par une des fakes de Der » 13 Avr 2013, 20:20
Ils partent vraiment en couille...Y'en a un qui va finir par s'immoler par le feu ou nous faire une Harvey Milk avec Delanoé?
Mariage pour tous : Act Up adresse une mise en garde à Boutin et Barjot
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 12.04.2013 à 21h54 • Mis à jour le 13.04.2013 à 17h34
"Hollande veut du sang, il en aura ! Tout le monde est furieux. Nous vivons dans une dictature", s'était emportée avant la manifestation Frigide Barjot.
Après une nouvelle manifestation de vendredi soir à Paris des opposants au projet de loi pour les couples homosexuels qui ont invectivé l'exécutif, les associations de défense des droits des homosexuels ainsi que le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ont apostrophé le droite samedi matin, la mettant en garde contre toute "radicalisation".
L'examen par le Parlement du projet de loi ouvrant le droit au mariage aux couples homosexuels est passé contre toute attente à la vitesse supérieure, vendredi : trois heures seulement après son adoption au Sénat, le gouvernement a en effet annoncé que le texte repartirait dès mercredi à l'Assemblée. Une accélération du calendrier – le retour du texte n'était pas prévu avant le 20 mai – qui a suscité l'ire des opposants au projet de loi.
Vendredi soir, ils étaient ainsi plusieurs milliers – 2 300 manifestants selon la police, 7 500 selon les organisateurs – à manifester leur colère dans les rues de Paris. Brandissant leurs drapeaux roses et bleus, sifflets à la bouche, les manifestants ont défilé sur les principales artères du Quartier latin aux cris de "François, ta loi on en veut pas !", "François, retire ta loi", ou "Hollande dictateur !".
"HOLLANDE VEUT DU SANG, IL EN AURA !"
"Ce vote au Sénat, ça s'appelle un hold-up de vote, un déni de démocratie", a déclaré au départ de la manifestation Frigide Barjot, chef de file de la Manif pour tous, qui avait appelé à ce nouveau rassemblement. Un peu plus tôt, elle s'était emportée auprès de l'AFP : "Hollande veut du sang, il en aura ! Tout le monde est furieux. Nous vivons dans une dictature."
Quelques heures plus tard, avant le départ du cortège, elle tempérait en lançant un "appel au calme", ajoutant cependant : "Mais la violence vient du gouvernement (...) A la violence il ne faudra pas s'étonner que réponde la colère ! (...) Nous serons toujours non violents." "Nous manifesterons jusqu'après la promulgation !", a-t-elle encore affirmé, appelant même ses troupes à rejoindre les partisans de Jean-Luc Mélenchon pour sa manifestation le 5 mai contre "l'austérité et pour un grand coup de balai".
Peu avant 22 heures, plusieurs centaines de manifestants, dont certains appartenaient au mouvement traditionaliste Civitas avec leurs drapeaux blancs frappés du Sacré-Cœur rouge ont tenté de gagner le Sénat aux cris de "Hollande démission" : des manifestants se sont approchés des gendarmes mobiles, qui ont tiré des gaz lacrymogènes.
"UNE RADICALISATION DANGEREUSE POUR LA RÉPUBLIQUE"
"La droite républicaine, celle de MM. Fillon et Copé, avait, croyait-on, tiré la leçon du pacs. Et pourtant elle se laisse diriger par une Mme [Frigide] Barjot, qui pense qu'un vote du Sénat relève de la dictature", a dénoncé M. Ayrault.
A son arrivée au conseil national, le "parlement" du PS, le premier ministre a fait part d'une certaine inquiétude. "On entend des propos qui sont particulièrement préoccupants", a indiqué M. Ayrault. "Je souhaite vraiment du fond du cœur que les responsables de l'UMP, qui ont bien le droit de s'opposer à la politique du gouvernement, ne se laissent pas entraîner, comme ils ont tendance à le faire, dans la voie de la radicalisation, qui serait dangereuse pour la République", a-t-il déclaré devant la presse.
Jean-Marc Ayrault est revenu sur le sujet devant les délégués du conseil national, s'inquiétant du "danger pour la démocratie" que représente à ses yeux le fait que la droite soit devenue "l'otage de ces forces les plus réactionnaires". "La droite républicaine, celle de MM. Fillon et Copé, avait, croyait-on, tiré la leçon du pacs. Et pourtant elle se laisse diriger par une Mme [Frigide] Barjot, qui pense qu'un vote du Sénat relève de la dictature, et [par] Mme Boutin, [qui] profère les pires menaces sur la démocratie et la République", a lancé le premier ministre.
Le secrétaire national du PS Harlem Désir a dénoncé aussi le "silence assourdissant de l'UMP et de M. Copé", après la manifestation de vendredi soir, "et même la complicité et les termes inacceptables avec lesquels s'est exprimé M. Jacob, qui a de fait semblé justifier de tels comportements". Christian Jacob, chef de file des députés UMP, avait estimé vendredi que "le président de la République prend le risque d'une confrontation violente avec les Français" en avançant à mercredi le nouvel examen par l'Assemblée du projet de loi sur le mariage homosexuel.
BOUTIN, JACOB, ET BARJOT TENUS RESPONSABLES
Christine Boutin, Christian Jacob et Frigide Barjot seront tenus pour responsables en cas de nouvelles agressions homophobes dans les prochaines semaines, a indiqué samedi Act Up. Plusieurs associations, dont SOS Homophobie et Aides, ont récemment fait état d'une hausse du nombre d'agressions homophobes sur fond de radicalisation du mouvement d'opposition au projet de loi ouvrant la voie au mariage et à l'adoption pour les couples homosexuels.
"Appeler au versement de 'sang', à la 'confrontation violente' ou à 'mener jusqu'au bout' un combat qui se résume à dire 'ça va péter' n'est ni plus ni moins qu'un appel à la violence contre les LGBT", a réagi Act Up dans un communiqué. "La confrontation a déjà été violente, le sang a déjà coulé – celui des gays tabassés le week-end dernier n'en est qu'un exemple médiatisé", a ajouté l'association, faisant référence à deux agressions commises à Paris.
La nouvelle discussion à l'Assemblée ne concernera pas l'article premier du texte, le plus important, ouvrant le mariage et l'adoption aux couples de même sexe, définitivement adopté.
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fernando le 13 Avr 2013, 20:31, édité 1 fois.