 1918 », explique une militante germano-kurde. Aujourd’hui, le gouvernement turc s’appuie sur le réseau des bureaux de l’Union des turcs démocrates européens, sur la Fédération des entrepreneurs et industriels indépendants (MÜSIAD), sur la communauté islamique du Milli Görüs qui revendique plus de 500 000 membres en Europe et se voit comme un soutien à l’intégration des musulmans et enfin, sur l’Union islamo-turque de l'Agence pour la religion (DITIB) qui dépend officiellement du Dyanet, la présidence des affaires religieuses du gouvernement turc. DITIB gère environ 900 mosquées sur les 2 000 que compte l’Allemagne. Dans certaines régions, le Land de Hesse par exemple, elle joue le rôle de partenaire des autorités scolaires pour définir le contenu des cours de religion. Évidemment, elle ne partage que modérément la vision allemande des rapports entre religion et société laïque.

L’affaire Böhmermann est donc un épisode de plus dans ces relations germano-turques tout à la fois proches et troublées. « En tout cas, une procédure judiciaire pour un crime de lèse-majesté dans une démocratie n’est plus adaptée à notre époque », a estimé le président du groupe parlementaire social-démocrate Thomas Oppermann qui condamne la décision de la chancelière, même s’il trouve le contenu du poème repoussant. Pour le président du parti écologiste Anton Hofreiter, il est clair que Mme Merkel s’est agenouillée devant Erdogan : « Elle va devoir vivre avec le reproche que son accord avec la Turquie sur les réfugiés est plus important que la défense de la liberté de la presse », a-t-il constaté. L’avis est également partagé par une bonne partie de la classe politique, des ministres sociaux-démocrates de la justice et des affaires étrangères, jusqu’à la droite xénophobe de l’AfD en passant par la gauche radicale de Die Linke. Les sondages, effectués avant l’annonce, sont eux aussi sans équivoque : 82 % des personnes interrogées en début de semaine étaient opposées à ce que le gouvernement allemand réponde favorablement à la demande turque.

Techniquement, Mme Merkel n’a pas sacrifié la liberté d’opinion et de création en Allemagne. Elle a seulement choisi de laisser la justice allemande faire son travail en espérant, comme l’atteste l’expertise juridique commandée par la chaîne ZDF, que M. Böhmermann n’a jamais quitté son rôle d’artiste satirique et sera, au pire, rappelé à l’ordre ou condamné à une amende légère. Sur le plan symbolique et politique en revanche, sa décision et les précautions qu’elle a prises montrent tout à la fois le retour de la chancelière hyperréaliste et frileuse d’avant la crise des migrants, ainsi que le rééquilibrage du rapport de force entre la première puissance européenne et son voisin turc.

Dans cette affaire, il serait bien sûr injuste de réduire les Turcs et la Turquie aux actions d’un président qui joue aux apprentis dictateurs. De nombreux citoyens de la République du Bosphore, des journalistes aux écoliers en passant par des juges, des hommes politiques et des policiers, ont déjà payé leurs critiques au souverain Erdogan par la perte de leur liberté. Mme Merkel paiera-t-elle un tribut pour une décision technique sans panache ? Dans l’histoire, le vrai gagnant est sans doute Jan Böhmermann qui, avec son mauvais poème et sa provocation très efficace, ridiculise le pathologique Erdogan dans la meilleure tradition des fous du roi.
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Messagepar krouw2 » 16 Avr 2016, 17:49

les narabs n'ont pas l'esprit Charlie on le savait
Hollande 2027
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Messagepar rodolfo » 18 Avr 2016, 17:28

Krow ? C'est quoi cette histoire de minima sociaux?

Tu peux nous expliquer?
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Messagepar fernando » 20 Avr 2016, 13:30

La France doit quitter le Paquebot TTIP


Après quatre années d’âpres négociations, et alors que les quatre candidats à l’élection présidentielle américaine ont exprimé leurs réserves vis-à-vis de cet accord commercial, Barack Obama et la Commission européenne se sont engagés dans une course contre-la-montre pour finaliser le partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement. Le député européen Eric Andrieu (PS) appelle la France à sortir des négociations transatlantiques.

Après quatre années d’âpres négociations, et alors que les quatre candidats à l’élection présidentielle américaine ont exprimé leurs réserves vis-à-vis de cet accord commercial, Barack Obama et la Commission européenne se sont engagés dans une course contre-la-montre pour finaliser le partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement avant que l’actuel président américain ne quitte son poste en janvier 2017.

Tel est l’objet de la visite tout sauf courtoise de Barack Obama cette semaine en Europe. À Londres tout d’abord, pour dire combien il est attaché au projet européen et combien les britanniques ont à perdre en quittant le navire UE, perdant au passage leur ticket pour le fructueux paquebot TTIP. Au Salon de l’industrie de Hanovre ensuite, ce dimanche, pour s’adresser avec Angela Merkel aux industriels allemands et rappeler ainsi au peuple allemand qu’il a le soutien de leur chancelière.

Alors que les électeurs néerlandais demandent un référendum sur le partenariat transatlantique pour le commerce et l’investissement (TTIP), d’un côté, et que les militants britanniques faisant campagne pour rester dans l’UE, de l’autre, invoquent les bénéfices économiques du TTIP, la France doit réaffirmer ses exigences.

Défensivement comme offensivement, le TTIP, tel qu’il est négocié, ne répond pas aux intérêts français d’un point de vue commercial. À juste titre, il est au cœur des craintes des Français, aussi bien dans nos villes que dans nos campagnes. De l’aveu même de certains fonctionnaires européens, force est de constater que les négociations ont été jusqu’ici déséquilibrées et il n’y a pas de réciprocité dans les concessions accordées entre les deux grandes puissances commerciales. Cela est en particulier vrai pour l'agriculture européenne qui fait l’objet d’une vaste offensive de la part des États-Unis. Ces derniers souhaitent à tout prix ouvrir les portes du marché européen à leur agro-business, ce qui constitue une menace directe pour nos productions les plus fragiles. Et ce d’autant plus que les négociateurs américains refusent obstinément de reconnaitre nos indications géographiques, véritable expression d’une agriculture de qualité favorable au développement des territoires. Les offres qui ont été faites entre les deux parties en matière de tarifs agricoles désavantagent énormément l'UE, et menacent tout un pan de notre agriculture, en particulier l’élevage qui doit déjà faire face à une crise structurelle sans précédent. Comme cela est souvent arrivé par le passé, l’agriculture risque d’être la variable d'ajustement en septembre prochain pour permettre à d'autres secteurs à commencer par les marchés publics d'accéder au marché américain. Or, l’agriculture n’est pas que l’affaire des agriculteurs.

Au-delà, le TTIP interroge sur la société que nous voulons. Plus que la somme des polémiques qu’il a nourries - négociations opaques, normes environnementales amoindries, États à la merci des poursuites engagées par les multinationales, etc. - ce traité renvoie à la question de savoir à quelle société nous aspirons. Et un accord qui menace à la fois notre économie et remet en cause notre modèle culturel ne saurait être un bon accord. C’est la raison pour laquelle, il est temps pour la France de sortir des négociations. Ce faisant, nous ne demandons pas notre sortie de l’UE, bien au contraire, nous réaffirmons notre volonté de redéfinir un vrai projet européen.

Alors que s’ouvre le 25 avril prochain à New York, le 13e cycle de négociations États-Unis/Union européenne, la France doit quitter ce « Titanic commercial » avant qu’il ne sombre. Cette rupture portera reconnaissance de la nécessité à protéger ce qui nous unit.



Eric Andrieu

Député européen

Vice-Président de la Commission Agriculture du Parlement européen

Membre de la Commission du Commerce international
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Messagepar fernando » 22 Avr 2016, 10:13

Vlatipakejbande

Rama Yade est candidate à l’élection présidentielle

Le Monde.fr avec AFP | 21.04.2016 à 21h37 • Mis à jour le 21.04.2016 à 21h50

Rama Yade a profité d’une heure de grande écoute sur TF1 pour annoncer, jeudi 21 avril, sa candidature à la présidentielle de 2017. L’ancienne secrétaire d’Etat de Nicolas Sarkozy a également annoncé qu’elle ne passerait par la primaire des Républicains. Elle lance un mouvement indépendant appelé « La France qui ose ».

« Je vous remercie de m’inviter pour annoncer ma candidature à la présidence de la République française », a lancé l’ex-membre de l’UMP et du Parti Radical, définitivement exclue de celui-ci en octobre, qui a détenu entre 2007 et 2010 les portefeuilles des droits humains puis des sports.


Optimiste pour ses 500 signatures

« C’est un moment important pour moi. Je ne suis pas candidate à la primaire des Républicains, fidèle en cela à l’esprit du général de Gaulle », a ajouté Mme Yade, qui a aussi été ambassadrice de France à l’Unesco et conseillère régionale d’Ile-de-France.

Pense-t-elle pouvoir obtenir les cinq cents signatures nécessaires pour se présenter à la candidature dans un an ? « Dès demain, je m’engagerai dans tous les territoires de France pour porter le projet, notre projet. »

Marquée par les stigmates du 21 avril 2002

L’ancienne turbulente secrétaire d’Etat, pendant plusieurs mois consécutifs de 2009, considérée par les sondages comme la « personnalité politique préférée des Français », a lié sa candidature à « la crise démocratique profonde » et à la date du 21 avril 2002, lorsque Jean-Marie Le Pen accédait au second tour de la présidentielle face à Jacques Chirac.

« Depuis, rien n’a changé », d’après Mme Yade. « On rejoue toujours la même pièce de théâtre, avec les mêmes mauvais acteurs. Il est important, pour moi qui ai rêvé la France avant de la connaître, de retrouver la France que j’aime, celle qui ose », glissant là le nom de sa « coopérative politique », La France qui ose, composée de « plusieurs mouvements citoyens et politiques ».

« 50 000 sympathisants »

Sur son site figurent les noms de l’« Alliance écologiste et indépendante, le Parti libéral démocrate, Démocratie 21, le Rassemblement écocitoyen, le Cercle de la diversité ». Mme Yade a d’ores et déjà revendiqué « cinquante mille sympathisants dans tout le pays, cent deux comités dans chaque département de France », et a « invité les Français à [la] rejoindre ».

Rama Yade, qui est désormais isolée dans le champ politique depuis son exclusion définitive du Parti radical, s’est définie comme « sans mandat et sans parti ,mais libre de lancer un nouveau mouvement ».

A la fin de son intervention sur TF1, elle a appelé les internautes à venir lui poser des questions sur Facebook et Twitter.
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Messagepar Dageek » 22 Avr 2016, 10:21

Une candidature dans la joie et la negresse comme dirait Henri de Lesquen
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Messagepar fernando » 22 Avr 2016, 10:25

Pas mal ^^
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Messagepar SAV » 22 Avr 2016, 10:26

Rama Yade a écrit:Je ne suis pas candidate à la primaire des Républicains, fidèle en cela à l’esprit du général de Gaulle

loul n'importe quoi
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Messagepar Giallo » 22 Avr 2016, 10:28

entre les divisions de la droite et de la gauche, c'est plus un boulevard pour Marine Le Pen, c'est une autoroute à 2x5 voies....
ce message ne vient pas de moi
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Giallo
 
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Messagepar Dageek » 22 Avr 2016, 10:29

Tout ça pour se retirer dans quelques mois, non sans avoir obtenu au préalable quelques promesses de postes ministériels de la part des principaux candidats Républicains
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Messagepar bijams » 22 Avr 2016, 10:30

V'là les rebelles de la politique qui reviennent au galop à cause de Macron et Nuit Debout.

On attend Montebourg à la caisse centrale, merci.
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Messagepar fernando » 22 Avr 2016, 10:34

Ouais Montebourg ça ne devrait pas tarder. Quel cirque.
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Messagepar SAV » 22 Avr 2016, 10:35

C'est quoi Nuit Debout ?
Je regarde/écoute plus les infos.
Brigitte Macron 2027.
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Messagepar fernando » 22 Avr 2016, 10:50

C'est un truc à dormir debout.
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Messagepar bijams » 22 Avr 2016, 10:54

Ce sont des fainéants qui veulent être debout la nuit à écouter de la guitare et refaire le monde en sirotant une Jupi et...
dormir le jour.
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Messagepar fernando » 22 Avr 2016, 11:15

SAV a écrit:C'est quoi Nuit Debout ?
Je regarde/écoute plus les infos.


Tiens voilà un bon article de Mediapart sur le sujet. En gros c'est un truc bordélique et sans lendemain, à la Occupy Wall Street.


La Nuit debout réfléchit à son avenir incertain

21 avril 2016 | Par Faïza Zerouala

Les initiateurs de la Nuit debout, regroupés au sein de l'équipe du journal Fakir, se sont interrogés mercredi 20 avril au cours d'un débat parfois houleux sur les suites à donner au mouvement. Ils défendent l'idée d'une convergence avec les syndicats opposés à la loi sur le travail.


Il y avait le serment du Jeu de paume. Il faudra désormais compter avec le serment de la Bourse du travail. Il n’est pas sûr en revanche que celui-ci marque l’Histoire. À l’issue de trois heures de débats, le journaliste François Ruffin, réalisateur de Merci patron ! et initiateur de la Nuit debout, fait se lever la salle et lui demande de brandir sa main droite. « Non, la gauche ! », suggère un participant pour plus de cohérence idéologique. L’ensemble de l’assemblée obtempère et fait le serment de « ne plus jamais voter PS ».

.Alors que le mouvement Nuit debout se revendique comme apolitique et qu’il s’est construit en indépendance totale vis-à-vis des partis, il est étrange d'assister soudain à une telle mise en scène, en décalage avec cette volonté de se tenir loin des tractations et autres logiques d’appareil. D’autant que la crainte de la récupération politique 3 et le refus de la personnalisation du mouvement irriguent les débats et nourrissent les craintes de la base. Bien sûr, le réalisateur a voulu miser sur l’humour pour désamorcer la forte tension surgie de la discussion générale.

Cette réunion à l’intitulé explicite, «Nuit Debout : l’étape d’après ? », s’est tenue, le 20 avril, à la Bourse du travail, dans le Xe arrondissement parisien, à deux pas du centre névralgique du mouvement, la place de la République. Tout avait bien commencé. La salle Ambroise Croizat est pleine, à tel point que des personnes sont refoulées à l’entrée. Les organisateurs invitent à plusieurs reprises les 350 participants à se serrer « au maximum » sur d'inconfortables bancs en bois. Une fanfare joue pour lancer la soirée. L’équipe du journal Fakir, emmenée par le réalisateur de Merci patron !, et deux commissions de Nuit debout (« Convergence des luttes » et « Grève générale ») ont convoqué cette assemblée. Sept intervenants, parmi lesquels on compte seulement deux femmes, syndicalistes ou militants doivent s’exprimer à la tribune.

Trois semaines après le lancement de Nuit debout, cette soirée de réflexion et son thème illustrent bien l’enjeu pour l’initiateur de ce mouvement qui lui a échappé ou l’a, au moins, dépassé. Il souhaite visiblement réinjecter du politique dans ce qui s’est transformé en agora géante où chaque participant vient exposer, en deux minutes chrono, ses revendications ou esquisser à grands traits sa société idéale. La réflexion se prolonge au sein des différentes commissions : féministe, climat-écologie, action, convergence de luttes, etc. Bref, les Nuit-deboutistes en sont encore au stade de la réflexion et du recensement de leurs doléances.

À ce stade, Ruffin entend dresser un bilan d’étape, rappeler les actions concrètes menées comme les occupations de lieux de pouvoir économique ou les manifestations. Et surtout donner une direction concrète à l’élan qui s’est levé place de la République pour éviter qu’il ne s’embourbe dans le néant.

Le réalisateur semble peu goûter la thérapie de groupe et rappelle à plusieurs reprises que cette réunion reste l’initiative de l’équipe de Fakir et que « ce n’est pas une AG ». Ruffin, vêtu de l’immuable tee-shirt promotionnel de son film sur lequel est floqué « Merci Bernard » (Arnault, le patron de LVMH, l’un des héros, contre son gré, du film Merci patron !), commence son discours en tressant des louanges à la Nuit debout. Il explique avec fierté : « On vit quelque chose. C’est comme un sphinx qui renaît chaque matin de ses cendres. C’est émouvant. On respire mieux. Avec la Nuit debout, il se passe enfin quelque chose. Mais on n’avait pas prévu l’étape d’après le 31 mars. Il faut un plan de bataille. On est dans une maturation politique, on ne sait pas comment ça germera. »

La métaphore est belle mais en réalité Ruffin a deux ou trois idées pour faire grandir le mouvement et l’inscrire dans la durée. Il met en garde la salle contre la tentation de la bohème et de se laisser porter par les jours. Il invite aussi les participants à s’inscrire dans une perspective de trois semaines. Mais avant, Ruffin expose son idée-phare, toujours dans l’optique de dessiner une stratégie : « Il y a un coup à jouer et il faut faire un très gros 1er mai. Il faut faire une manif et finir à République par un meeting commun avec les syndicats contre la loi Travail. On doit leur tendre la main. »

Dans cette contestation, de fait, les syndicats ne sont pas les uniques moteurs et acteurs de la mobilisation. La pétition contre la loi sur le travail (lire ici notre article à ce propos) a été le catalyseur et a réussi à se traduire dans la rue. L’un des intervenants, Fabrice, de la CGT de Grenoble, et participant à la déclinaison locale de la Nuit debout, épouse le même discours que Ruffin et plaide pour une convergence entre les deux organes. Il pose les problématiques auxquelles font face les syndicats aujourd’hui : « Comment réenclencher une dynamique ? Il y a une remise en cause du mode de mobilisation aujourd’hui. Les syndicats ont cette organisation pyramidale, on se bat pour une reconsultation de la base. À la Nuit debout, on ne peut pas reproduire ces schémas. »

Un peu plus tard, le syndicaliste expliquera que les deux formes de contestation ne sont pas concurrentes mais convergentes : « On doit s’habituer à ces nouvelles formes de mobilisation. On doit s’enrichir mutuellement et impulser cette dynamique de la Nuit debout dans nos syndicats qui doivent être plus ouverts. »


« S'inscrire dans la durée »

Les appels à la grève reconductible (voire générale, au lieu de la grève d’un jour) ou au blocage de l’économie reviennent parmi les propositions des uns et des autres.

Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique, met en garde la salle en citant un article de Thomas Frank 3, qui analyse Occupy Wall Street, né aux États-Unis en 2011 contre les inégalités, comme un mouvement « tombé amoureux de lui-même ». Selon lui, les protestataires américains n’ont pas réussi à réellement peser dans le débat public faute de revendications claires. Il invite les Nuit-deboutistes à établir un « plan de bataille » — décidément l'expression du soir — et à réfléchir « à comment réaliser ses objectifs une fois les manifestations et l’occupation retombées ». Le journaliste, d’un ton professoral, recommande aussi de se concentrer sur un petit nombre de revendications, faute de quoi elles se dilueront entre elles et peineront « à s’inscrire dans la durée ». Il suggère aussi de contester l'accord de libre-échange transatlantique (lire notre dossier sur le sujet), aussi menaçant, à son sens, que la loi El Khomri.

Renaud Lambert, journaliste lui aussi au Monde diplomatique, fait l’analogie entre ce qui se passe aujourd’hui avec le précédent espagnol de 2011 avec les Indignés. Il invite, là aussi, à ne pas se tromper de stratégie car au fond « l’Espagne a peu changé ». Comme le lui a confié un militant espagnol, raconte-t-il, il ne s’agit pas « de pécher par excès d’idéalisme ». Le message est clair. Pour lui, faire échouer l’adoption de la loi sur le travail doit demeurer l’objectif, mais pour ce faire, il faut de « la discipline ».

L’intervention de l’économiste Frédéric Lordon (également contributeur du Monde diplomatique) électrise la foule et rejoint peu ou prou les préconisations précédentes. Avant de délivrer son analyse, il réclame une chaise. Un spectateur ne peut s’empêcher de clamer : « On est à la Nuit debout pas assise ! » Lordon suggère qu’il ne faut pas « être ici pour une animation citoyenne all inclusive comme le voudraient Laurent Joffrin ou Najat Vallaud-Belkacem, on est ici pour faire de la politique ». Une référence à l’exclusion très commentée du philosophe Alain Finkielkraut de la place de la République, défendu par le directeur de Libération et la ministre de l’éducation nationale. Il appelle à la jonction des actions des salariés, des organisations syndicales et de la Nuit debout pour contourner « les limites du pur revendicatif » et « mettre des grains de sable partout ».

Pendant les échanges avec la salle, une feuille circule dans les rangs invitant ceux qui le veulent à signer l’appel à soutenir la proposition d’un 1er mai coordonné avec les syndicats : « Nous en appelons à la CGT, à Solidaires, à Force Ouvrière, pour que le parcours soit prolongé de Nation à République et que nous partagions ensemble un moment d’unité, de combativité et de fraternité. Il s’agit là d’un geste symbolique, voire historique. Seule cette jonction est en mesure, aujourd’hui, de faire peur à l’oligarchie, et de faire reculer le pouvoir. »

Ce qui se voulait être un débat constructif vire à la foire d’empoigne caricaturale. Des orateurs sont hués, interrompus en plein développement, on joue des coudes pour essayer d’arracher le micro.

Une participante déplore « le mépris » entendu ce soir et attribue cet échec aux syndicats qui n’ont pas fait « d’éducation populaire ». Deux fronts émergent clairement. Les organisateurs plaident en faveur d’une structuration du mouvement là où la salle soutient la poursuite d’une action spontanée, non cornaquée
, même si la proposition de convergence le 1er mai est acceptée. Un autre participant souligne avec perfidie : « On n’a pas attendu les intellectuels pour avoir l’idée de se mobiliser massivement pour le 1er mai. »

François Ruffin interrompt une intervention et rappelle que « ce n’est pas une parole libre » pour se démarquer de l’assemblée populaire. Il recadre les intervenants qui livrent simplement un constat, rappelant encore une fois que la réunion entend bel et bien dégager des idées concrètes.

À la tribune, tant bien que mal, la modératrice propose de voter pour adopter l’idée de Ruffin sur la convergence syndicale du 1er mai puis de valider les autres actions les jours suivants comme le blocage du Medef le 3 mai par exemple. Les réponses se noient dans le brouhaha général.

La salle se vide un quart d’heure avant l’horaire prévu. Des participants se transportent place de la République, à quelques mètres de là. Il s’y joue, là-bas, une musique plus harmonieuse 3. La foule compacte est captivée. L’orchestre, composé de musiciens sympathisants du mouvement, joue, très à propos, la symphonie du Nouveau Monde d'Antonin Dvorak.
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Messagepar Giallo » 22 Avr 2016, 11:23

fernando a écrit:
SAV a écrit:C'est quoi Nuit Debout ?
Je regarde/écoute plus les infos.


Tiens voilà un bon article de Mediapart sur le sujet. En gros c'est un truc bordélique et sans lendemain, à la Occupy Wall Street.


La Nuit debout réfléchit à son avenir incertain

21 avril 2016 | Par Faïza Zerouala

Les initiateurs de la Nuit debout, regroupés au sein de l'équipe du journal Fakir, se sont interrogés mercredi 20 avril au cours d'un débat parfois houleux sur les suites à donner au mouvement. Ils défendent l'idée d'une convergence avec les syndicats opposés à la loi sur le travail.


Il y avait le serment du Jeu de paume. Il faudra désormais compter avec le serment de la Bourse du travail. Il n’est pas sûr en revanche que celui-ci marque l’Histoire. À l’issue de trois heures de débats, le journaliste François Ruffin, réalisateur de Merci patron ! et initiateur de la Nuit debout, fait se lever la salle et lui demande de brandir sa main droite. « Non, la gauche ! », suggère un participant pour plus de cohérence idéologique. L’ensemble de l’assemblée obtempère et fait le serment de « ne plus jamais voter PS ».

.Alors que le mouvement Nuit debout se revendique comme apolitique et qu’il s’est construit en indépendance totale vis-à-vis des partis, il est étrange d'assister soudain à une telle mise en scène, en décalage avec cette volonté de se tenir loin des tractations et autres logiques d’appareil. D’autant que la crainte de la récupération politique 3 et le refus de la personnalisation du mouvement irriguent les débats et nourrissent les craintes de la base. Bien sûr, le réalisateur a voulu miser sur l’humour pour désamorcer la forte tension surgie de la discussion générale.

Cette réunion à l’intitulé explicite, «Nuit Debout : l’étape d’après ? », s’est tenue, le 20 avril, à la Bourse du travail, dans le Xe arrondissement parisien, à deux pas du centre névralgique du mouvement, la place de la République. Tout avait bien commencé. La salle Ambroise Croizat est pleine, à tel point que des personnes sont refoulées à l’entrée. Les organisateurs invitent à plusieurs reprises les 350 participants à se serrer « au maximum » sur d'inconfortables bancs en bois. Une fanfare joue pour lancer la soirée. L’équipe du journal Fakir, emmenée par le réalisateur de Merci patron !, et deux commissions de Nuit debout (« Convergence des luttes » et « Grève générale ») ont convoqué cette assemblée. Sept intervenants, parmi lesquels on compte seulement deux femmes, syndicalistes ou militants doivent s’exprimer à la tribune.

Trois semaines après le lancement de Nuit debout, cette soirée de réflexion et son thème illustrent bien l’enjeu pour l’initiateur de ce mouvement qui lui a échappé ou l’a, au moins, dépassé. Il souhaite visiblement réinjecter du politique dans ce qui s’est transformé en agora géante où chaque participant vient exposer, en deux minutes chrono, ses revendications ou esquisser à grands traits sa société idéale. La réflexion se prolonge au sein des différentes commissions : féministe, climat-écologie, action, convergence de luttes, etc. Bref, les Nuit-deboutistes en sont encore au stade de la réflexion et du recensement de leurs doléances.

À ce stade, Ruffin entend dresser un bilan d’étape, rappeler les actions concrètes menées comme les occupations de lieux de pouvoir économique ou les manifestations. Et surtout donner une direction concrète à l’élan qui s’est levé place de la République pour éviter qu’il ne s’embourbe dans le néant.

Le réalisateur semble peu goûter la thérapie de groupe et rappelle à plusieurs reprises que cette réunion reste l’initiative de l’équipe de Fakir et que « ce n’est pas une AG ». Ruffin, vêtu de l’immuable tee-shirt promotionnel de son film sur lequel est floqué « Merci Bernard » (Arnault, le patron de LVMH, l’un des héros, contre son gré, du film Merci patron !), commence son discours en tressant des louanges à la Nuit debout. Il explique avec fierté : « On vit quelque chose. C’est comme un sphinx qui renaît chaque matin de ses cendres. C’est émouvant. On respire mieux. Avec la Nuit debout, il se passe enfin quelque chose. Mais on n’avait pas prévu l’étape d’après le 31 mars. Il faut un plan de bataille. On est dans une maturation politique, on ne sait pas comment ça germera. »

La métaphore est belle mais en réalité Ruffin a deux ou trois idées pour faire grandir le mouvement et l’inscrire dans la durée. Il met en garde la salle contre la tentation de la bohème et de se laisser porter par les jours. Il invite aussi les participants à s’inscrire dans une perspective de trois semaines. Mais avant, Ruffin expose son idée-phare, toujours dans l’optique de dessiner une stratégie : « Il y a un coup à jouer et il faut faire un très gros 1er mai. Il faut faire une manif et finir à République par un meeting commun avec les syndicats contre la loi Travail. On doit leur tendre la main. »

Dans cette contestation, de fait, les syndicats ne sont pas les uniques moteurs et acteurs de la mobilisation. La pétition contre la loi sur le travail (lire ici notre article à ce propos) a été le catalyseur et a réussi à se traduire dans la rue. L’un des intervenants, Fabrice, de la CGT de Grenoble, et participant à la déclinaison locale de la Nuit debout, épouse le même discours que Ruffin et plaide pour une convergence entre les deux organes. Il pose les problématiques auxquelles font face les syndicats aujourd’hui : « Comment réenclencher une dynamique ? Il y a une remise en cause du mode de mobilisation aujourd’hui. Les syndicats ont cette organisation pyramidale, on se bat pour une reconsultation de la base. À la Nuit debout, on ne peut pas reproduire ces schémas. »

Un peu plus tard, le syndicaliste expliquera que les deux formes de contestation ne sont pas concurrentes mais convergentes : « On doit s’habituer à ces nouvelles formes de mobilisation. On doit s’enrichir mutuellement et impulser cette dynamique de la Nuit debout dans nos syndicats qui doivent être plus ouverts. »


« S'inscrire dans la durée »

Les appels à la grève reconductible (voire générale, au lieu de la grève d’un jour) ou au blocage de l’économie reviennent parmi les propositions des uns et des autres.

Serge Halimi, directeur du Monde diplomatique, met en garde la salle en citant un article de Thomas Frank 3, qui analyse Occupy Wall Street, né aux États-Unis en 2011 contre les inégalités, comme un mouvement « tombé amoureux de lui-même ». Selon lui, les protestataires américains n’ont pas réussi à réellement peser dans le débat public faute de revendications claires. Il invite les Nuit-deboutistes à établir un « plan de bataille » — décidément l'expression du soir — et à réfléchir « à comment réaliser ses objectifs une fois les manifestations et l’occupation retombées ». Le journaliste, d’un ton professoral, recommande aussi de se concentrer sur un petit nombre de revendications, faute de quoi elles se dilueront entre elles et peineront « à s’inscrire dans la durée ». Il suggère aussi de contester l'accord de libre-échange transatlantique (lire notre dossier sur le sujet), aussi menaçant, à son sens, que la loi El Khomri.

Renaud Lambert, journaliste lui aussi au Monde diplomatique, fait l’analogie entre ce qui se passe aujourd’hui avec le précédent espagnol de 2011 avec les Indignés. Il invite, là aussi, à ne pas se tromper de stratégie car au fond « l’Espagne a peu changé ». Comme le lui a confié un militant espagnol, raconte-t-il, il ne s’agit pas « de pécher par excès d’idéalisme ». Le message est clair. Pour lui, faire échouer l’adoption de la loi sur le travail doit demeurer l’objectif, mais pour ce faire, il faut de « la discipline ».

L’intervention de l’économiste Frédéric Lordon (également contributeur du Monde diplomatique) électrise la foule et rejoint peu ou prou les préconisations précédentes. Avant de délivrer son analyse, il réclame une chaise. Un spectateur ne peut s’empêcher de clamer : « On est à la Nuit debout pas assise ! » Lordon suggère qu’il ne faut pas « être ici pour une animation citoyenne all inclusive comme le voudraient Laurent Joffrin ou Najat Vallaud-Belkacem, on est ici pour faire de la politique ». Une référence à l’exclusion très commentée du philosophe Alain Finkielkraut de la place de la République, défendu par le directeur de Libération et la ministre de l’éducation nationale. Il appelle à la jonction des actions des salariés, des organisations syndicales et de la Nuit debout pour contourner « les limites du pur revendicatif » et « mettre des grains de sable partout ».

Pendant les échanges avec la salle, une feuille circule dans les rangs invitant ceux qui le veulent à signer l’appel à soutenir la proposition d’un 1er mai coordonné avec les syndicats : « Nous en appelons à la CGT, à Solidaires, à Force Ouvrière, pour que le parcours soit prolongé de Nation à République et que nous partagions ensemble un moment d’unité, de combativité et de fraternité. Il s’agit là d’un geste symbolique, voire historique. Seule cette jonction est en mesure, aujourd’hui, de faire peur à l’oligarchie, et de faire reculer le pouvoir. »

Ce qui se voulait être un débat constructif vire à la foire d’empoigne caricaturale. Des orateurs sont hués, interrompus en plein développement, on joue des coudes pour essayer d’arracher le micro.

Une participante déplore « le mépris » entendu ce soir et attribue cet échec aux syndicats qui n’ont pas fait « d’éducation populaire ». Deux fronts émergent clairement. Les organisateurs plaident en faveur d’une structuration du mouvement là où la salle soutient la poursuite d’une action spontanée, non cornaquée
, même si la proposition de convergence le 1er mai est acceptée. Un autre participant souligne avec perfidie : « On n’a pas attendu les intellectuels pour avoir l’idée de se mobiliser massivement pour le 1er mai. »

François Ruffin interrompt une intervention et rappelle que « ce n’est pas une parole libre » pour se démarquer de l’assemblée populaire. Il recadre les intervenants qui livrent simplement un constat, rappelant encore une fois que la réunion entend bel et bien dégager des idées concrètes.

À la tribune, tant bien que mal, la modératrice propose de voter pour adopter l’idée de Ruffin sur la convergence syndicale du 1er mai puis de valider les autres actions les jours suivants comme le blocage du Medef le 3 mai par exemple. Les réponses se noient dans le brouhaha général.

La salle se vide un quart d’heure avant l’horaire prévu. Des participants se transportent place de la République, à quelques mètres de là. Il s’y joue, là-bas, une musique plus harmonieuse 3. La foule compacte est captivée. L’orchestre, composé de musiciens sympathisants du mouvement, joue, très à propos, la symphonie du Nouveau Monde d'Antonin Dvorak.



en résumé :

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Messagepar fernando » 22 Avr 2016, 12:06

Y'a un peu de ça.
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Messagepar Dageek » 22 Avr 2016, 14:03

Padamalgam
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Messagepar manulosc » 25 Avr 2016, 08:15

l extreme droite est arrivé en tete hier a l élection présidentielle en autriche
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Messagepar guinness » 25 Avr 2016, 08:49

'tain Copé sur bfm/rmc me donne envie de pleurer, toute la misère du monde sur ses épaules ...
Putain de politiques !!!
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Messagepar fernando » 25 Avr 2016, 16:12

Antoine Deltour comparaîtra devant le tribunal de Luxembourg. Il encourt cinq ans d’emprisonnement et 1,25 million d’euros d’amende


J'espère que ce dangereux individu prendra le maximum pour entrave à la bonne marche du capitalisme mondialisée.
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