[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar Nougets » 09 Sep 2025, 22:21

Je sens dla crainte
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Messagepar Baratte » 10 Sep 2025, 06:51

Sinon , c'est quoi l'idée mise à part d'avoir un pantin à Matignon ? Faire passer un budget à coup de décrets présidentiels ?
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar fernando » 10 Sep 2025, 08:56

Ou alors ils vont négocier le budget comme dans les pays civilisés.
"L'alcool tue lentement. On s'en fout, on a le temps."
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Messagepar Nougets » 10 Sep 2025, 09:54

C'est trop tard pour la négociation.
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Messagepar fernando » 10 Sep 2025, 10:10

Nougets a écrit:C'est trop tard pour la négociation.


C'est quoi les alternatives?

1. Dissoudre : au mieux ça ne change rien, au pire le RN obtient une majorité
2. Démission de Macron : personne ne peut l'y contraindre
3. Ne rien faire et reconduire le même budget, année blanche
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Messagepar Nougets » 10 Sep 2025, 12:04

Maintes fois depuis 8 ans il aura été possible de trouver des compromis, de discuter et de faire preuve d'ouverture.
Pourtant les gouvernements successifs se sont embourbés dans des passages en force à grand coup de 49.3.

Et depuis les dernières législatives, et ce choix de mettre des œillères, notre président a aligné les premiers ministres dévoués à sa cause pour conduire une même tambouille.
Aucune vision, aucun projet. Sinon de protéger les investissements. Rien de sociale, rien de tourné vers le peuple. Que du mépris. Zéro pédagogie.

Où est l'ouverture ? Où trouver la concorde ?
Quand l'homme le plus puissant du pays éprouve une telle côté d'impopularité, il convient d'en tirer des conclusions logiques.

Je ne vais pas imputer l'état de nos institutions uniquement à Emmanuel Macron. C'est un processus long qui est venu gangrener la vie politique.
Il en est la cerise sur le gâteau. Le dernier clou dans le cercueil.
Un clou rouillé qui n'est pas bien loin de rompre.
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Messagepar guinness » 10 Sep 2025, 12:18

Toutedit mitchell !

Il restera dans les "anals" de l'histoire politique le pote de Baratte
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Messagepar fernando » 10 Sep 2025, 12:21

Où est l'ouverture ? Où trouver la concorde ?


DTC, assurément.
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Messagepar Nougets » 10 Sep 2025, 14:37

Ah, pis organiser une passation de pouvoir le jour d'une manifestation populaire... V'là le message.
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Messagepar Baratte » 10 Sep 2025, 17:14

Message dans le droite lignée de tous ceux qu'il a envoyés depuis sa montée sur le trône : je vous emmerde les gueux !
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar Giallo » 10 Sep 2025, 17:20

ça alors.. encore un premier ministre de droite... "qui aurait pu prédire ?"
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar Yusuf Akbar » 10 Sep 2025, 20:18

A vous entendre, vous auriez préféré avoir Manu premier ministre.
Mes propos n’engagent que ceux qui en apportent une certaine crédibilité.
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Messagepar Baratte » 11 Sep 2025, 14:04

Je suis tombé là-dessus et je partage tout à fait .

« Entendre des chroniqueuses et des chroniqueurs affirmer que cette journée du 10 septembre a été récupérée par “l’ultra gauche” me sidère au plus haut point. C’est quoi l’ultra gauche à leurs yeux? La CGT qui s’est battue pour certains de nos droits depuis des décennies? LFI qui est devenue dans les médias “la faction armée rouge terroriste du Hamas iranien” et qui n’est en fait que la gauche du PS à la base???
C’est quoi alors la bonne gauche pour vous? Renaissance? Les girouettes du PS? Vous avez tellement fait glisser le terrain de notre société vers l’extrême droite que pour vous la gauche acceptable c’est Place Publique. La fenêtre d’Overton que vous avez façonné exclut la gauche historique qui est donc perçue comme un amas d’agitateurs violents sans conscience. J’espère que vous y penserez quand vous prendrez votre 5eme semaine de congés obtenue avec la sueur et le sang de nos aînés sous les coups de matraque des forces de leur vision de l’ordre. Car si la plupart de vos patrons devaient décider de vos jours de vacances, vous n’en auriez aucun dans une vie où vous travailleriez jusqu’à 75 ans avec un salaire miteux. »
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar Dageek » 11 Sep 2025, 14:56

Akhenaton je crois
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Messagepar Deub » 11 Sep 2025, 15:29

Bah, les gens d'extrême gauche disent qu'ils sont seulement de gauche et que le PS est de droite comme les gens d'extrême droite disent qu'ils sont de droite nationale et que Chirac et Sarkozy étaient de gauche. Rien de neuf sous le soleil.
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Messagepar fernando » 11 Sep 2025, 17:17

Gabriel Zucman : « Il va être très difficile de demander aux Français de faire des efforts tant que les milliardaires paieront si peu d’impôts »

L’économiste est à l’origine du projet de taxation des plus hauts patrimoines défendu par la gauche. Dans un entretien au « Monde », il juge que « le nouveau premier ministre, Sébastien Lecornu, va devoir se saisir du projet de taxe sur les ultrariches ».


L’économiste Gabriel Zucman est à l’origine du projet de taxe de 2 % visant les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros. Ce nouvel impôt sera au cœur des discussions à venir entre Sébastien Lecornu et les socialistes, dont le nouveau premier ministre souhaite obtenir le soutien. Dans un entretien au Monde, le chercheur récuse les objections contre sa taxe plancher.

Les socialistes et les écologistes menacent de voter la défiance contre le futur gouvernement si des mesures de justice fiscale ne sont pas prises. L’heure de la taxe Zucman a-t-elle sonné ?

Politiquement, la position consistant à ignorer l’impôt plancher tout en essayant de s’attirer les faveurs des socialistes n’est plus viable. Le nouveau premier ministre va donc devoir se saisir du sujet. Sauf à décider de gouverner à droite toute, dans une coalition allant d’Ensemble [Ensemble pour la République, le groupe macroniste à l’Assemblée nationale] au RN [Rassemblement national]. A terme, je suis optimiste pour une raison très simple : la taxe est plébiscitée dans tous les électorats. Tout le monde a désormais compris le problème. Les milliardaires, tous prélèvements obligatoires compris, paient deux fois moins d’impôts que la moyenne des Français. Car leurs revenus, logés dans des sociétés holdings, échappent à l’impôt sur le revenu.

Autrefois, l’enjeu budgétaire était limité. Mais au sommet de la pyramide, la richesse a explosé. En 1996, les 500 plus grandes fortunes professionnelles françaises pesaient l’équivalent de 6 % du produit intérieur brut [PIB], selon le magazine Challenges. En 2024, elles représentent 42 % du PIB ! Dans les enquêtes d’opinion, trois Français sur quatre se disent favorables à une taxation de ces très grandes fortunes. Les partis le savent et ils vont devoir en tenir compte, car c’est la clé d’une stabilisation politique en France. Il ne reste qu’un blocage, il est du côté du chef de l’Etat.

Le nouveau premier ministre peut-il lever ce blocage ?

Le débat sur cette taxe plancher est bien engagé. Une proposition de loi a été adoptée à l’Assemblée nationale en février. Elle a été rejetée par le Sénat, mais le processus parlementaire doit continuer. A l’issue de celui-ci, le premier ministre peut demander à l’Assemblée de voter ce texte en dernière lecture. Il peut aussi inclure la proposition dans le projet de loi de finances. Plus vite on adoptera cette taxe, plus vite on débloquera la situation budgétaire. Parce qu’il va être très difficile de demander aux Français de faire des efforts, quels qu’ils soient, tant que les milliardaires paieront si peu d’impôts. Cette taxe plancher est en réalité un gage de sérieux budgétaire, raison pour laquelle elle est soutenue par de nombreux économistes au-delà des clivages partisans.

La taxe que vous proposez est très critiquée à droite. Peut-elle décourager l’investissement privé, comme l’affirme l’ex-premier ministre François Bayrou ?

Cela ne tient pas debout dans un pays qui, comme la France, regorge d’épargne. Et puis, faites le calcul. En moyenne, la fortune d’un milliardaire génère un revenu sonnant et trébuchant de 6 % par an, correspondant aux bénéfices des sociétés possédées. Pour un patrimoine de 1 milliard, c’est 60 millions par an. L’impôt plancher que je propose est de 2 % : l’Etat va donc prélever un tiers de ces 60 millions. Pour les 1 800 foyers fiscaux concernés, ce n’est pas un problème insurmontable. Ils pourront continuer à investir. Quant aux choix d’investissement des multinationales étrangères dans l’Hexagone, ils ne seront pas affectés.
Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les PME paient plus d’impôts sur les bénéfices que les grandes entreprises

Votre taxe ne risque-t-elle pas de forcer certains contribuables concernés à vendre des actifs pour la payer ?

Quand des gens qui possèdent des milliards d’euros disent qu’ils ont « des problèmes d’illiquidité », c’est souvent parce qu’ils organisent eux-mêmes cette illiquidité, précisément pour échapper à l’impôt sur le revenu. Ils font atterrir l’argent qu’ils engrangent dans des holdings.
On peut aussi soutenir qu’ils le réinvestissent dans l’économie, ce qui est leur métier…

Certes, mais ils pourraient très bien le réinvestir après avoir payé l’impôt sur ces revenus, comme le font tous les autres contribuables ! Bernard Arnault a touché 3 milliards de dividendes de LVMH en 2024. Il pouvait très bien se les faire verser, à lui, personne physique, et payer la taxe forfaitaire de 30 %, avant de placer le reste dans des start-up, des immeubles ou des journaux. Mais cela ne se passe pas ainsi : tous ces dividendes passent par ces holdings et sont réinvestis en totale franchise d’impôt.

Certaines entreprises ne font pas de bénéfices, comme la société d’intelligence artificielle Mistral AI, qui vaut plus de 11 milliards d’euros. Comment leurs propriétaires pourraient-ils payer votre taxe ?

Ces cas sont rares, mais ils existent. On peut trouver des solutions. La plus simple consiste à permettre aux personnes concernées de payer l’impôt en nature, en apportant des titres de leur entreprise. A charge pour l’Etat de garder ou de revendre ces titres, par exemple aux salariés de l’entreprise, en interdisant la revente à des non-résidents.

Qu’en est-il du risque d’exil des grandes fortunes ?

Quand on instaure ou qu’on augmente une taxe sur le patrimoine, l’exil fiscal n’est pas nul, mais il est très faible. La littérature académique est unanime sur le sujet. La note que vient de présenter le Conseil d’analyse économique le rappelle : si le taux d’imposition sur les hauts patrimoines était relevé d’un point de pourcentage, seuls 0,003 % à 0,03 % des personnes concernées s’expatrieraient.
Concrètement, vous allez demander à Bernard Arnault 2 ou 3 milliards d’euros par an. Il a déjà été tenté par l’exil en Belgique. Ne craignez-vous pas qu’il déménage avant même que la taxe n’entre en vigueur ?

Les 500 premières fortunes françaises ont augmenté en moyenne de 10 % par an depuis le début du classement de Challenges. Avec un impôt plancher de 2 %, elles augmenteraient, si cette tendance se poursuit, de 8 % par an. Cela vaut-il la peine de s’exiler, sachant que les entreprises, les réseaux, les cercles d’influence, les attachements familiaux et professionnels de ces milliardaires sont en France ? Certains contribuables feront peut-être ce calcul. Mais l’idée d’un départ massif relève du fantasme.

Surtout que l’Etat peut cesser de tolérer cet exil fiscal. Pour le moment, si un milliardaire s’installe soudainement en Suisse ou en Belgique, il n’a plus rien à payer au fisc français dès le 1er janvier de l’année suivante. Les Américains ont une règle inverse : si vous avez la citoyenneté américaine, vous devez payer des impôts aux Etats-Unis jusqu’au restant de vos jours, même si vous n’y avez vécu que vos premiers mois ! Je propose une formule intermédiaire. Il faudrait que l’impôt français suive les gens très riches qui s’exilent, pendant cinq ou dix ans après leur départ. L’impôt plancher continuerait alors à s’appliquer, en complément de l’impôt prélevé par le pays d’accueil, jusqu’à 2 % de la fortune. Ce dispositif dissuaderait les candidats à l’expatriation.

Mais ils peuvent partir avant l’entrée en vigueur de la taxe. Et elle ne saurait être rétroactive…

Ce point méritera une écriture attentive, mais une petite rétroactivité est déjà tolérée pour l’impôt sur le revenu, et peut l’être plus généralement pour des motifs d’intérêt général comme la lutte contre l’évasion.
Pour le Conseil d’analyse économique, votre taxe risque surtout de se heurter à l’optimisation fiscale pratiquée par les plus riches. Son président, Xavier Jaravel, et d’autres économistes estiment que la taxe ne va pas rapporter 20 milliards d’euros, mais plutôt 5 milliards…

Cette argumentation a cinq à dix ans de retard. Elle se fonde sur les expériences passées en matière d’imposition des grandes fortunes. Or, ma proposition part justement de l’échec de ces impôts, dont la plupart ont été abolis. Ils ne fonctionnaient pas parce qu’ils étaient mités d’exonérations et de plafonnements. Prenez l’ISF français, l’impôt de solidarité sur la fortune, supprimé en 2018. Les biens professionnels en étaient exonérés, alors qu’ils représentent 90 % de la fortune des milliardaires. Il y avait un bouclier plafonnant l’impôt à 75 % des revenus déclarés. L’ISF était, en outre, « autodéclaré » : il n’y avait pas de déclaration préremplie, comme c’est le cas pour l’impôt sur le revenu. Les contrôles étaient faibles. On tolérait l’évasion vers les paradis fiscaux.

Le résultat ? Les milliardaires ne payaient ni l’impôt sur le revenu ni l’ISF. C’est pourquoi la taxe que je propose prend le contre-pied de l’ISF. Elle cible le haut de l’échelle des patrimoines, mais en échange ne tolère aucune exonération ou plafonnement. Au-delà de 100 millions d’euros de patrimoine, il est évident que les personnes concernées ont une capacité contributive forte et qu’aucune exonération n’est nécessaire, surtout pour un impôt à un taux qui reste faible. Quoi qu’il en soit, ma proposition ne constitue qu’un point de départ, qui peut être amélioré.

Autre objection : votre taxe serait inconstitutionnelle. Au-delà de 0,5 % du patrimoine, toute taxation serait « confiscatoire », selon le Conseil constitutionnel. Que répondez-vous ?

C’est l’inverse ! Cette taxe met en conformité nos lois fiscales avec nos principes constitutionnels fondamentaux. L’égalité de tous devant l’impôt est inscrite dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, reprise en préambule de la Constitution. Or, les études récentes l’ont montré, cette égalité est bafouée. En pratique, pour les ultrariches, l’impôt devient « régressif », c’est-à-dire qu’ils paient moins, proportionnellement à leur revenu, que les autres catégories sociales.

S’il est appelé à se pencher sur le sujet, le Conseil constitutionnel devra prendre en considération cette donnée nouvelle. Quant à la jurisprudence à laquelle font référence ceux qui portent cette objection, elle est incohérente. Dans le passé, le Conseil a effectivement exigé le plafonnement de l’impôt sur la fortune. Pourtant, depuis des siècles, il existe un impôt sur le patrimoine qui s’appelle la taxe foncière, et qui n’est pas sujet à un tel plafonnement. Si vous possédez 10 châteaux, vous devez payer 10 taxes foncières, même si vous n’avez aucun revenu. La taxe foncière est-elle inconstitutionnelle ?

Pour trouver un compromis politique, ne faudrait-il pas accepter une version adoucie de votre taxe, à 0,5 % ou 1 % par exemple ?

L’essentiel est de se mettre d’accord sur le principe : les milliardaires doivent payer un impôt minimum annuel, assis sur leur patrimoine. Ensuite, on peut discuter du taux. Mais ces 2 % n’ont pas été choisis au hasard. C’est le taux qui permettrait d’empêcher que l’impôt ne soit régressif. A 2 %, les milliardaires paieraient autant – mais pas plus – que les catégories sociales situées en dessous d’eux, les cadres supérieurs pour simplifier. J’y vois une interprétation minimaliste du principe d’égalité devant l’impôt.

Il y a de bonnes raisons de vouloir aller plus loin et de créer de la progressivité, avec des taux de 3 %, 5 %, voire 8 %, comme cela avait été proposé aux Etats-Unis par Bernie Sanders. Si on descend au contraire au-dessous de 2 %, on maintient un avantage fiscal pour les milliardaires, ce qui semble difficilement justifiable dans l’équation budgétaire actuelle.

En dehors de la France, d’autres pays envisagent-ils de mettre en place votre taxe ?

Oui. Cela bouge au Brésil, qui avait mis le sujet à l’ordre du jour du G20 en 2024, mais aussi en Afrique du Sud, en Espagne, en Colombie, et le débat monte au Royaume-Uni. L’explosion de la fortune des ultrariches et le fait qu’ils paient peu d’impôts sont un phénomène mondial. Le sujet ne peut que monter partout. Maintenant, il faut avancer.
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Messagepar Baratte » 11 Sep 2025, 18:16

Limpide.
Les salariés sont les êtres les plus vulnérables du monde capitaliste : ce sont des chômeurs en puissance.
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Messagepar Yusuf Akbar » 12 Sep 2025, 00:38

Je rappelle quand même qu’il y a des cadres dirigeants sur ce forum. Dont un qui fait parti des 19 plus grosses fortunes de France- meme si il tient à ne faire partie d’aucun classement Forbes.
Mes propos n’engagent que ceux qui en apportent une certaine crédibilité.
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Yusuf Akbar
 
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Messagepar fernando » 12 Sep 2025, 08:45

Tiens Biroute, ça aussi c'est limpide. Analiz Just.



Rémi Lefebvre, politiste : « La responsabilité personnelle d’Emmanuel Macron est largement engagée dans l’effondrement actuel du système politique »
Tribune

Le professeur de science politique interroge, dans une tribune au « Monde », « l’hubris et la démesure » du chef de l’Etat, qui ont, selon lui, autant contribué à la crise actuelle que ne l’a fait l’usure des institutions de la Vᵉ République.


Nous traversons une crise politique d’une gravité historique. Venue de loin, elle est le produit d’une longue usure des institutions et d’une accumulation de désenchantements, nourris par des alternances sans alternatives, dont le cycle infini a nourri la défiance, l’extrême droite et la fragmentation politique.

La responsabilité personnelle d’Emmanuel Macron est largement engagée dans l’effondrement actuel du système politique. Depuis un an, le fait du prince a conduit à une dissolution de confort, décidée sans concertation, d’autant plus inconsidérée que le Rassemblement national (RN) était aux portes du pouvoir. Le président n’a pas pris en compte le verdict des urnes, jugeant non négociable une politique de l’offre pourtant massivement rejetée par l’opinion et à l’origine d’une aggravation des déficits et de la dette.

Personne n’a gagné, mais lui estime qu’il n’a pas perdu. Après deux échecs programmés de premiers ministres issus d’un bloc central minoritaire, retranché dans sa citadelle élyséenne, le président s’entête et nomme à Matignon Sébastien Lecornu, un de ses proches et derniers fidèles. Pire, il fait la leçon aux partis, leur enjoignant de régler une situation de confusion qu’il a lui-même créée.

Profond dégoût

Mais la responsabilité d’Emmanuel Macron est plus ancienne. En 2017, le président disruptif pouvait être une réponse à une crise démocratique déjà aiguë. En deux mandats, il l’a pourtant approfondie. Il a abîmé la politique, amplifiant le profond dégoût qu’elle suscite désormais dans la société. Il semble d’ailleurs jouir de la large détestation qui le met obsessionnellement au cœur du jeu politique.

Emmanuel Macron voulait dépasser le clivage gauche-droite, faire « la politique autrement », apaiser et décrisper la vie politique. Elle n’a jamais été aussi conflictuelle et fragmentée. Il était dégagiste, et s’est construit contre la « corporation » et le sérail politiques, dans une extériorité populiste d’emblée artificielle. Il a pourtant, par sa suffisance, sa morgue et sa condescendance sociale pour des Français jugés « réfractaires », exacerbé la défiance à l’égard des élites politiques. Il entendait être jugé sur la baisse de l’extrême droite. Elle n’a jamais été aussi puissante et menaçante.

On impute l’impasse politique actuelle à l’absence de culture du compromis, en l’attribuant à juste titre à l’hyperprésidentialisation. Mais c’est aussi la pratique du pouvoir qui, depuis huit ans, rend si difficile la négociation politique. Emmanuel Macron a été le président le plus mal élu de la Ve République, non pas en suffrages exprimés, mais par l’agrégation inédite de votes utiles et par défaut qui lui a assuré deux victoires consécutives. Il a été mandaté à deux reprises pour faire barrage au RN.

Cette légitimité fragile aurait dû l’inciter moralement à l’ouverture. Le soir des seconds tours, en 2017 comme en 2022, il s’est d’ailleurs engagé à prendre en compte les électeurs éloignés de son camp qui ont contribué à sa désignation. Mais il a trahi cette promesse, estimant que ces deux scores massifs de second tour étaient un blanc-seing pour imposer une politique économique pourtant devenue rapidement impopulaire.

Démocratie minoritaire

L’espace central occupé par le macronisme aurait pu être un lieu de dialogue et de conciliation. Il n’a été que celui d’une dogmatisation. Les oppositions, même les plus modérées, n’ont pas été prises en compte. En se positionnant dans un centre fermé et renvoyant dos à dos les oppositions, le chef de l’exécutif a repoussé chaque camp vers les extrêmes, accentuant de fait la polarisation de la vie politique.


Emmanuel Macron est le président d’une démocratie devenue minoritaire – où l’on gouverne sans réelle assise électorale – et négative – les électeurs votent surtout contre. Pour passer en force et contourner la volonté des citoyens, il s’est appuyé comme jamais sur les ressources d’un présidentialisme désormais radicalisé. Il a assumé une verticalité du pouvoir inédite, qui a crispé ses oppositions pour imposer à marche forcée l’adaptation de la société française à la mondialisation, quitte à ce que cela soit parfois contre son intérêt.

Ce président condescendant a exercé le pouvoir en solitaire, accompagné de son seul secrétaire général Alexis Kohler. Il a veillé avec constance à empêcher la constitution de tout contre-pouvoir dans son propre parti, tout en infantilisant une majorité parlementaire à la marge de manœuvre quasi inexistante.

Il a non seulement toisé les corps intermédiaires – les maires, les syndicats, et même la CFDT, dont il aurait pourtant pu se faire une alliée –, mais aussi instrumentalisé la démocratie participative, de conventions citoyennes manipulées en cahiers de doléances enterrés. Dans une Ve République à l’agonie, le décalage est désormais immense entre la captation croissante du pouvoir par l’exécutif et la base de légitimité de plus en plus faible dont il fait l’objet, ce qui nourrit un profond sentiment de dépossession démocratique.

L’illusion de s’être fait tout seul

Le macronisme s’apparente ainsi de plus en plus à « l’extrême centre » analysé par l’historien de la Révolution française Pierre Serna. Ce courant politique, né à la fin du XVIIIe siècle, relie des individus, des groupes ou des partis se revendiquant du centre, et dont le caractère extrême correspond à l’autoritarisme et à l’intolérance dont ils font preuve à l’égard de leurs opposants.

Si Emmanuel Macron est en cause et si sa personnalité explique beaucoup, il ne faut pas céder au psychologisme. Ce style autoritaire, ainsi que les options économiques qu’il mobilise, s’enracine dans un habitus et une trajectoire sociale spécifiques. Emmanuel Macron est un technocrate qui vit dans la certitude épistocratique inébranlable qu’il n’y a pas d’alternative et que la politique de l’offre doit être sanctuarisée parce qu’elle procède du domaine de la raison.

Il n’a jamais été élu avant son arrivée à l’Elysée, ni à l’Assemblée nationale ni à la tête d’une mairie, autant de fonctions qui acculturent leurs titulaires à un sens du compromis et de l’écoute dont il semble dépourvu par sa socialisation même. Emmanuel Macron, élu sans parti, sans mandat préalable, « par effraction », comme il l’a lui-même théorisé, vit dans l’illusion de s’être fait tout seul. Il estime, ce faisant, n’avoir de comptes à rendre à personne et devoir tout à lui-même, ce qui nourrit chez lui un sentiment de supériorité et une hubris.

Isolé dans sa démesure, il est désormais claquemuré dans son palais. La colère gronde. Une partie de la société veut « tout bloquer », car tous les instruments et les médiations de la citoyenneté sont épuisés.

Rémi Lefebvre est professeur de science politique à l’université de Lille.
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Messagepar Nougets » 12 Sep 2025, 08:51

J'étais bien inspiré ce jour là, oui.
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Messagepar Baratte » 12 Sep 2025, 09:07

A noter :

La responsabilité personnelle d’Emmanuel Macron est largement engagée dans l’effondrement actuel du système politique .

Il a abîmé la politique, amplifiant le profond dégoût qu’elle suscite désormais dans la société. Il semble d’ailleurs jouir de la large détestation qui le met obsessionnellement au cœur du jeu politique.

Il a pourtant, par sa suffisance, sa morgue et sa condescendance sociale pour des Français jugés « réfractaires », exacerbé la défiance à l’égard des élites politiques. Il entendait être jugé sur la baisse de l’extrême droite. Elle n’a jamais été aussi puissante et menaçante.

Ce président condescendant a exercé le pouvoir en solitaire, accompagné de son seul secrétaire général Alexis Kohler.

Il n’a jamais été élu avant son arrivée à l’Elysée, ni à l’Assemblée nationale ni à la tête d’une mairie, autant de fonctions qui acculturent leurs titulaires à un sens du compromis et de l’écoute dont il semble dépourvu par sa socialisation même.

Bref , c'est une vermine . Le pire étant , non pas de savoir comment s'en débarrasser mais de savoir comment en guérir .
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Messagepar Giallo » 15 Sep 2025, 06:56

Oui tu as raison mais le boulot était dejà bien amorcé par Sarko et Hollande hein
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar Baratte » 15 Sep 2025, 09:27

C'est vrai que les deux lascars avaient déjà bien fait de la merde , mais c'était rattrappable , là , ce que maqueron a réalisé depuis 2017 , il va falloir trente ans pour s'en remettre .
Mais la plus grosse merde est imputable à Hollande qui a fait apparaître le petit con dans le jeu politique .
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Messagepar Yusuf Akbar » 17 Sep 2025, 14:37

Baratte a écrit:C'est vrai que les deux lascars avaient déjà bien fait de la merde , mais c'était rattrappable , là , ce que maqueron a réalisé depuis 2017 , il va falloir trente ans pour s'en remettre .
Mais la plus grosse merde est imputable à Hollande qui a fait apparaître le petit con dans le jeu politique .


Bah arrête d’exagérer. La France est en Europe, dans le top 10 du revenu par habitant moyen. A la dixième place exactement. Top 10 c’est vraiment pas mal. Merci Manu.
Mes propos n’engagent que ceux qui en apportent une certaine crédibilité.
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Messagepar Baratte » 17 Sep 2025, 16:53

Oui mais aussi le 3° pays européen au nombre de milliardaires proportionnellement au nombre d'habitants derrière les rosbeefs et les boches .Merci Manu 1er .
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Messagepar Yusuf Akbar » 17 Sep 2025, 17:01

Baratte a écrit:Oui mais aussi le 3° pays européen au nombre de milliardaires proportionnellement au nombre d'habitants derrière les rosbeefs et les boches .Merci Manu 1er .

Excellent bilan !
Mes propos n’engagent que ceux qui en apportent une certaine crédibilité.
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