par une des fakes de Der » 12 Oct 2012, 00:50
Vous vous souvenez
La cour d'assises du Val-de-Marne a condamné jeudi quatre des 14 accusés de viols collectifs dans des cités de Fontenay-sous-Bois de 1999 à 2001 à des peines allant de trois ans de détention avec sursis à un an de prison ferme. Les autres ont été acquittés.
PARIS (Reuters) - La cour d'assises du Val-de-Marne a condamné jeudi à des peines allant de trois ans de prison avec sursis à un an ferme quatre des 14 accusés de viols collectifs sur deux jeunes filles dans des cités de Fontenay-sous-Bois de 1999 à 2001 et a acquitté les dix autres.
Seul un des condamnés est retourné en prison, puisque les peines des trois autres sont couvertes par la détention provisoire déjà purgée.
"Quand on entend 'coupable de viol en réunion : trois ans de sursis', nécessairement on s'interroge : quel est le sens de la peine ?", a regretté Laure Heinich, l'avocate des deux jeunes femmes, estimant sur la radio France Info que l'instruction avait été "extrêmement mal faite".
Au terme d'un procès de trois semaines tenu à huis clos, l'accusation avait requis lundi des peines de cinq à sept ans de prison pour huit des 14 accusés, soulignant le manque d'éléments à charge pour les autres.
Ce sujet des viols en réunion est revenu dans l'actualité ces dix dernières années, avec l'idée que le phénomène serait nouveau et frapperait plutôt les banlieues pauvres.
Une étude du sociologue Laurent Mucchielli parue en 2005 avait cependant contredit ces impressions, montrant une relative stabilité statistique depuis les années 1960. Le viol commis individuellement ou en réunion est de longue date l'ordinaire des cours d'assises du pays.
Le parquet général est le seul qui peut faire appel des acquittements qu'il ne souhaitait pas et provoquer un second procès. La ministre de la Justice Christiane Taubira, interrogée sur Europe 1, a déclaré qu'elle lui laisserait le choix de cette décision, tout en exprimant un avis.
PAS DE PREUVE MATÉRIELLE
"Il peut y avoir matière (à faire appel - NDLR). Personnellement, je suis choquée par les tournantes en tant que telles, par toute forme d'agression contre les femmes et je pense qu'il faut créer les conditions pour que les faits soient établis et que les culpabilités puissent être effectivement identifiées", a-t-elle dit.
Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, a estimé sur I>TELE que le procès avait permis "au moins une pédagogie". Elle juge nécessaire une meilleure éducation à la sexualité des jeunes en milieu scolaire.
Les deux plaignantes, qui avaient entre 15 et 16 ans au moment des faits et disaient souffrir de graves répercussions psychologiques, avaient gardé le silence pendant plusieurs années avant de dénoncer les faits supposés.
Aujourd'hui âgées de 29 ans, elles ont raconté avoir subi des viols collectifs, des "tournantes", qui seraient survenus entre 1999 et 2001 dans des cités de Fontenay-sous-Bois dans des conditions sordides.
Les accusés âgés aujourd'hui de 29 à 33 ans, pour certains mariés et pères de famille, ont tous nié les accusations, certains traitant les jeunes femmes de menteuses.
L'audience n'a pas permis de confirmer totalement les accusations, les deux plaignantes elles-mêmes dédouanant certains des accusés. Le dossier était vide de toute preuve matérielle et ne reposait que sur leurs déclarations.
hyper crédible