par une des fakes de Der » 26 Déc 2012, 19:06
Pour Filou...
REIMS (Marne). L'automobiliste qui a pris la fuite après avoir grièvement blessé un couple et son bébé en percutant leur fourgon, ce week-end à Reims, a été mis en examen et écroué. C'est un pompier militaire de l'Armée de l'air. Il se dit incapable d'expliquer son geste.
Ni un délinquant de quartier, ni l'un de ces chauffards habitués à rouler sans permis. Lundi soir, c'est un militaire, pompier de l'Armée de l'air, qui a été écroué après le terrible accident survenu dans la nuit de samedi à dimanche avenue Henri-Farman à Reims.
Au volant d'une BMW lancée à vive allure, l'homme a très grièvement blessé un couple et son bébé de huit mois en percutant de plein fouet leur fourgon, avant de s'enfuir à pied en abandonnant sa propre passagère.
Agé de 36 ans, le sous-officier est un ancien de la BA112 muté en région lyonnaise après la fermeture de la base.
Un temps domicilié dans l'Aisne, du côté de Neufchâtel, il possède toujours un pied-à-terre à Reims.
Samedi soir, l'homme est venu chercher une amie à Suippes pour l'emmener en discothèque à Reims. Ils n'y sont jamais arrivés. Vers 1 h 45, alors que la BMW remontait l'avenue Henri-Farman, un vieux Citroën C25 est sorti de la rue Damide, sur sa droite. Le chauffard n'a pu l'éviter.
Sous le choc, la BMW a été projetée contre le mur d'enceinte d'une habitation tandis que les trois occupants de la camionnette étaient éjectés sur la route : un nomade de 24 ans, sa compagne de 19 ans et leur bébé de huit mois.
Indemne, l'homme a demandé à sa passagère si tout allait bien, puis il est sorti. « Il est allé voir les corps allongés sur le bitume. J'ai détourné mon attention pour appeler le 112 et quand je me suis retourné, il n'était plus là », témoigne un automobiliste doublé quelques instants plus tôt par la BMW, sur la RD944, à une vitesse d'« au moins 140 - 150 km/h ».
Malheureusement, les trois occupants du fourgon n'avaient pas de ceinture. La police se demande également s'il y avait un pare-brise, car il n'a pas été retrouvé. Leur état de santé, soixante-douze heures après l'accident, reste préoccupant, notamment le père (il fut réanimé par les secours après avoir été découvert en arrêt cardiaque).
Plus chanceuse est la passagère de la BMW, blessée sans gravité. Elle affirme que son compagnon de soirée n'était pas saoul. L'homme déclare la même chose, évidemment, sans qu'il ne soit possible de le contredire puisqu'il s'est livré au commissariat dix heures plus tard, après avoir erré en ville.
Les policiers étaient d'autant plus pressés de lui remettre la main dessus qu'ils craignaient pour sa sécurité si des gens du voyage le retrouvaient avant eux.
Tout au long de la garde à vue, le pompier militaire s'est dit incapable d'expliquer son attitude. L'avocate venue le défendre évoque un client « hagard », « prostré », « atterré ». Mis en examen pour « non-assistance à personne en péril » et « blessures involontaires avec les deux circonstances aggravantes de délit de fuite et de mise en danger de la vie d'autrui », il encourt sept ans d'emprisonnement et 100 000 euros d'amende.
Il sait également que l'Armée de l'air ne va pas lui faire de cadeau. C'en est probablement fini de sa carrière.