[01T] Politix, fonctionnaire et Cie

Messagepar W » 08 Jan 2014, 20:34

Pour rester dans la lecture :

It's art. You don't need pants.
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Messagepar Dageek » 08 Jan 2014, 20:37

Lol ctruc!
On dirait les bolosses des belles lettres
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Messagepar Dogue-son » 08 Jan 2014, 20:59

fernando a écrit:Oui et non.
Visiblement tous leurs interlocuteurs au niveau de l'état les ont soutenu dans cette démarche (même si le taux officiel est de 19.6%), en disant que ce n'était qu'une question de temps pour harmoniser les taux avec la presse à ligne, et en prenant l'europe pour excuse.
Il ne s'en sont jamais caché, bien au contraire, ils le revendiquent (à juste titre) depuis leur lancement, et là au bout de 3 ans ils ont un contrôle sans pitié avec les pénalités pour mauvaise foi et tout ce qui va bien.

Si du point de vue strictement du droit ils sont en tord, la mauvaise foi et le double discours semblent être plutôt du côté de l'état dans cette histoire. C'est inéluctable d'avoir les mêmes taux de TVA pour la presse papier et la presse en ligne. Ca fleure bon le règlement de comptes, même si pour la forme ils ont fait un redressement à un autre journal en ligne plus confidentiel.


Pour moi c'est une argumentation foireuse parce que ce n'est pas à Mediapart de décider quel taux appliquer quand bien même le raisonnement serait logique.
Ils font comment leurs concurrents pour rivaliser si les taux sont différents ?
Ils ont donné le bâton pour se faire battre et pleurent d'avoir été battus.
Après il peut crier au complot mais ils sont hors la loi depuis trois ans. Et j'ai du mal à penser qu'il ait cru aux promesses de régularisation du taux alors que la presse papier, qui fait la pluie et le beau temps dans les ministères, est férocement accrochée à ses prérogatives.
Il a joué, il a perdu, point
I used to be a fan. Now I'm an air conditioner
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Messagepar rhazelle » 08 Jan 2014, 21:09

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cadeau, z'allez cauchemarder cette nuit.
Et la photo de ta collection de godes que John Holmes a posté l'autre jour , ça vient du Journal de Mickey ?
rhazelle
 
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Messagepar laurentlille1 » 08 Jan 2014, 21:12

Dogue-son a écrit:Il a joué, il a perdu, point


Correction: Il a joué, il a perdu, Mediapart.



Voilà... bon je vais y aller maintenant.
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Messagepar Dageek » 08 Jan 2014, 21:20

Non non, sors pas, on a connu pire.
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Messagepar laurentlille1 » 08 Jan 2014, 22:29

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Messagepar W » 08 Jan 2014, 23:11

It's art. You don't need pants.
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Messagepar otto » 08 Jan 2014, 23:17

Et dire que c'est le plus populaire... ça va donner quoi pour les autres ?
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Messagepar King Kong » 08 Jan 2014, 23:39

sont chauds les rck!
"Je pars avec le sentiment d'avoir bien fait mon travail" françois rebsamen
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Messagepar Giallo » 09 Jan 2014, 01:28

.
ce message ne vient pas de moi
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Messagepar otto » 09 Jan 2014, 08:22

En fait, ça avait l'air d'être un rassemblement sponsorisé par Lonsdale.
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 09:56

tain les mecs de 15 ans qui viennent faire des bras d'honneur à Valls...

Sarkozy a debarqué des préfets pour moins que ça.
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 10:12

Dogue-son a écrit:
fernando a écrit:Oui et non.
Visiblement tous leurs interlocuteurs au niveau de l'état les ont soutenu dans cette démarche (même si le taux officiel est de 19.6%), en disant que ce n'était qu'une question de temps pour harmoniser les taux avec la presse à ligne, et en prenant l'europe pour excuse.
Il ne s'en sont jamais caché, bien au contraire, ils le revendiquent (à juste titre) depuis leur lancement, et là au bout de 3 ans ils ont un contrôle sans pitié avec les pénalités pour mauvaise foi et tout ce qui va bien.

Si du point de vue strictement du droit ils sont en tord, la mauvaise foi et le double discours semblent être plutôt du côté de l'état dans cette histoire. C'est inéluctable d'avoir les mêmes taux de TVA pour la presse papier et la presse en ligne. Ca fleure bon le règlement de comptes, même si pour la forme ils ont fait un redressement à un autre journal en ligne plus confidentiel.


Pour moi c'est une argumentation foireuse parce que ce n'est pas à Mediapart de décider quel taux appliquer quand bien même le raisonnement serait logique.
Ils font comment leurs concurrents pour rivaliser si les taux sont différents ?
Ils ont donné le bâton pour se faire battre et pleurent d'avoir été battus.
Après il peut crier au complot mais ils sont hors la loi depuis trois ans. Et j'ai du mal à penser qu'il ait cru aux promesses de régularisation du taux alors que la presse papier, qui fait la pluie et le beau temps dans les ministères, est férocement accrochée à ses prérogatives.
Il a joué, il a perdu, point


C'est un peu plus comppliqué que ça. Mediapart à son lancement en 2008 ou 2009 était le 1er du genre (site d'infos 100% payant non adossé à un journal papier). Cette activité spécifique n'existait pas dans la législation, et les pouvoirs publics leur ont toujours affirmé qu'en attendant l'évolution du droit, le taux qui devrait logiquement leur être appliqué est le même que celui de la presse papier. On ne leur a jamais dit votre taux de TVA sera de 19.6% jusqu'à nouvel ordre.
'fin v'là leurs arguments :

Pour rappel, voici le texte de notre appel :

L’administration fiscale a décidé de s’attaquer à la presse en ligne en lui appliquant un taux de TVA de 19,6 %, alors que la presse imprimée bénéficie d’un taux de 2,1 %. Cette mesure viole le principe d’égalité et de neutralité des supports constamment affirmé par les pouvoirs publics depuis 2009 et confirmé par un arrêt de novembre 2011 de la Cour de justice de l’Union européenne.

Depuis 2009, tous les gouvernements se sont engagés à construire cette égalité fiscale, faisant le simple constat qu’un article numérique ne peut être taxé différemment d’un article imprimé. En 2013, plusieurs rapports officiels en ont souligné l’urgence : le rapport Pierre Lescure sur l’exception culturelle ; le rapport Roch-Olivier Maistre sur les aides à la presse ; l’avis sur la fiscalité du Conseil national du numérique ; enfin, le rapport de la Cour des comptes sur les aides de l’État à la presse écrite.

La semaine dernière, la ministre de la culture et de la communication s’est publiquement engagée à prendre cette mesure. Le 26 novembre, Pierre Laurent, dans son rapport au Sénat sur les aides publiques, « s’étonnait que le présent projet de loi de finances 2014 ne prévoie pas dès à présent l’application du taux super réduit à l’ensemble de la presse ».

Mercredi 18 décembre, Christiane Taubira, ministre d’État, garde des Sceaux, a déclaré, interrogée par Mediapart : « Moi je vous dis très clairement ce que je pense : vous devez avoir la TVA à 2,1 %. Le ministre du budget est d’accord avec ça et la ministre de la culture et de la communication également. Je n’ai entendu personne au gouvernement dire qu’il ne fallait pas (cette égalité fiscale entre presse papier et presse en ligne). »

Depuis 2009, l’administration fiscale avait, de fait, installé un moratoire en attendant la modification législative annoncée. Nous demandons la prolongation et l’officialisation de ce moratoire et une réforme législative d’urgence pour, enfin, établir cette égalité de droit entre presse imprimée et presse numérique.


Ils ne sont pas les seuls dans ce cas. Après ce que j'ignore c'est si les versions web des journaux papier (le monde, libé) ont une TVA à 2.1 ou 19.6% sur leurs abonnements. Auquel cas cet argumentaire ne tient plus vraiment.
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Messagepar GilbertSedman » 09 Jan 2014, 10:26

fernando a écrit:C'est un peu plus comppliqué que ça. Mediapart à son lancement en 2008 ou 2009 était le 1er du genre (site d'infos 100% payant non adossé à un journal papier). Cette activité spécifique n'existait pas dans la législation, et les pouvoirs publics leur ont toujours affirmé qu'en attendant l'évolution du droit, le taux qui devrait logiquement leur être appliqué est le même que celui de la presse papier. On ne leur a jamais dit votre taux de TVA sera de 19.6% jusqu'à nouvel ordre.


Dans le même temps, Amazon se fait taxer sur la vente des livres alors qu'il rentre aussi dans le cadre de cette "activité spécifique n'existait pas dans la législation" mais cela ne choque personne. Donc si on allume Amazon pour "sauver" les libraires, on allume mediapart pour sauver la presse papier ?
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 10:40

TVA sur la presse internet: que dit la loi?

Mediapart est visé par un redressement fiscal pour avoir appliqué un taux de TVA réduit à 2,1%. Le fisc estime que le site n'a pas respecté la loi, ce que Mediapart dément. Le point sur les textes en vigueur.


Le fisc a notifié à Medipart un redressement fiscal d'un million d'euros


Mediapart, Indigo (Presse News, La lettre A...) et Terra Eco ont eu droit à un drôle de cadeau de Noël de la part du fisc. Ces sites d'information payants se sont tous vus notifier des redressements fiscaux. En effet, Bercy conteste la TVA qu'ils appliquent sur leurs abonnements. En retour, ces sites ont contesté la légitimité de ces redressements. Mais qui a raison?


Ce que dit le droit français


La TVA sur les journaux papier bénéfice d'un taux de TVA super réduit à 2,1%. En revanche, le sites de presse en ligne payants sont assujettis à une TVA à 19,6% (20% à compter du 1er janvier).

Néanmoins, plusieurs sites de presse en ligne ont quand même décidé de s'acquitter d'une TVA à taux réduit. Le fisc a donc décidé de leur notifier des redressements fiscaux. Le premier fut Arrêt sur images il y a trois ans, puis Dijonscope, et très récemment Mediapart, Indigo (Presse News, La lettre A...), et Terra Eco.

Interrogé, Arrêts sur images indique avoir contesté -en vain- ses redressements devant l’administration, mais ne pas avoir encore saisi le tribunal administratif.

A noter que le Monde a aussi été informé d'un prochain contrôle fiscal, mais le quotidien du soir applique bien la TVA à 19,6% sur ses offres tout numérique.

Ce que dit le droit européen

Le gouvernement actuel -comme le précédent- assure que les directives européennes empêchent d'appliquer une TVA réduite à la presse en ligne.

Précisément, la directive européenne sur la TVA de 2006 liste ce qui est possible ou interdit. Précisément, les biens pouvant bénéficier d'une TVA réduite sont listés dans une annexe de cette directive. Y figurent notamment "les journaux et périodiques" (sans plus de précision).

Mais l'article 98 de cette même directive stipule clairement: "les taux réduits ne sont pas applicables aux services fournis par voie électronique".

Pour Médiapart, "cet argument européen ne tient pas", et est un "prétexte fallacieux". Le site web s'appuie sur un arrêt de la cour de justice européenne datant de novembre 2011 (affaire Rank) qui indique: "selon une jurisprudence bien établie, le principe de neutralité fiscale s’oppose à ce que des marchandises ou des prestations de services semblables, qui se trouvent donc en concurrence les unes avec les autres, soient traitées de manière différente du point de vue de la TVA".

Le précédent du livre numérique

Mais cet argument n'a pas convaincu la Commission européenne, comme le montre le précédent du livre numérique.

Dans ce cas-là, Paris a décidé en 2011 de passer outre la directive TVA, et d'appliquer au livre numérique la même TVA qu'au livre papier à compter du 1er janvier 2012.

Mais la Commission a estimé que c'était une violation de la directive TVA, et a donc traduit Paris devant la cour de justice européenne en février 2013. Pour la Commission, "la législation de l'Union européenne est très claire en ce qui concerne les biens et les services qui peuvent bénéficier d'un taux réduit de TVA. La fourniture de livres numériques est un service fourni par voie électronique, et l'application d'un taux réduit à ce type de services est exclue. Le non-respect de cette législation par la France génère de graves distorsions de concurrence au détriment des opérateurs des autres Etats membres".

Ceci explique pourquoi Paris n'a pas voulu rééditer la tentative avec la presse en ligne. Certes, le gouvernement français s'est bien déclaré favorable à terme au principe d'un alignement des taux de TVA papier et numérique. Mais en pratique, il n'a toujours pas adopté de loi en ce sens. "Et même si Paris vote courant 2014 une baisse de la TVA, cela ne pourra pas être rétroactif, et laissera donc entier le problème des années passées", indique un expert.

Le cas belge

Mediapart met aussi en avant le cas de la Belgique, et certains de ses abonnés suggèrent même au site de s'expatrier outre-Quiévrain... Mediapart se base sur une déclaration datant d'octobre 2012 du ministre des finances de l'époque, Steven Vanackere, qui annonce son intention d'abaisser la TVA sur la presse en ligne au même taux que la presse papier, soit 0%.

Hélas, ce ministre a quitté son poste six mois plus tard sans avoir pu mettre son projet à exécution. Et aujourd'hui, "le projet d'harmoniser les deux taux de TVA n'a pas encore abouti", indique Nicolas Themelin, avocat fiscaliste au cabinet belge Afschrift. C'est-à-dire que les sites doivent toujours s'acquitter de la TVA à taux plein, qui est de 21% en Belgique... soit encore plus qu'en France!

L'avenir de la TVA

Toutefois, la Commission européenne est bien consciente du problème, et est d'accord pour évoluer. Dans sa communication sur l'avenir de la TVA, la Commission écrit: "des biens et services similaires devraient être soumis au même taux de TVA, et le progrès technologique devrait être pris en considération à cet égard, de façon à ce que l'on puisse répondre au défi consistant à assurer la convergence entre les supports physiques et électroniques".

Reste que ce principe n'a toujours pas été traduit dans les directives. Dans l'intervalle, la Commission estime que les règles en vigueur doivent s'appliquer. En outre, ce principe devra être approuvé à l'unanimité des Etats membres, alors que plusieurs restent encore opposés à la TVA réduite sur le livre numérique.

http://www.bfmtv.com/economie/tva-presse-internet-dit-loi-676320.html
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 10:40

GilbertSedman a écrit:
fernando a écrit:C'est un peu plus comppliqué que ça. Mediapart à son lancement en 2008 ou 2009 était le 1er du genre (site d'infos 100% payant non adossé à un journal papier). Cette activité spécifique n'existait pas dans la législation, et les pouvoirs publics leur ont toujours affirmé qu'en attendant l'évolution du droit, le taux qui devrait logiquement leur être appliqué est le même que celui de la presse papier. On ne leur a jamais dit votre taux de TVA sera de 19.6% jusqu'à nouvel ordre.


Dans le même temps, Amazon se fait taxer sur la vente des livres alors qu'il rentre aussi dans le cadre de cette "activité spécifique n'existait pas dans la législation" mais cela ne choque personne. Donc si on allume Amazon pour "sauver" les libraires, on allume mediapart pour sauver la presse papier ?


Tu parles des livres numériques?
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 10:48

Les versions web des journaux papier sont apparemment taxés à 19.6 :

Image

Donc Plenel est peut-être soit un peu kamikaze, soit mal conseillé au niveau juridique, mais lui et quelques autres sites ont décidé de s'appliquer un taux de 2.1% en espérant peut-être forcer une évolution de la législation.
Même si on leur a tenu des discours bienveillants et encourageants à différents niveaux de l'état, leur argumentaire résiste difficilement à l'épreuve des faits et à la lecture de la loi. Ils ne pouvaient pas ignorer qu'ils se mettaient de fait hors-la-loi.
J'espère qu'ils ont provisionné ça car sinon il va avoir l'air con Plenel.

Ca risque de se terminer devant la justice européenne.

Un abonné de mediapart a posé un certain nombre de questions pertinentes pour l'instant sans réponses : http://blogs.mediapart.fr/blog/leg/020114/lettre-ouverte-mediapart
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 11:30

C'est de ça que tu parlais Gilbos?

La loi anti-Amazon votée par le Parlement

C'est à l'unanimité que les sénateurs ont voté, mercredi 8 janvier dans la nuit, un projet de loi visant à protéger les librairies françaises et à réduire l'avantage concurrentiel d'Amazon. La proposition de loi, qui avait été déposée par des députés UMP, ne contient qu'un seul article : celui-ci insère dans la loi Lang de 1981 sur le prix unique du livre un alinéa stipulant que, dans le cas d'un livre expédié à l'acheteur, le vendeur ne peut cumuler à la fois le rabais autorisé de 5 % et la gratuité des frais de port.

Les partis de droite et de gauche avaient déjà uni leurs voix sur le sujet le 3 octobre à l'Assemblée pour adopter ce texte. La proposition de loi doit désormais repartir à l'Assemblée pour une seconde lecture. Dans un tweet du ministère de la culture et de la communication, le gouvernement précise les enjeux de cette nouvelle proposition de loi.

Cette loi est très attendue par les libraires traditionnels, qui dénoncent le « dumping » du géant américain en matière de gratuité des frais de port, composante importante de la stratégie d'Amazon, qui lui coûte par ailleurs 5,1 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) au niveau mondial.

Avec ses quelques 3 500 librairies traditionnelles (dont 600 à 800 dites « indépendantes », n'appartenant pas à un éditeur, un distributeur, une chaîne ou une grand surface), la France bénéficie d'un des réseaux de librairies les plus denses au monde. La Grande-Bretagne, par exemple, en possède à peine 1 000.

UNE OFFRE IMBATTABLE

Entre 2003 et 2012, la vente de livres par Internet a explosé : sa part passant de 3,2 % à 17 %. C'est notamment grâce à Amazon, qui bénéficie d'un succès fou. Depuis plus de dix ans, le géant américain possède en France une offre très avantageuse : un stock de plus de 400 000 références en langue française, une remise de 5 % et une livraison gratuite sans minimum d'achat et dans des délais très courts, ainsi que des dépenses très limitées puisqu'il n'a ni libraires ni librairies, qu'il déclare ses bénéfices au Luxembourg, échappant ainsi à l'impôt, et qu'il est suffisamment puissant pour négocier des rabais avec La Poste et les éditeurs.
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Messagepar GilbertSedman » 09 Jan 2014, 11:48

fernando a écrit:Tu parles des livres numériques?

Nop :

Ventes de livres : la loi anti-Amazon adoptée par le Sénat

Le Sénat a adopté mercredi dans la nuit une proposition de loi qui va permettre de défendre les librairies traditionnelles face aux géants de la vente sur internet, notamment

Le Sénat a adopté mercredi dans la nuit une proposition de loi qui va permettre de défendre les librairies traditionnelles face aux géants de la vente sur internet. Ce texte, proposé à l'origine par l'UMP, a été voté à l'unanimité par les sénateurs et vise notamment à réduire l'avantage concurrentiel d'Amazon.

Il ne comporte qu'un article, inséré dans la loi Lang de 1981 sur le prix unique du livre. Il stipule désormais que, dans le cas d'un livre expédié à l'acheteur, le vendeur ne peut cumuler à la fois le rabais autorisé de 5 % et la gratuité des frais de port.

Le 3 octobre, à l'Assemblée, droite et gauche avaient déjà adopté ce texte. La proposition de loi doit désormais repartir à l'Assemblée pour une seconde lecture avant son adoption définitive, ce qui n'est en réalité qu'une formalité. Cette législation est très attendue par les libraires traditionnels, qui dénoncent le «dumping» du géant américain en matière de gratuité des frais de port, composante importante de la stratégie d'Amazon. Une politique qui lui coûte par ailleurs 5,1 milliards de dollars (3,7 milliards d'euros) au niveau mondial.

Le Sénat adopte le texte, en interdisant la gratuité des frais de livraison et validant l'accord cadre relatif au contrat d'édition

Moralité, moi pôvre acheteur de bouquin, ben quenelle
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 11:55

Je trouve ça normal, Amazon est en effet en train de tuer toutes les librairies indépendantes avec la gratuité des frais de port.

J'ai pas envie que dans 5 ans on ne puisse plus acheter un bouquin que sur Amazon ou au Furet/à la Fnac/Cultura...
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Messagepar laurentlille1 » 09 Jan 2014, 11:59

Bah ils restent quand même moins cher en général... donc c'est pas ça qui va sauver les petites librairies.

Et puis entre commander et recevoir un bouquin en 2 jours chez soi ou aller chez le libraire, le commander parce qu'il ne l'a pas en stock et retourner le chercher 15 jours plus tard, c'est triste mais le choix est vite vu.

Si on ajoute à ça le fait qu'il y a de moins en moins de libraires qui connaissent ce qu'ils vendent...
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Messagepar GilbertSedman » 09 Jan 2014, 12:00

D'un point de vue de lecteur, je n'ai aucun souci à commander sur amazon, j'ai les bouquins que je veux moins cher.

Si la librairie indépendante apporte une valeur ajoutée au lecteur que je suis, je serai prêt à mettre plus cher, mais si c'est juste pour avoir le même livre, plus cher.. je ne vois pas bien l'intérêt.

Surtout que les premiers bénéficiaires de cette loi ne sont pas les 14 libraires indépendantes référencées sur Lille mais les 10 aines de Fnac, furet, Auchan, Carrefour.... présents sur la métropole.

C'est là toute la force de la grande distrib', faire croire que c'est pour sauver le petit indépendant (bonnets rouges FNSEA like it)
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Messagepar Der » 09 Jan 2014, 12:07

Ouais, mais on va pas pleurer pour Amazon, le même genre de FDP de l’exonération que Google.
On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 12:15

Le CA des librairies indépendantes baisse depuis 10 ans et un certain nombre ferment (cf. les librairies Chapitre récemment).

Si la librairie indépendante apporte une valeur ajoutée au lecteur que je suis, je serai prêt à mettre plus cher, mais si c'est juste pour avoir le même livre, plus cher.. je ne vois pas bien l'intérêt.


La plus-value de la librairie c'est le conseil, la convivialité du lieu (c'est souvent des beaux endroits), les rencontres qu'ils organisent avec les auteurs, les dédicaces (que ce soit des librairies classiques ou BD).
Moi perso j'aime bien ma librairie, les gens qui y bossent, leur sélection, leurs conseils, donc je préfère payer 5% de plus qu'à Amazon pour que ce genre d'endroit continue à exister.

Vouloir toujours payer moins, que ce soit chez Amazon, Free ou Ryanair, faut quand même réaliser qu'au final ça a des conséquences sociales.
Amazon on leur déroule le tapis rouge quand ils implantent un centre logistique, faut voir au final le nombre d'emplois qu'ils créent par rapport au nombre d'emplois qu'ils contribuent à détruire. Sans parler du fait qu'ils ne paient pas leur impôts, comme toutes les multinationales internet, ou des conditions de travail chez eux.
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Messagepar GilbertSedman » 09 Jan 2014, 12:28

fernando a écrit:Moi perso j'aime bien ma librairie, les gens qui y bossent, leur sélection, leurs conseils, donc je préfère payer 5% de plus qu'à Amazon pour que ce genre d'endroit continue à exister.

Je comprends mais obliger les gens à payer 5% de plus, même ceux qui ne veulent pas du conseil, de la convivialité, ça me dérange

fernando a écrit:Vouloir toujours payer moins, que ce soit chez Amazon, Free ou Ryanair, faut quand même réaliser qu'au final ça a des conséquences sociales.

Pourquoi personne n'a parlé des conséquences sociales, quand le Furet du Nord a écrasé la concurrence à Lille ?
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Messagepar ChevalierBlanc » 09 Jan 2014, 12:35

fernando a écrit:Vouloir toujours payer moins, que ce soit chez Amazon, Free ou Ryanair, faut quand même réaliser qu'au final ça a des conséquences sociales.


Avant de parler de conséquences sociales, il faudrait peut-être un peu penser à la réalité économique et à la perte réelle de pouvoir d'achat depuis une bonne décennie. Les gens ne peuvent pas ou plus se faire enfler commercialement toute leur vie pour simplement préserver des emplois localement.
"les gens du nord ont dans leurs cœur le soleil qui non pas dehors" Manu le 4 avril 2016
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Messagepar Der » 09 Jan 2014, 12:37

ChevalierBlanc a écrit:Avant de parler de conséquences sociales, il faudrait peut-être un peu penser à la réalité économique et à la perte réelle de pouvoir d'achat depuis une bonne décennie.

Fake. C'est un mythe.
On se fait des bisous et on s'encule.
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 12:38

GilbertSedman a écrit:Je comprends mais obliger les gens à payer 5% de plus, même ceux qui ne veulent pas du conseil, de la convivialité, ça me dérange


C'est de l'égoimse!

GilbertSedman a écrit:Pourquoi personne n'a parlé des conséquences sociales, quand le Furet du Nord a écrasé la concurrence à Lille ?


Le Furet c'est local, Amazon est devenu un sujet national.
Dernière édition par fernando le 09 Jan 2014, 12:46, édité 1 fois.
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Messagepar fernando » 09 Jan 2014, 12:46

ChevalierBlanc a écrit:Avant de parler de conséquences sociales, il faudrait peut-être un peu penser à la réalité économique et à la perte réelle de pouvoir d'achat depuis une bonne décennie. Les gens ne peuvent pas ou plus se faire enfler commercialement toute leur vie pour simplement préserver des emplois localement.


Payer un peu plus cher certaines choses en tenant compte des aspects sociaux ou environnementaux de son achat, c'est un luxe que de moins en moins de gens peuvent se permettre.

En l'occurence, Gilbos le nanti, grassement payé avec de l'argent public, s'il voulait il pourrait payer ses bouquins 5% de plus :-)
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