par une des fakes de Der » 16 Mai 2013, 10:52
Ca sent la victoire inutile et énervante de Monpéyé, je sens de la crainte.
Girard espère finir en beauté
Refroidi par les événements récents, René Girard n'oublie pas pour autant les quatre saisons magnifiques qu'il a vécues avec Montpellier. Pour sa dernière à La Mosson, il espère donc une soirée fantastique.
Samedi soir contre Lille, René Girard fera ses adieux à La Mosson et aux supporters montpelliérains. L’entraîneur du MHSC tirera là un trait sur quatre années « fantastiques ». Beaucoup pensent qu’il ne versera pas sa petite larme, mais c’est une erreur, reconnaît le principal intéressé qui regrette qu’on ne le voie pas toujours comme il est. « Contrairement à l’image qu’on peut avoir de moi, je suis quelqu’un de sensible et d’émotif. » Au moment de fermer la page sur quatre saisons sur fond de passion au club montpelliérain, nul doute que « Néné » Girard, interrogé longuement dans le Midi Libre mercredi, ressentira donc un vibrant pincement au cœur samedi soir. Le résultat de beaucoup de hauts, de bas aussi, et un match qu’il n’oubliera jamais : le premier, face au PSG (1-1), qui marquait le début d’une magnifique aventure. « On joue une bonne partie du match à dix, on égalise sur le fil… »
« Le plus beau compliment, c’est quand les gens te disent merci »
« J’ai passé quatre années fantastiques, ce qui n’est pas donné dans ce métier. Je n’oublierai pas tout ce qui a été fait et bien fait. Je suis venu ici pour pérenniser le club au plus haut niveau. Je me suis toujours dit ouvrier du football, et quand un groupe te le rend à 200%, ça veut dire que ça a fonctionné. Quand on en tire les dividendes avec un groupe qui va jusqu’au titre, on en tire une certaine fierté ». Girard, dont l’exploit n°1 restera d’avoir conduit son équipe sur la plus haute marche du podium de L1, n’est par exemple pas peu fier d’avoir livrer une partie des clés à Olivier Giroud pour s’épanouir aujourd’hui à Arsenal et chez les Bleus. « Quand un Giroud, recruté jeune, repart avec sa valeur multipliée par cinq ou six, ça veut dire que le travail est pas trop mal et que le club s’y retrouve », avoue l’ancien sélectionneur des Bleuets, également ravi de sa relation avec le public pendant ces quatre ans. « J’ai vite compris qu’on n’avait pas que des cons dans la tribune mais des gens qui connaissent le foot. Le plus beau compliment, c’est quand les gens te disent merci ». De merci, Louis Nicollin ne devrait en revanche pas avoir droit, lui, de la part d’un entraîneur qu’il était pourtant allé chercher.
« Il faut qu’on se quitte sur quelque chose de beau »
En menant la danse dans son coin alors que René Girard n’était pas contre le fait à l’époque de prolonger son bail, l’homme fort du Montpellier-Hérault a terni la belle union qui reliait les deux hommes jusqu’alors. « Est-ce que parce que j’ai dit : "J’ai pris ma décision", ça méritait une révolution de clocher ? », s’interroge Girard qui regrette de s’en aller sur cette brouille avec son président. « Quand on veut garder quelqu’un, il faut que tout le monde y mette du sien. Après, vu comme ça s’est passé… Un manque de communication ? Il n’y en a pas eu du tout. Il a pris sa décision. Qu’on le veuille ou non, ça a plombé la fin de saison. Ça fait un mois et demi qu’on n’y est plus. C’est dommage, mais je reste sur mes quatre années merveilleuses. » En attendant de connaître la suite qu’il donnera à sa carrière - il rêve d’Angleterre (« Je fais tout pour que ça se fasse » mais pourrait tout aussi bien se retrouver de nouveau à la tête d’une sélection ou prendre une année sabbatique - Girard espère vivre une ultime soirée « pailladine » à la hauteur de ses espérance. « Après ce qu’on a vécu pendant quatre ans, j’espère qu’on va être à la hauteur car notre fin de saison ne me plaît pas du tout. Il faut que ce soit une fête à tous les niveaux. Qu’on se quitte sur quelque chose de beau. » A l’image de ce qu’a apporté René Girard au Montpellier-Hérault.